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Après OL - ASSE - L'antisèche : A trop dépendre de Fekir et Lacazette, l'OL perd de son charme

Cyril Morin

Mis à jour 03/10/2016 à 06:33 GMT+2

LIGUE 1 - Vainqueur (2-0) du derby sans être très sexy, l’OL s’est reposé sur le talent de Nabil Fekir dimanche soir (et de Lacazette par le passé) pour se sortir de l’embarras. Mais si Lyon avait séduit les amateurs de football les saisons passées par son jeu de possession, cette saison, la donne semble bien différente. Notre antisèche.

Nabil Fekir contre Saint-Etienne

Crédit: Panoramic

Le jeu : A la surprise générale, Lyon a contré

Privé d’une ribambelle de joueurs, Saint-Etienne ne s’est pas démonté et a finalement tenu le choc face à l’OL, si à l'aise à domicile d’habitude. Paradoxalement, les Stéphanois ont souvent tenu le ballon, laissant la possibilité aux Lyonnais de contrer grâce aux déplacements de Nabil Fekir, aligné en attaquant de pointe.
Dans un match engagé mais correct, Sainté a simplement manqué de réalisme pour punir des Lyonnais finalement assez peu ambitieux au niveau du jeu. Et, à force de pousser pour revenir, les hommes de Christophe Galtier ont laissé des boulevards aux Lyonnais provoquant de multiples frappes rhodaniennes. Sans que cela ne vienne réellement d’actions construites de A à Z.

Les joueurs : Fekir, quel retour !

Il déclare a tout va être mieux dans l’axe ? Il a bien raison. Placé en pointe, Nabil Fekir a fait subir une sale soirée à la défense stéphanoise. Insaisissable, l’international français est de retour au top ou presque même s’il n’a pas été aidé par la nouvelle prestation plus que quelconque de son compère Mathieu Valbuena. Derrière, Emmanuel Mammana risque de mettre Bruno Genesio dans l’embarras tant il brille par sa sérénité et sa qualité de relance. A noter enfin les bons intérims de Lucas Tousart et Corentin Tolisso, placé à la surprise générale au poste d’arrière-droit.
Côté stéphanois, difficile de ne pas mettre en avant la prestation de Stéphane Ruffier. Le portier français a longtemps retardé l’échéance en sortant quelques parades de grande classe. Vincent Pajot a bien tenté le dépassement de fonction mais a manqué de réussite dans le dernier geste.
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Nabil Fekir lors du derby face à Saint-Etienne

Crédit: Panoramic

Ce qui aurait pu tout changer

Si Anthony Lopes avait fait une pointure de moins. A la 50e minute, Vincent Pajot s’est présenté seul face au portier lyonnais avant d’enrouler parfaitement sa frappe. Mais c’est du bout du pied, voire de l’ongle, que le Portugais a sorti la tentative stéphanoise. Une parade plus que décisive, qui manquait au joueur depuis le début de saison.
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Anthony Lopes

Crédit: Panoramic

La stat : 13

Comme le nombre de points de l’OL après huit journées. Malgré trois défaites, les Lyonnais réalisent en réalité leur meilleur début de saison comptable depuis la saison 2012-2013. C’est tout le paradoxe lyonnais : pas forcément convaincants, les hommes de Bruno Genesio sont presque en avance sur leur temps de passage.

Le tweet bruyant

C'était le premier derby dans le Parc OL. Et visiblement, les supporters lyonnais avaient à coeur de se montrer à la hauteur.

La décla : Mathieu Valbuena au micro de Canal +

Je suis déçu de moi.
Simple et concis. Après un nouveau match très compliqué malgré sa position favorite de meneur de jeu, Mathieu Valbuena a laissé échapper sa déception. Et c’est compréhensible puisque sa saison risque d’être longue tant il semble passer derrière les Cornet, Ghezzal et Lacazette lorsque ceux-ci reviendront en forme.
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Mathieu Valbuena (OL) contre Saint-Etienne

Crédit: Panoramic

La question : Après huit journées, que vaut cet OL ?

C’est le paradoxe de cet OL 2016-2017. Quasiment en crise après les deux défaites face à Lorient (1-0) et Séville (1-0), l’OL est finalement bien placé au niveau comptable en Ligue 1 (5e) après ce derby. Autrement dit, les points sont là mais l’impression laissée ne respire pas la sérénité, même contre une équipe stéphanoise amoindrie.
En réalité, les points forts lyonnais sont finalement devenus leur pire faiblesse. A force de compter sur les exploits d’Alexandre Lacazette et Nabil Fekir, l’OL s’est un peu perdu en route. Son plan de jeu n’est pas clairement fixé et, sans son duo star, il a toutes les difficultés du monde à exister. C’est le cas de nombreuses équipes, certes, mais si Lyon veut prétendre à quelque chose en C1 ou même en L1, d’autres joueurs doivent absolument prendre le pouvoir. Tolisso l’a compris mais c’est bien le seul.
Alors, oui, pour l’instant, ça passe (surtout en Ligue 1). Mais, alors que l’OL jouera son avenir européen face à la Juventus et se déplacera sur le terrain du leader niçois à la reprise, les carences sont réelles. Aux Lyonnais de les effacer lors d’une trêve finalement bienvenue.
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La joie des joueurs lyonnais après la victoire dans le derby

Crédit: Panoramic

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