Invaincu depuis fin septembre, le Paris SG a pris une bonne claque à Montpellier

Hu-mi-liés ! Les Parisiens ne reprendront pas le trône de la L1 ce samedi soir. Le PSG s'est incliné sur la pelouse de Montpellier (3-0), et ce sans que le résultat ne souffre de réelle contestation. Dominateur en terme de possession, les joueurs d'Unai Emery se sont montrés à la fois peu inspirés et maladroits devant le but adverse. Surtout, l'équipe remaniée alignée au coup d'envoi par le technicien espagnol s'est montrée particulièrement fébrile défensivement face aux quelques offensives du MHSC. Le retour au 4-3-3 n'a pas fonctionné et offre à Nice et Monaco l'occasion d'en profiter.

Irrésistibles ces dernières semaines dans l'Hexagone (7 victoires et un nul depuis le 13 septembre et la défaite à Toulouse), Paris n'a été que l'ombre du rouleau compresseur qu'il semblait être redevenu. Certes, les joueurs de la capitale ont eu comme toujours le ballon dans leurs pieds. Mais ils n'ont su que trop rarement quoi en faire. Le retour à un système à trois attaquants n'a rien montré de bon, Cavani ne touchant que quatre ballons lors des 37 premières minutes du match.

Face à un PSG inoffensif, Montpellier a su en profiter à merveille, offrant une vraie leçon tant dans les déplacements que dans l'efficacité. Et les Héraultais ont châtié au meilleur moment leurs adversaires grâce à Lasne (42e) auteur d'un ballon piqué depuis le coin gauche de la surface - face au marquage douteux de Marquinhos - sur lequel Aréola était loin d'être irréprochable. Au retour des vestiaires, la passivité de l'arrière-garde parisienne se confirmait et Skhiri (49e), laissé étrangement seul aux 20 mètres, crucifiait Aréola d'une superbe frappe.

L'entrée de Ben Arfa à l'heure de jeu et le retour à un 4-2-3-1 ont fait du bien, apportant plus de liant dans l'animation offensive du quadruple champion de France. Mais la maladresse de Matuidi et les parades décisives de Pionnier ont plombé les derniers espoirs du deuxième de Ligue 1. Sans agressivité, envie et avec même un brin de suffisance, les Parisiens ont laissé un peu plus filer le match.

Montpellier a pu jouer à la passe à dix et corser l'addition sur une frappe croisée de 20 mètres de Boudebouz (81e), laissé seul par l'arrière-garde parisienne et une nouvelle fois bien aidé par un Aréola très mal placé. Le troisième but des hommes de Frédéric Hantz sur leur troisième frappe cadrée du match.

A quelques jours de jouer la tête de son groupe de Ligue des champions face à Ludogorets, la manière inquiète, à bien des égards. La défaite contre le 16e de Ligue 1 fait tache, surtout au regard des prestations des dernières rencontres. Paris n'avait plus perdu 3-0 depuis le 26 novembre 2011 et la débacle à Marseille. Contre un adversaire clairement à sa mesure, le PSG s'est montré trop faible collectivement et en faillite individuelle à l'image d'un Lucas qui a manqué tout ce qu'il a entrepris. L'état d'esprit devra être tout autre contre les Bulgares mardi soir. Avant la réception très attendue de Nice dimanche prochain au Parc des Princes.