La rotation d'Emery ? Réglée comme du papier à musique

ParVincent Bregevin

Publié 03/10/2017 à 07:50 GMT+2

LIGUE 1 - La gestion de l'effectif du PSG est assez claire depuis le début de la saison. Unai Emery a dégagé une équipe-type définie par une hiérarchie à chaque poste. La rotation opérée par l'entraîneur parisien ne dépend cependant pas seulement des éventuelles indisponibilités. Tour d'horizon, ligne par ligne.

Unai Emery et Presnel Kimpembe

Crédit: Getty Images

Gardiens : La hiérarchie est (enfin) claire

Alphonse Areola : 11 titularisations
Kevin Trapp : 0 titularisation

La hiérarchie au poste de gardien a longtemps fait débat la saison passée. Kevin Trapp était numéro un en début d'année, mais l'Allemand a perdu ce statut après sa prestation catastrophique face à Tottenham (4-2) lors de l'International Champions Cup. Le débat a vaguement été relancé après une bévue, sans conséquence, d'Alphonse Areola face à Metz (1-5). Mais le Français, particulièrement convaincant face au Bayern mercredi dernier (3-0) et titulaire lors des 11 matches disputés par Paris jusqu'ici, est clairement le numéro un. Même si Unai Emery ne l’a pas dit explicitement.

Ligue 1

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Alphonse Areola (PSG) face au Bayern

Crédit: Getty Images

Latéraux droit : La gestion d'Alves

Dani Alves : 7 titularisations
Thomas Meunier : 5 titularisations

Dani Alves est le titulaire indiscutable au poste, mais Unai Emery prend un soin particulier à gérer son Brésilien de 34 ans. Pour l'instant, ses trois absences du onze de départ ont coïncidé avec des matches de L1 qui avaient lieu avant ou après un déplacement en sélection. Thomas Meunier a ainsi pu obtenir un temps de jeu assez significatif jusqu'ici avec cinq titularisations. Le Belge, régulier et performant dans la foulée d'une première saison aboutie sous le maillot parisien, est quasiment titulaire un match sur deux. Ce qui permet de faire souffler Alves.

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Latéraux gauche : Berchiche monte en puissance

Layvin Kurzawa : 8 titularisations
Yuri Berchiche : 3 titularisations

Il n'y a d'abord eu aucune rotation à ce poste puisque Layvin Kurzawa a débuté les six premiers matches officiels du PSG toutes compétitions confondues. Emery a peut-être voulu donner à Yuri Berchiche le temps de s'adapter à sa nouvelle équipe avant de l'intégrer dans son onze de départ. Ce qui arrive de plus en plus régulièrement. L'Espagnol a ainsi démarré trois des cinq derniers matches de Paris et semble monter en puissance. Il n'est d'ailleurs pas totalement inconcevable de voir une vraie logique de concurrence à ce poste tôt ou tard.

Yuri Berchiche (PSG) face à Bordeaux

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Défenseurs centraux : L'enjeu Kimpembe

Thiago Silva : 8 titularisations
Marquinhos : 9 titularisations
Presnel Kimpembe : 5 titularisations

Il y a une volonté affichée de développer Presnel Kimpembe. A juste titre tant l'international français montre un potentiel impressionnant à chacune de ses apparitions. Si Emery s'appuie en priorité sur sa charnière Thiago Silva-Marquinhos, notamment en Ligue des champions, il fait en revanche régulièrement tourner à ce poste en L1 pour donner du temps de jeu à Kimpembe. Le Tricolore était ainsi titulaire lors des trois plus gros matches disputés par le PSG en championnat jusqu'ici, face à Saint-Etienne (3-0), Lyon (2-0) et Bordeaux (6-2).

Presnel Kimpembe s'impose devant Memphis Depay

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Milieux défensifs : Motta-Verratti-Rabiot, indéboulonnable trio

Thiago Motta : 10 titularisations
Marco Verratti : 8 titularisations
Adrien Rabiot : 11 titularisations

L'un des secteurs qui bougent le moins, au moins pour deux raisons : le système en 4-3-3 et le manque de profondeur d'effectif aux postes de sentinelle et de relayeurs depuis les départs de Grzegorz Krychowiak et Blaise Matuidi. Adrien Rabiot a ainsi démarré tous les matches, tandis que Thiago Motta, blessé face à Bordeaux, et Marco Verratti, suspendu trois matches après son expulsion face à Toulouse, ont débuté tous ceux pour lesquels ils étaient disponibles. Mais quand les trois étaient opérationnels, ils ont systématiquement été associés.

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Milieux offensifs : Draxler s'est détaché

Julian Draxler : 4 titularisations
Angel Di Maria : 4 titularisations
Javier Pastore : 3 titularisations

C'est la catégorie des doublures. Javier Pastore était titulaire sur le côté gauche de l'attaque jusqu'à l'arrivée de Neymar, comme Angel Di Maria sur le côté droit jusqu'au recrutement de Kylian Mbappé. Julian Draxler a d'abord profité de la suspension de Verratti pour se faire une place dans un 4-2-3-1, puis de la blessure de Neymar pour obtenir une titularisation en attaque à Montpellier. Mais c'est bien dans un rôle de relayeur en l'absence de Motta contre Bordeaux qu'il a le plus brillé. Il semble aujourd'hui devant les deux Argentins dans la hiérarchie des joueurs utilisés par Emery en cas de défection d'un titulaire au milieu ou en attaque. Une hiérarchie où Gioavni Lo Celso monte puissance, même s'il n'a jamais été aligné d'entrée.

Julian Draxler avec le PSG - 2017

Crédit: Getty Images

Attaquants : L'intouchable MCN

Cavani : 11 titularisations
Neymar : 8 titularisations
Mbappé : 6 titularisations

Comme celui du milieu, le trio d'attaque ne bouge pas sauf forfait. Edinson Cavani a démarré les 11 matches du PSG jusqu'ici, Kylian Mbappé les a tous débutés depuis son arrivée, tout comme Neymar à l'exception du déplacement à Montpellier, où il était absent sur blessure. La profondeur de l'effectif parisien en attaque, bien plus importante qu'au milieu, n'a pas poussé Emery à opérer une rotation plus fréquente dans ce secteur. Malgré la présence sur le banc de Draxler, Di Maria, Lucas ou Pastore quand il n'est pas blessé, la MCN est intouchable quand ses trois membres sont disponibles. Son rendement justifie pleinement ce phénomène.