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Alonzo : "Ce qui m'inquiète, c'est que les Verts ne sont pas préparés à jouer le maintien"

Martin Mosnier

Mis à jour 15/12/2017 à 15:36 GMT+1

LIGUE 1 – Attentif à la situation de l’ASSE, son club de cœur, ami intime de Julien Sablé, Jérôme Alonzo, ancien portier des Verts (1997-2001), a déjà connu une descente en L2 dans le Forez. Il pose son regard averti sur la situation de son ancien club. Témoignage.

Jerôme Alonzo sous le maillot des Verts

Crédit: AFP

Vous connaissez très bien le contexte stéphanois. Quand tout va bien, le stade porte les joueurs. Quand ça va mal, en revanche, le climat peut être pesant.
J.A. : C'est le propre des clubs populaires comme le PSG ou l'OM. Moi, l'ambiance me galvanisait et j'étais bon quand ça chauffait. D'autres peuvent être tétanisés par l'ambiance et les enjeux beaucoup plus angoissants. Ce qui me fait peur avec cet effectif, c'est que les joueurs ne sont pas préparés à jouer le maintien. C'est le grand danger qui guette ce groupe.
Quand vous avez connu la relégation en 2001, votre groupe avait également peu de joueurs habitués à jouer le maintien (Kvarme, Alex, Aloisio, Mettomo entre autres).
J.A. : C'est vrai. A l'époque, avec Lionel Potillon, on était seulement deux ou trois à avoir déjà connu une relégation. Quand je suis descendu avec Nantes, c'était la même chose avec les Klasnic, Djordjevic etc. Un maintien, ça s'obtient avec les tripes. Il faut du vice aussi. Je suis inquiet mais je pense qu'il y a encore trois équipes moins bonnes que Saint-Etienne. Et puis les Verts ont quand même un des meilleurs gardiens de L1.
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Supporters de l'AS Saint-Etienne

Crédit: Getty Images

Des joueurs faibles mentalement
Sauf qu'aucune équipe de L1, hormis Metz peut-être, n'est aussi inquiétante que l'ASSE dans ses contenus de match.
J.A. : Dans le jeu, ce n'est pas bon. Les joueurs ont perdu la confiance et les fondamentaux. Résultat, ils tremblent. Mais il suffit d'un match comme un point au tennis ou un panier au basket qui fait tout basculer. Aujourd'hui, ils ne sont pas heureux de jouer, on a l'impression qu'ils vont à la torture parce qu'ils savent aussi que le public les attend de pied ferme. Et je sais qu'il existe des joueurs faibles mentalement dans cette équipe.
On a l'impression que l'équipe manque de leaders. Est-ce que les départs de Lemoine ou Veretout peuvent aussi expliquer la mauvaise passe stéphanoise ?
J.A. : Bien sûr, il faut des guerriers, c'est-à-dire des joueurs de devoir qui donnent tout pour leur maillot. J'entends Roland Romeyer réclamer des guerriers mais ça ne se fabrique pas comme cela. On l'est ou on ne l'est pas. Et là, hormis Perrin, qui est souvent blessé, et Ruffier, qui a moins d'impact puisqu'il n'est pas dans le jeu, je n'en vois pas. Les recrues ne sont pas au diapason de l'esprit du club. C'est clair. Et quand les vents sont contraires, s'il n'y a pas de guerrier, on assiste, comme aujourd'hui, à une démission collective.
Sablé est trop vite trop exposé
Vous connaissez très bien Julien Sablé, votre ancien coéquipier. Est-il l'homme de la situation ?
J.A. : Sablé-Gasset, c'est un duo impeccable mais peut-être dans l'autre sens. Julien est trop vite trop exposé. Même Claudio Ranieri ou José Mourinho auraient du mal avec une équipe autant en difficulté. Moi, je l'aurais placé comme adjoint de Gasset pour qu'il apprenne dans l'ombre. Comme l'a fait Christophe Galtier avec Alain Perrin. Mais Julien ne pouvait pas dire non d'autant qu'il est le joueur le plus loyal que je connaisse.
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Julien Sablé, entraîneur de l'AS Saint-Etienne

Crédit: Getty Images

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