L'OM et Monaco (2-2) glanent un point mais ratent la deuxième place

L'Olympique de Marseille s'est encore cogné contre son plafond de verre et, à vrai dire, les Phocéens ont semblé moins proche de le briser qu'il y a trois mois, face au Paris Saint-Germain. Ce dimanche soir, au Vélodrome, les hommes de Rudi Garcia ont une nouvelle fois manqué l'occasion d'écarter l'un de leurs concurrents directs pour le podium, concédant un nul devant l'AS Monaco (2-2). Au bout d'une rencontre au score plus flatteur que le contenu, Marseillais et Monégasques n'ont pu profiter de la défaillance de Lyon, un peu plus tôt, à Bordeaux (3-1), conservant ainsi leurs troisième et quatrième rangs respectifs.

S'il n'a pas chassé ses démons, l'OM a au moins retenu la leçon. Lorsqu'ils avaient été giflés à Louis-II, à l'aller (6-1), les Olympiens avaient sombré après l'ouverture du score précoce de Kamil Glik. Ce dimanche soir, on a cru au même scénario, Keita Baldé profitant d'une mauvaise passe de Dimitri Payet et d'un double une-deux avec Djibril Sidibé pour tromper Steve Mandanda (0-1, 4e).

Mais depuis l'automne, les Ciel-et-Blanc ont trouvé des leaders psychologiques. Adil Rami est l'un d'eux. D'une montée rageuse, le défenseur a décalé Valère Germain, sur la droite, puis s'est retrouvé devant le but quelques instants plus tard pour conclure, reprenant de la tête un ballon contré par Thauvin (1-1, 7e).

Les 7 premières minutes de folie ont laissé place à 40 autres d'ennui, à peine rythmées par l'incroyable raté de Payet, incapable de faire fructifier un centre parfait de Thauvin, à 8 mètres du but (28e). Et puis, la répétition inverse : le second acte a débuté comme le premier. Mais cette fois, Marseille a pris l'avantage. Un coup franc excentré côté droit botté par Payet a été parfaitement repris par Germain, auteur d'une tête plongeante imparable (2-1, 47e).

Mais l'ASM a aussi de l'orgueil. Et Fabinho, percutant plein axe, a profité de l'appel de Falcao lui ouvrant le chemin du but pour égaliser (2-2, 51e). 6 minutes, cette fois. Le temps fort aurait dû s'étendre si l'arbitre assistant n'avait pas signalé un hors-jeu inexistant de Jemerson, dont le but de la tête, à la suite d'un coup de pied arrêté, aurait dû être accepté (56e).

Comme face au PSG ou à l'OL, les Phocéens ont fait le jeu. La sortie d'Ocampos, malade, qui a permis à Sanson d'évoluer en meneur de jeu leur a largement ouvert le champ des possibles. Mais une nouvelle fois, ils ont manqué de réussite, comme sur une tentative de Germain repoussée par Subasic (58e), ou de précision, Sanson (59e) ou l'ancien Monégasque (72eme) ne trouvant pas le cadre. Dans l'esprit, l'OM a comblé ses lacunes. Dans le jeu, pas encore.