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Les débats du week-end : Est-il temps de tourner la page Motta au PSG ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/11/2017 à 18:48 GMT+1

Chaque journée, trois questions sont posées à deux membres de la rédaction. Chacun donne son point de vue et vous invite à prendre part à la discussion. Ce lundi, on discute de la célébration controversée de Nabil Fekir dans le derby, on relance le débat sur le statut de titulaire de Thiago Motta au PSG et on se demande si le Bayern a retrouvé toute sa splendeur avec Jupp Heynckes.

Thiago Motta face à André-Frank Zambo Anguissa lors d'OM-PSG - 2017

Crédit: Getty Images

Le geste de Fekir ne fait-il pas tout le sel d’un derby ?

  • Par Cyril Morin
La provocation était inutile, surtout à 0-5. Mais Fekir n’a pas pu s’en empêcher. Et il a eu raison. Son geste restera dans l’histoire des derbies et apporte un peu du soufre qui fait la magie de ces rendez-vous mythiques. Dans un football qui s’aseptise de plus en plus, où les rivalités historiques sont davantage des arguments commerciaux que de réelles préoccupations pour les joueurs (n’est-ce pas le PSG ?), le Lyonnais a eu le mérite de rappeler que les grands moments de foot s’inscrivent toujours dans la passion.
Surtout, son chambrage n’a rien d’un geste physique blessant, d’une agression sur un autre joueur et ne porte aucune trace d’une quelconque insulte, autre qu’à l’ego des supporters stéphanois. C’est d’ailleurs à certains d’entre eux qu’il faut s’en prendre pour l’envahissement d’un terrain en fin de match. Pas à Fekir qui a permis à ce derby de retrouver, le temps d’un soir, sa dimension d’antan.
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Genesio sur Fekir : "Si on ne peut plus célébrer les buts, il faut arrêter le football"

  • Par Vincent Brégevin
La provocation de Fekir est excessive et la réaction des supporters stéphanois l’est tout autant. Mais c'est justement ce qu'on attend d'un derby : l'excès. Le côté folklorique du football poussé à son paroxysme rend la passion pour ce sport encore plus forte. Et dans ce domaine, ce derby a répondu aux attentes. Avec en point d'orgue cette célébration de Fekir et toutes ses conséquences.
Le problème dans cette histoire, c'est que le terrain a encore été envahi. Quelques jours seulement après l'intrusion de supporters marseillais à Guimaraes, qui a entraîné "l'affaire Evra". Quelques semaines seulement après les incidents survenus à Amiens avec l'effondrement d'une tribune. Plutôt que de demander aux joueurs de maîtriser leurs réactions ou d'interdire les manifestations de supporters pour éviter ce type de phénomène, il serait grand temps de mettre la sécurité dans les stades au centre des débats.

Est-ce le moment pour le PSG de tourner la page Thiago Motta ?

  • Par Vincent Brégevin
Ce serait hâtif de tirer cette conclusion après un match à Angers, même si celui-ci a été particulièrement abouti sans Thiago Motta. L'Italo-Brésilien est un cadre majeur du club de la capitale depuis qu'il y a posé ses valises il y a près de six ans. C'est d'ailleurs loin d'être la première fois que sa place dans le onze de départ fait débat. Mais jusqu'ici, et malgré ses 35 ans, l'international italien a toujours su la conserver.
Thiago Motta reste un homme fort au PSG, dont il est le vice-capitaine. Sa culture tactique et sa qualité technique restent des atouts qui peuvent être précieux pour la formation d'Unai Emery. Son caractère aussi. Peut-être même surtout, compte tenu des lacunes mentales affichées par le PSG dans la plupart de ses grands rendez-vous à l'extérieur en 2017. Et ce déplacement à Angers, même s'il a été bien négocié, n'en était pas un.
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Thiago Motta et ses coéquipiers du PSG

Crédit: Getty Images

  • Par Pierre-Alexandre Conte
Le temps est venu pour le PSG de tourner la page Thiago Motta. Tout le monde en convient, l'international italien a rendu de grands services durant cinq ans. Mais il existe, aujourd'hui, une solution au milieu de terrain qui permet au club de développer un jeu particulièrement attrayant tout en conservant une forme d'équilibre globale. Elle se nomme Julian Draxler. Titularisé dans l’entrejeu lors des trois derniers matches, en compagnie de Marco Verratti et Adrien Rabiot, l'Allemand a montré qu'il était plus qu'un remplaçant lorsqu'il évolue au poste de relayeur.
On le savait fin techniquement, capable de casser les lignes par ses passes. Il a prouvé qu'il avait aussi un sacré sens de l'anticipation et un énorme volume de jeu. Avec lui, le jeu de Paris a indéniablement gagné en fluidité. Certes, ce n'était que contre Nice (3-0), Anderlecht (5-0) et Angers (0-5) mais l'expérience mérite d'être poursuivie sur le long terme. A 35 ans, la carrière de Motta touche, qui plus est, à sa fin. Alors que celle de Draxler, que l'on sait bourré de talent, ne fait que commencer. L'installer définitivement dans l'équipe fait sens.

Le grand Bayern est-il de retour ?

  • Par Vincent Brégevin
Quand on parle du grand Bayern, on parle d'une référence européenne. D'une équipe qui ne domine pas seulement la Bundesliga, mais aussi le plateau européen de la Ligue des champions. La victoire à Dortmund (1-3) a été très convaincante, mais ce n'était pas le Borussia du début de saison dans ce Klassiker. Ce BvB a plutôt affiché les lacunes qui devraient justement lui coûter sa qualification pour les huitièmes de finale de la C1.
Le Bayern a déjà son billet en poche, mais cela n'a pas encore effacé le souvenir du lourd revers subi au Parc des Princes face au PSG (3-0). Depuis, le FCB a limogé Ancelotti, rappelé Heynckes, et retrouvé des vertus techniques, physiques et mentales qui ont fait sa gloire par le passé. Mais il faudra confirmer ce renouveau face à une opposition plus relevée que ce Borussia décevant. Face au PSG, par exemple…
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Robert Lewandowski (FC Bayern)

Crédit: Getty Images

  • Par Pierre-Alexandre Conte
En temps normal, il serait de bon ton de calmer le jeu. D'insister sur le fait qu'il est encore un peu tôt pour parler de "grand Bayern". Mais, une fois n'est pas coutume, rangeons les pincettes. Parce que les Munichois viennent de s'imposer à Dortmund, samedi, en livrant une prestation de tout premier plan. Et parce que le club possède sur son banc un entraîneur qui lui sied à merveille et qui le connaît comme sa poche : Jupp Heynckes. A 72 ans, l'Allemand a littéralement transformé le champion de Bundesliga en titre en l'espace d'un mois.
Depuis son arrivée le 6 octobre dernier, celui qui était censé avoir pris sa retraite en 2013 sur un formidable triplé avec le club bavarois (championnat, coupe, C1) n'a connu que la victoire. En sept matches. Et a repris les commandes de la Bundesliga à Dortmund qui traverse, il est vrai, une passe difficile. Après son premier succès post come-back face à Fribourg, Heynckes avait déclaré : "J'ai eu énormément d'entretiens, pour moi il était très important de libérer les joueurs dans leur tête." C'est exactement ce qu'il a réussi à faire. Libérer des joueurs qui semblaient inhibés ces dernières semaines et qui n'arrivaient (ne voulaient ?) plus à fournir les efforts nécessaires au plus haut niveau. La machine est lancée. Reste à savoir si une équipe est capable de l'arrêter.
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