Ligue 1 - Même en difficulté, Germain aura son mot à dire

Un but en neuf matches, c'est peu. C'est surtout famélique lorsque l'on évolue dans un club aussi exposé que l'OM. Ce bilan statistique, il appartient à Valère Germain, avant-centre débarqué l'été dernier sur la Canebière et qui peine à trouver le chemin des filets actuellement.

L'ancien Monégasque est toujours le titulaire du poste en championnat (17 titularisations sur les 19 dernières journées) mais il n'a démarré ni les deux quarts de finale face à Leipzig ni la demi-finale aller de C3 contre Salzbourg. En clair, Germain est désormais devancé par Kostas Mitroglou sur la scène européenne et sa position au club n'a jamais semblé aussi fragile.

"Les difficultés de Valère Germain ? Quand tu ne marques pas, c’est dur. C’est la vie d’un attaquant, a consenti son partenaire Maxime Lopez cette semaine sur SFR Sport. Mais je pense que ça va aller, il ne lâchera rien." Sans réelle surprise, c'est également l'avis du principal intéressé.

"Je ne me prends pas pour un autre quand tout va bien et j'essaie de ne pas m'enterrer quand ça va mal", confiait-il mardi en conférence de presse avant le match européen de l'OM face à Salzbourg. Il aurait tort de le faire tant la fin de saison des Phocéens requiert toutes les sources vives possibles.

En situation favorable pour atteindre la finale de la C3, après leur victoire 2-0 jeudi, les Ciel et Blanc n'ont plus le droit à l'erreur en L1 pour espérer terminer sur le podium. Et Germain aura forcément du temps de jeu pour aider les siens.

Auteur de sept buts en Ligue 1 cette saison, le buteur de 28 ans a certes affiché une certaine impuissance au sein de l'attaque marseillaise. Ce fut plutôt criant lorsque le jeu des Dimitri Payet, Morgan Sanson, Maxime Lopez et autre Florian Thauvin nécessitait d'avantage une pointe fixe dans la surface qu'un attaquant qui décroche et participe. Mais il a également su se montrer utile, sans marquer, comme à Troyes (2-3) il y a deux journées.

"Il y a des matches à Marseille où je me suis super épanoui en jouant seul en pointe, a-t-il d'ailleurs rappelé mardi pour tordre le coup à cette idée selon laquelle il ne serait bon qu'avec un partenaire en attaque, comme dans le 4-4-2 de Leonardo Jardim à Monaco. J'ai eu l'habitude de jouer à deux attaquants, c'est vrai, mais je suis capable d'évoluer seul devant et je l'ai montré sur certains matches cette année."

"J'aimerais être un peu plus en lumière et marquer un peu plus de buts, mais souvent je fais des appels qui servent à mes coéquipiers, s'est également défendu Germain en début de semaine. Chacun son style de jeu, chacun son talent. Moi mon talent, c'est de jouer collectif, de penser collectif." A trois semaines de la fin de la saison, Rudi Garcia et l'OM aura forcément l'occasion de profiter de cette philosophie.