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OM-OL - Aulas : "J'ai toujours eu une grande admiration pour Marseille"

Martin Mosnier

Mis à jour 18/09/2016 à 11:28 GMT+2

LIGUE 1 – Jean-Michel Aulas joue l'apaisement. Après des derniers affrontements houleux entre l'OM et l'OL, le président des Gones sort le drapeau blanc. Le départ de Vincent Labrune ouvre une nouvelle ère qu’il semble vouloir beaucoup plus pacifique. Même si l'interdiction de déplacement des supporters lyonnais a ravivé son courroux. Entretien exclusif.

Jean-Michel Aulas

Crédit: AFP

Depuis plusieurs saisons, entre petites phrases et matches plutôt houleux, on a l'impression que la rivalité entre l'OM et l'OL n'a jamais été aussi forte. Est-ce que Marseille est, aujourd'hui, devenu votre ennemi préféré ?
J-M.A. : Pas du tout. Il y a simplement eu un comportement inutile et inadmissible du président marseillais l'an dernier. Il existe une rivalité entre deux Olympiques qui ont des ambitions importantes, c’est vrai. L'OM a traversé un moment difficile du point de vue de son existence sportive et économique. Ce qui a renforcé l'OL qui travaillait à long terme. Voilà tout.
Vous ne pouvez pas nier que les relations sont glaciales entre les deux clubs depuis plusieurs saisons désormais.
J-M.A. : J'ai appris et découvert le football de haut niveau avec Bernard Tapie. J'ai toujours eu une grande admiration pour Marseille. J'ai connu d'excellents présidents à Marseille. Vincent Labrune a eu un comportement qui n'est pas du tout cohérent avec l'idée que j'ai du management d'une grande équipe comme l'OM. Mais c'est ponctuel. On avait échangé des choses peu aimables la saison dernière, j'ai été sanctionné maladroitement par la commission de discipline. C'est anormal mais c'est terminé puisque l'OM entre dans une nouvelle spirale que j'espère vertueuse et paisible.
M. Gautier est indépendant mais…
Malgré tout, vous avez déjà mis le feu aux poudres avec un communiqué publié jeudi dans lequel vous mettez clairement la pression sur l'arbitre de la rencontre, M. Gautier.
J-M.A. : Vous avez un mauvais état d'esprit. Si vous étiez objectif, vous considéreriez que ce qui s'est passé l'année dernière n'avait rien de cohérent avec l'éthique d'un match de foot. La rencontre a été faussée. Cette année, on interdit aux supporters lyonnais de venir. On est dans une extension d'autorité prise par la préfecture de Marseille qui m'apparaît excessive. Au regard de l'enjeu sportif, cette décision n'est pas en notre faveur. L'an dernier, M.Buquet s'est retrouvé confronté à un match difficile. J'ai toujours en tête l'agression de Rekik sur Valbuena qui n'a pas été sanctionnée d'un rouge.
Tout de même, ce communiqué ne va pas dans le sens de l'apaisement des rapports avec l'OM.
J-M.A. : Je ne mets pas le feu aux poudres mais il aurait été plus logique que nos supporters toujours très encadrés puissent aller au stade. Je ne sais pas si M.Gautier aura les moyens de faire respecter exactement ce qu'il a envie de faire respecter. C'est tout. Moi, je dis la vérité, ce que je ressens. Si, pour faire plaisir, il faut dire que c'est une balade de santé d'aller à Marseille pour l'OL et pour l'arbitre… M.Gautier est indépendant mais, l'an dernier, M.Buquet n'a pas pu faire ce qu'il pouvait.
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Jean-Michel Aulas et Vincent Labrune

Crédit: Panoramic

J’ai d’excellents amis chez les groupes de supporters de l’OM
Cette année encore, l'OM va retrouver beaucoup de ses anciens joueurs dans le camp lyonnais et l'inverse est tout aussi vrai. Mais ce ne sont jamais des transferts directs. Est-il devenu impossible pour les deux clubs de s'entendre sur un transfert ?
J-M.A. : Vous avez raison. Mais on a vécu, dernièrement, une époque difficile avec le président sortant. Encore une fois, j'ai appris le foot avec Bernard Tapie à Marseille et je lui en suis reconnaissant parce qu'il a apporté à la France et à Marseille sa seule Ligue des champions. Il m'a apporté l'exigence du haut niveau. J'ai d'excellents amis à Marseille chez les entrepreneurs avec lesquels je travaille mais aussi chez les groupes de supporters. Je n'ai pas de contentieux.
Ces échanges musclés avec Vincent Labrune servaient aussi les intérêts de chacun. N'était-ce pas un moyen d'exister dans l'ombre du PSG pour donner plus d'intérêt encore à ce choc des Olympiques ?
J-M.A. : Vincent Labrune arrivait en néophyte dans la gestion d'un club, on l'a vu par la suite. On ne peut pas le comparer au président actionnaire de l'OL. Ceci dit, j'ai beaucoup de respect pour Margarita Louis-Dreyfus et ce qu'elle a fait en soutenant à bout de bras l'OM. Elle a investi et est arrivée à la solution McCourt qui n'est peut-être pas la meilleure pour elle financièrement, mais elle l'a fait pour l'OM. Donc chapeau.
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Jean-Michel Aulas et Margarita Louis-Dreyfus

Crédit: Panoramic

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