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Le procès Twitter : Non, le 4-2-3-1 ne fait pas mieux attaquer le PSG

Cyril Morin

Mis à jour 23/09/2017 à 12:43 GMT+2

LIGUE 1 - Sur Twitter, il y a de tout. Mais surtout du débat, justifié ou non. Il n’empêche, certains jugements fréquemment évoqués sur le réseau social passent presque désormais comme une vérité générale. Mais les faits confirment-ils ces analyses ou avis de 140 signes ? Ce samedi, zoom sur le schéma tactique privilégié par Unai Emery, à savoir le 4-3-3 plutôt que le 4-2-3-1.

Le 4-2-3-1 du PSG en procès Twitter

Crédit: Eurosport

L’acte d’accusation

Julian Draxler, Javier Pastore, Lucas ou encore Giovani Lo Celso. Avoir autant de talents offensifs dans son effectif et se limiter à trois attaquants, c’est criminel. C’est peu ou prou ce qu’on a pu lire ces dernière semaines sur Twitter. Notamment à propos de l’attaquant allemand, expédié sur le banc au début de la saison malgré six premiers mois prometteurs avec le PSG. Les messages ont été nombreux et la solution toute trouvée : le 4-2-3-1.
Après tout, le système imaginé permet d’aligner un quatuor offensif indécent avec Draxler à droite, Edinson Cavani et Kylian Mbappé dans l’axe et Neymar dans le couloir gauche. Et les supporters parisiens n’étaient pas les seuls à y avoir pensé.

Les faits

Depuis l’arrivée de Kylian Mbappé le 31 août dernier, le PSG a disputé trois matches. Trois victoires. En L1, c’était contre Metz (1-5) et contre Lyon (2-0) et c’était en 4-2-3-1. En Ligue des champions, c’était sur le terrain du Celtic (0-5) pour peut-être le match le plus abouti du PSG. Et c’était en 4-3-3. La différence entre ces matches ? La présence de Marco Verratti. Suspendu en Ligue 1, l’Italien a obligé Emery à s’adapter et donc tenter le 4-2-3-1 en championnat. Avec réussite étant donné les résultats et les buts marqués.
Pour autant, l’impression de puissance dégagée par le PSG au Celtic Park n’a pas encore eu d’égal, surtout pas avec le 4-2-3-1. Car les armes offensives parisiennes, naturellement attirées par l’axe, ont souvent eu tendance à se marcher sur les pieds.
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La force offensive du PSG a fait plier Metz

Crédit: Getty Images

La plaidoirie

C’est une rengaine vieille comme le football : comme dans les jeux vidéos, il suffirait d’empiler les attaquants pour marquer plus de buts. Mais la relation n’a jamais réellement été prouvée. Surtout, elle déséquilibre le PSG. Ce PSG. Sans Verratti, la paire Motta-Rabiot a fait le job, là n’est pas la question. Mais l’identité de Paris depuis plusieurs saisons réside dans son trio au milieu.
Dans les colonnes de L’Equipe, Raynald Denoueix, avait d’ailleurs expliqué pourquoi, à ses yeux, le milieu à trois reste primordial : "Pour l’instant, à Paris, l’idée du jeu c’est un peu le Barça de Guardiola : bien préparer à partir d’un milieu très complémentaire qui fixe beaucoup de monde, ça fait cavaler l’adversaire et, tôt ou tard, vous trouvez l’ouverture. Ça me paraît important de ne pas casser ça (le triangle Thiago Motta-Verratti-Rabiot). On l’a d’ailleurs vu au Barça où, maintenant, que le pouvoir n’est plus au milieu du terrain mais devant, ils ne sont pas meilleurs en tant qu’équipe, loin de là".
Tout est dit. La force de ce PSG est bien son attaque exceptionnelle mais sa nature passe par le milieu et ces trois axiaux complémentaires. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le jeune N’Dombélé s’est régalé dans l’entrejeu parisien, privé d'un de ses membres, dimanche dernier… Quant à imaginer un onze sans Motta, comme certains le réclament, c’est imaginer une maison sans fondation tant l’Italien, bien que vieillissant, est primordial dans l’équilibre parisien.
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Thiago Motta face à Saint-Etienne

Crédit: Getty Images

Jugement

Le résumé est simple : une équipe plus déséquilibrée, des attaquants qui ont tendance à trop repiquer et se marcher sur les pieds et une possession bien moins maîtrisée lors le trio parisien du milieu n’est pas présent. Bien sûr, surtout en Ligue 1, la tentation d’empiler les attaquants est tentante. Sans faire injure à Dijon, Guingamp ou Caen, Paris n’a pas besoin d’un milieu renforcé pour gagner. Pour mieux jouer, en revanche…
Alors, supporters parisiens, dès ce samedi, même en l’absence de Neymar, c’est bien le 4-3-3 qui devrait être reformé avec le retour de suspension de Marco Verratti. C’était l’ADN du PSG de Laurent Blanc. Et, mine de rien, un ADN ne se change pas aussi facilement. La preuve avec ces tentatives de 4-2-3-1 pas si fructueuses.
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Emery : ''Faire mieux que l'OM en 2012''

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