Pour la première de Garcia au Vélodrome, un match nul et vierge entre l'OM et Bordeaux

C'est un match qui avait l'odeur des grandes soirées. Un Vélodrome incandescent, un public qui ne boude plus son équipe et un espoir qui renaît avec l'arrivée de Rudi Garcia sur le banc de touche. Mais c'était trop vite oublié que cette rencontre opposait deux équipes du ventre mou au début de saison approximatif. Ce dimanche, il n'y a bien que le Vélodrome qui fut à la hauteur. Marseille et Bordeaux ont livré une prestation triste et insipide (0-0). Ce nul cloue l'OM à la 10e place à deux points des Girondins et six unités des places européennes.

Une semaine après un nul héroïque à défaut d'être convaincant au Parc des Princes (0-0), Marseille a une nouvelle fois étalé ses insuffisances offensives et n'a toujours pas marqué en championnat sous les ordres de Rudi Garcia. L'OM reste sur 257 minutes sans marquer en Ligue 1. Hormis une tête hors cadre de Bouna Sarr (51e), une frappe de Florian Thauvin détournée par Jérôme Prior et, surtout, un plat du pied trop ouvert de Leya Iseka seul au point de penalty (68e), les attaquants de l'OM ont surtout brillé par leur maladresse, handicapés par la blessure précoce de Bafétimbi Gomis (30e), resté sur le terrain jusqu'à la 55e minute.

Hormis un Thauvin remuant, Marseille a souffert face au pressing de Bordelais bien organisés et disciplinés. Il a manqué un soupçon d'audace et de justesse aux Girondins pour espérer mieux. Ils ont surtout fait preuve d'une incroyable maladresse dans la dernière passe ou le dernier contrôle à l'image d'un Rolan emprunté (7e, 26e). Si Jaroslav Plasil s'est distingué par son activité incessante au milieu, ses coéquipiers ont trop peu tenté pour espérer mieux.

L'entrée de Rémy Cabella (59e) a quelque peu secoué le cocotier et donne une piste de travail à Rudi Garcia. Mais le chantier est énorme pour l'ancien coach du LOSC. Si le nul accroché à Paris était plein d'espoirs, celui-ci est rempli de grisaille. Ce quatrième 0-0 de la saison marseillaise rappelle que, malgré le retour de son public, malgré l'arrivée d'un propriétaire prêt à investir et d'un coach reconnu pour son penchant offensif, l'OM ne dispose pas d'un effectif capable de créer l'étincelle et d'enflammer son stade. Le renouveau marseillais est sans doute en route. Reste à être patient.