Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Nantes: avis de grand froid avec les supporters

ParAFP

Publié 10/12/2016 à 09:21 GMT+1

LIGUE 1 - Alors que le FC Nantes est au plus mal (19e), les supporters du club entretiennent des relations exécrables avec les dirigeants des Canaris. Et ce samedi ne devrait pas déroger malgré la réception de Caen, concurrent direct pour le maintien.

La Beaujoire en 2016

Crédit: AFP

La Beaujoire, morne plaine... En grande difficulté sur le terrain, Nantes ne peut même plus compter sur le soutien des bouillants supporters de la Brigade Loire, en conflit larvé avec la direction depuis des années. Samedi, sous les yeux de son futur entraîneur, le Portugais Sergio Conceiçao, le FC Nantes, 19e de Ligue 1 recevra Caen, 17e et premier non-relégable.
Malheureusement, comme contre Lille et Lyon, les deux dernières rencontres à domicile, ce match déjà crucial se déroulera dans une atmosphère des plus feutrées, car la Brigade Loire, principal groupe de supporters du kop situé dans le virage éponyme, boude. Aussi chaleureuse en tribune que virulente quand il s'agit de critiquer la direction du club, la BL n'a jamais eu des relations simples avec le président Waldemar Kita. Depuis son arrivé en 2007, elle lui reproche de saborder l'identité historique du club, dont elle s'est autoproclamée la gardienne officieuse. Recrutement décevant, politique tarifaire, instabilité au poste d'entraîneur - hormis la parenthèse Michel Der Zakarian qui a duré 4 ans jusqu'à l'été dernier, Nantes a connu 11 autres entraîneurs depuis en 9 ans et demi -, les griefs n'ont jamais manqué.
Waldemar Kita, président du FC Nantes
L'échec de René Girard, entraîneur malaimé car "bordelais", l'ennemi juré, et aux principes tactiques aux antipodes du "jeu à la nantaise", et démis de ses fonctions la semaine dernière, a ravivé ce conflit latent. Le point de rupture a été atteint le 5 novembre dernier, lors du match Nantes-Toulouse, quand une centaine d'individus masqués a tenté d'envahir la loge présidentielle.
Profitant d'un Stade de la Beaujoire qui ne permet pas de cloisonner totalement les tribunes et d'un service d'ordre vite dépassé, ils ont été repoussés par les forces de l'ordre. "La Brigade n'est pas concernée par ces évènements", a pourtant assuré récemment son porte-parole Romain Gaudin, "mais (...) ça ne nous surprend pas que des mecs aient pété les plombs. Ils assumeront à titre individuel. On avait prévenu le club que le fossé s'était creusé", avait-il ajouté.
picture

Les CRS dans la tribune de La Beaujoire

Crédit: AFP

"On a besoin d'eux"

Interdiction de toute animation nécessitant du matériel, et donc de ses fameux "Tifos", le club a tapé la Tribune Loire là où ça fait mal après ces évènements. Une frappe "préventive" pour éviter des sanctions plus lourdes de la Ligue de football professionnel (LFP), a-t-il expliqué. Mais les suites judiciaires aux évènements du 5 novembre, dont la mise en garde à vue de Romain Gaudin et une perquisition chez lui, passent mal.
Samedi dernier, à Guingamp, après un nouvelle défaite (2-0), le capitaine de l'équipe, Rémy Riou, a tenté de recoller les morceaux avec les supporters qui avaient fait le déplacement. En vain. Le directeur général du club et fils du président, Franck Kita, a aussi tenté de renouer le dialogue. "J'entends complètement que les supporters ne soient pas satisfaits de notre début de saison. S'il faut changer certaines choses dans notre communication, je suis ouvert à tout". a-t-il assuré lors de la conférence de presse entérinant le départ de René Girard.
"On a besoin de tout le monde, dans le club et les supporters. Il faut qu'ils reviennent derrière nous. C'était l'une des grandes forces de l'équipe. On a besoin d'eux", a-t-il ajouté. Une fin de non-recevoir a déjà été opposée à ce message, puisque la Brigade Loire restera muette samedi et a même appelé tous les supporters à boycotter le huitième de finale de Coupe de la Ligue contre Montpellier, mardi prochain.
Après la relégation de 2009, la Brigade Loire était restée "en grève" deux ans et demi, au cours desquels le FC Nantes avait frôlé la relégation en National. Son retour en 2012 avait vu le club remonter en Ligue 1 en 2013. Autant dire que si la hache de guerre n'est pas rapidement enterrée, le pire est à craindre sur les bords de l'Erdre.
Les supporters du FC Nantes à la Beaujoire
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité