L'hommage à Dag', Nkunku, envahissement : Les tops et les flops de samedi en Ligue 1

Le PSG s'est réveillé avec un bon mal de caboche mercredi après son élimination, gênante sur le fond, tristounette sur la forme, face au Real Madrid. La large victoire face à Metz samedi au Parc n'avait pas de quoi mettre du baume au cœur parisien, mais Christopher Nkunku a en tout cas mis à profit cette après-midi pour se mettre en valeur. Titularisé par Unai Emery, il y est allé de son doublé. Le jeune attaquant francilien (20 ans) maximalise son temps de jeu cette saison. En deux titularisations, il a inscrit trois buts. Il pourrait faire le bonheur de pas mal de clubs de L1. Samedi, le temps d'une rencontre, il a fait celui du PSG.

Jeudi, nous apprenions la disparition de Philippe Daguillon, à l'âge de 59 ans. "Dag" était le kiné du FC Nantes depuis 1985. Figure emblématique du club, très apprécié professionnellement et plus encore humainement, il était aussi un des derniers vestiges de la dernière époque glorieuse des Canaris. Seulement 48 heures après cette triste nouvelle, la Brigade Loire lui a rendu un superbe hommage à travers un magnifique tifo, où l'on pouvait voir son visage et ces mots : "Ciao Dag". Les remarquables supporters nantais ont encore eu tout bon samedi soir.

Saint-Etienne n'a pas gagné à Rennes (1-1). Mais si les Verts n'ont pas perdu, ils le doivent en grande partie à Stéphane Ruffier, qui a réussi une performance dont il a le secret. Avant de céder à quatre minutes du terme, le portier de l'ASSE s'était transformé en mur au Roazhon Park. Avec Ruffier, on est habitué à ce type de prestation. S'il fait le bonheur de Saint-Etienne depuis belle lurette, on aura toujours ce petit goût d'inachevé lié aux Bleus. Mais le vert lui va si bien…

En 2018, assister à de telles scènes donne autant la nausée que froid dans le dos. A l'issue du match nul concédé par le LOSC face au MHSC (1-1), une grosse centaine de supporters lillois a fondu comme un seul homme sur la pelouse de Pierre-Mauroy. En colère, ils ont tenté d'en découdre avec certains joueurs du club, balançant quelques coups de pied et entonnant des chants dont la finesse laisse à désirer ("si on descend, on vous descend"). Dix-neuvième, Lille était déjà dans de beaux draps. Ce soir, ses supporters n'ont pas aidé leur club de cœur qui n'avait pas besoin de ça pour se tirer une balle dans le pied.

Et de dix ! Longtemps, Troyes a cru tenir le nul à la Beaujoire, avant de craquer à cinq minutes de la fin sur un but d'Emiliano Sala. Pour la dixième fois consécutive, les Aubois vont donc rentrer à la maison sans le moindre point dans leurs bagages. Dix défaites de suite à l'extérieur, c'est évidemment très fâcheux dans la course au maintien. La dernière fois que l'ESTAC n'a pas perdu loin du stade de l'Aube en Ligue 1, c'était le 14 octobre dernier, à Lille (2-2). D'autant plus incompréhensible que les Troyens avaient remarquablement débuté leur saison en déplacement avec deux victoires, un nul pour une seule défaite sur leurs quatre premiers matches à l'extérieur.

Gustavo Poyet avait trouvé la bonne formule. Quatre victoires de suite et, avant la mi-février, le club aquitain semblait pouvoir espérer autre chose qu'une morne fin de saison. Et puis, patatras… Marseille, Nice, Monaco et Angers plus tard, les Girondins n'ont pris que deux points. Deux unités récoltées au Matmut Atlantique, face à Nice (0-0) et samedi contre Angers (0-0). Deux matches qui ne resteront pas dans les annales du club girondin qui, si ça avait rigolé pour le SCO, auraient même pu quitter la pelouse sur un zéro pointé. A oublier. Il reste neuf matches aux Bordelais pour accrocher l'Europe. Cela reste possible même si les coéquipiers de Malcom ont grillé un nouveau joker samedi.