Sans Balotelli, les options se réduisent pour Favre...

La défaite à Schalke jeudi en Ligue Europa allège quelque peu le calendrier chargé de l'OGC Nice. Mais la vie du co-leader de Ligue 1 est encore loin du long fleuve tranquille. L'absence de Mario Balotelli, annoncé out pour au moins trois matches, vient compliquer la tâche de Lucien Favre. "J'espère qu'il jouera avant la fin de l'année" lâchait le technicien suisse jeudi soir.

L'ancien entraîneur du Borussia Mönchengladbach a déjà prouvé cette saison qu'il était un funambule de la tactique, capable de jongler entre les systèmes, d'adapter ses schémas de jeu à son adversaire et ses forces du moment, parfois même en pleine rencontre. Son attaque va lui donner l'occasion de s'exercer encore un peu plus dans le domaine ces prochaines semaines.

Sans sa vedette italienne, l'OGC Nice s'est déjà montré performant. Mais la présence dans le groupe de Balotelli donne à Favre un éventail de possibilités bien plus large devant les buts adverses. Depuis l'arrivée de "Super Mario" et Belhanda, Nice a ainsi proposé trois dispositions offensives différentes.

C'est l'organisation que semble préférer le Suisse ces dernières semaines. Dans l'idéal, ce schéma en trident permet d'aligner les trois meilleurs atouts offensifs des Aiglons Belhanda, Balotelli et Pléa ensemble sur la pelouse. Mais sans Balotelli, cette option puise dans les (maigres) réserves offensives niçoises. Avec Valentin Eysseric dans le 11 de départ aux côtés de Pléa et Belhanda, seul reste le Grec Anastasios Donis (55 minutes jouées en Ligue 1) en rotation. Le pari est audacieux sur le terrain mais risqué en cas de blessure ou suspension.

Avant de revenir au 4-3-3 depuis quatre journées, Favre s'est appuyé sur un système à deux attaquants, ou pour être précis, un avant-centre en pointe et un milieu offensif en soutien comme deuxième attaquant. Ce rôle a souvent été réservé à Younes Belhanda, convaincant dans cette position axiale. Cette option, qui a fait ses preuves en championnat (6 matches, cinq victoires et un nul), est délaissée depuis près d'un mois. C'est pourtant celle qui pourrait offrir le plus de flexibilité à l'OGC avec Belhanda – Plea titulaires et Eysseric – Donis en suppléants.

Sur le papier, c'est peut-être la solution la plus palpitante. Voir Pléa et Balotelli, 13 buts en L1 à eux deux, en tandem devant, c'est la quasi assurance de voir du spectacle, d'autant que leurs profils semblent complémentaires. Seulement, les absences répétées de l'ancien joueur de Liverpool ont rapidement mis fin à ce bel espoir. Les deux attaquants n'ont été alignés… qu'une seule fois ensemble en pointe, contre Marseille pour le premier match de l'Italien en Ligue 1. Et là encore, aligner Pléa et Donis épuiserait totalement le stock de numéros 9 disponibles, sans Balotelli (et Le Bihan blessé depuis le début de saison).

Alors que Nice va enchaîner huit rencontres entre dimanche et le 21 décembre - dont certaines capitales pour le podium (à Paris, Bordeaux ou Guingamp notamment) - Lucien Favre va devoir composer avec les joueurs disponibles pour ne pas éreinter son groupe. Les signatures de dernière minute de Belhanda et Balotelli n'étaient que la "cerise sur le gâteau" de l'effectif azuréen.

Aujourd'hui, elles apparaissent non seulement comme indispensables, mais même insuffisantes. Afin de tenir la distance, le Gym penserait à recruter un nouvel élément devant cet hiver pour pouvoir faire tourner.