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Loïs Diony (Dijon) : "Passer de la L2 à la L1, ça a été moins compliqué que prévu"

Alexis Billebault

Mis à jour 29/04/2017 à 10:14 GMT+2

LIGUE 1 - Samedi dernier face à Angers (3-2), Loïs Diony (24 ans) s’est montré très efficace, en inscrivant notamment un doublé. Avec dix buts et sept passes décisives, l’attaquant de Dijon, qui est une des révélations de la saison, évoluait pourtant en CFA il y a deux ans. Avant la venue de Bordeaux, son club formateur, il revient sur cette première saison réussie en Ligue 1.

Loïs Diony avec Dijon - 2017

Crédit: Panoramic

Vous allez affronter les Girondins de Bordeaux, où vous avez été formé (2004-2011). Est-ce un match particulier pour vous ?
L.D. : A l’aller, au mois de novembre (2-3), oui. Il y avait forcément de l’émotion. Bordeaux, c’est un club particulier pour moi. J’y ai été formé, on m’a appris les bases. C’est un club qui occupe une place particulière dans mon cœur. J’avais quitté ce club pour aller à Nantes. Mais aujourd’hui, il n’y a pas d’émotion, juste l’envie de prendre trois points. Il s’agit pour Dijon de faire un résultat, car c’est un match très important en vue du maintien. Les Bordelais sont en forme, ils visent l’Europe. Ce sera compliqué. Il faudra être à 100 %.
Vous avez marqué deux buts et délivré une passe décisive face à Angers. Cela faisait deux mois que vous attendiez cela…
L.D. : Cela arrive à tous les attaquants. J’avais marqué mon dernier but à Lyon (2-4, le 19 février). Je me créais moins d’occasions. J’ai été absent contre Nice (0-1, le 4 mars) et à Marseille (1-1, le 1er avril). Ce n’est pas la première fois que je reste cinq matches sans marquer. Si j’ai douté ? Non, pas vraiment. J’avais envie de mieux faire, mais il y a des périodes où on est moins en réussite. A Monaco (1-2, le 15 avril), j’ai été plus dangereux, j’ai eu des occasions. Cela m’a redonné confiance. Et contre Angers, j’ai marqué deux fois, alors que je n’ai pas eu d’autres occasions. Je crois qu’on a retrouvé ce jour-là un bon Diony (sourire).
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Lois Diony avec Dijon - 2017

Crédit: AFP

Votre période d’inefficacité s’explique peut-être aussi par une meilleure lecture de votre jeu par vos adversaires…
L.D. : Certainement. Les défenseurs adverses me connaissent mieux. Contre Saint-Etienne (0-1, le 19 mars), j’en avais quasiment toujours deux sur moi. Mais c’est normal. C’est à moi de trouver des solutions, de travailler davantage à l’entraînement, au niveau des déplacements, de la finition.
Contre Bastia (1-2, le 8 avril), vous avez été sifflé par une partie du public dijonnais. Et après la victoire contre Angers, vous avez zappé la zone mixte en refusant de parler à la presse…
L.D. : Etre sifflé à la maison, c’est rageant. Mais ça me motive. J’ai mon caractère, je suis un peu rancunier. Les sifflets, je les ai entendus. Les critiques aussi. Je n’oublie pas. Mais c’est comme ça. J’avais trouvé cela un peu injuste. Il y a eu aussi des commentaires dans la presse que je n’ai pas trop appréciés. Je ne suis pas le seul sur le terrain…. Je pense avoir donné la meilleure des réponses samedi, face à Angers.
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Loïs Diony célèbre un but lors de Dijon-Rennes, le 24 septembre 2016.

Crédit: AFP

Votre nom a circulé cet hiver. Dans la presse. Mais aussi dans la perspective du mercato estival…
L.D. : J’ai eu pas de sollicitions médiatiques, c’est vrai. J’ai accordé des interviews, mais avec le service communication du club, on a fait le tri. J’ai été invité pour aller faire des plateaux télés, mais honnêtement, ce n’est pas mon "kiffe". Je préfère rester tranquille dans mon coin et travailler. Sincèrement, cela ne m’a pas perturbé d’être assez sollicité. On sait comment cela fonctionne dans le foot, surtout en Ligue 1. Ça ne m’a pas pris la tête. Pas plus que ce qu’on a pu entendre sur mon éventuel départ. Ce n’est pas du tout d’actualité. Il y a un maintien à assurer. C’est la seule chose qui m’intéresse.
Et ensuite ?
L.D. : Déjà, j’ai un contrat (30 juin 2019, ndlr). Il y a encore quatre matches pour assurer l’avenir du DFCO en Ligue 1. Et moi, ce club, j’y suis très attaché. Il est venu me chercher alors que j’étais à Mont-de-Marsan, en CFA. Il m’a donné ma chance au niveau professionnel, et aujourd’hui, je suis en Ligue 1. Je vais tout donner pour aider le club à se maintenir. Ensuite, on verra en fin de saison. Il y aura peut-être des clubs intéressés. On me parle de l’Angleterre, de l’Allemagne, comme étant des championnats intéressants pour les attaquants. Oui, ces pays font quelque part un peu rêver. Mais la Ligue 1, c’est bien aussi (sourire). C’est un très bon championnat.
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Lois Diony en duel face à Léo Dubois lors de Nantes-Dijon

Crédit: AFP

Dijon est-il le club idéal pour un jeune joueur, venant des divisions inférieures ?
L.D. : Le DFCO recrute régulièrement dans ces divisions, et plusieurs joueurs ont franchi un cap ici (Reynet, Corgnet, Bauthéac, Philippoteaux, Souquet, Lees-Melou, Tavares, ndlr). On nous laisse le temps de progresser, tout en nous faisant confiance. Dijon, quand je suis arrivé, avait l’ambition de lutter pour la montée. J’ai marqué 11 buts pour ma première saison. Je venais de CFA, après un passage compliqué à Nantes. Au fond de moi, je savais que j’avais les qualités pour réussir au niveau professionnel. Je ne me suis jamais découragé. Je suis revenu dans mon club de Mont-de-Marsan, après Nantes, et ça m’a fait du bien. Passer de la L2 à la L1, finalement, ça a été moins compliqué que prévu.
Quelle relation avez-vous avec Olivier Dall’Oglio, votre entraîneur ?
L.D. : Il compte beaucoup pour moi. Il sait me remettre à ma place quand je dévie. Le niveau professionnel demande beaucoup de travail, et il m’a donné de précieux conseils. Il sait comment je fonctionne. Il m’arrive de n’en faire qu’à ma tête, et il est là pour me recadrer. Quand j’estime être victime d’une injustice, je peux être un peu énervé, alors que je suis plutôt cool de nature. Mais le coach sait me parler, me gérer. Il me dit les choses clairement, franchement. Il lui arrive d’être dur avec moi, mais je sais que c’est pour mon bien…
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