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Monaco-OM (6-1) - L'antisèche : L'OM Champions Project n'a jamais aussi mal porté son nom

Martin Mosnier

Mis à jour 28/08/2017 à 10:27 GMT+2

LIGUE 1 – Marseille a subi une véritable humiliation à Monaco ce dimanche (6-1). Le PSG et l'ASM sont déjà loin devant et l’écart est gigantesque avec les meilleures équipes du championnat. L’OM a encore étalé ses limites face à un adversaire huppé. A cette heure, le Champions Project ressemble à un mirage. Notre antisèche.

Florian Thauvin (OM) lors de la déroute à Monaco (6-1)

Crédit: Getty Images

Le jeu : Deux minutes et le plan de l’OM vole en éclat

Il n'y a jamais eu de rapport de force. En marquant dès la 2e minute, Monaco a tout de suite mis l'OM sous assistance respiratoire et brisé le plan de Rudi Garcia. Avec six joueurs à vocation défensive, Marseille était venu à Louis II pour tenir le plus longtemps possible et cette ouverture du score précoce a tout fiché en l'air. Chaque incursion monégasque a souligné la fébrilité défensive de l'OM. L'entrée de Rémy Cabella a, un peu, rééquilibré les débats. Les 25 premières minutes du second acte ont esquissé un léger redressement. Rien de fulgurant. Avec un avantage de quatre buts à la pause, il était logique que l'ASM relâche l'étreinte. Mais même moins pressant, les champions de France étaient largement supérieurs.
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Radamel Falcao buteur face à Monaco

Crédit: Getty Images

Les joueurs : Flamboyant Lopes, incontournable Falcao

Sept buts en quatre matches, Falcao continue sur des bases irréelles. Disponible et réaliste, le Colombien est dans une forme étincelante. Aux manettes, Ronny Lopes a fait ce qu'il a voulu et rendu fou Hubocan par ses changements de direction. Kamil Glik a lancé le festival et il incarne la supériorité monégasque sur les phases arrêtées. Dans les airs, le Polonais a régné en maître.
A Marseille, difficile d'épargner un défenseur. Difficile de ne pas accabler un Sakaï jamais dans le ton, un Sertic toujours en retard et un Hubocan dépassé par la vitesse monégasque. Rémy Cabella a secoué le cocotier en seconde période. Il a dû se sentir bien seul.

La stat : 20

Cela faisait vingt ans que Marseille n'avait plus encaissé au moins six buts dans un match.

La décla (d'avant-match) : Rudi Garcia

La seule chose à perdre, c'est de prendre une volée. On l'a déjà prise l'an dernier. On ne peut pas faire pire.

La question : Le Champions Project n’est-il définitivement qu’un mirage ?

Oui. Marseille va pouvoir se trouver un bon paquet d'excuses : la liste des absents (Payet, Rami, Ocampos, etc.) ou le match de Ligue Europa jeudi dernier. Tout ceci serait recevable si Marseille n'avait pas livré une première période aussi dramatique. Cette défaite est impardonnable. Un an quasiment jour pour jour après l’intronisation de Frank McCourt, après le retour des ambitions, le Champions Project n'a jamais aussi mal porté son nom. Cet OM, qui a cadré sa première frappe à l'heure de jeu, n'avait rien d'un prétendant au podium. Alors le titre… Le PSG et son adversaire du soir sont déjà à cinq points… après cinq journées.
Tout le monde a ses torts. Les dirigeants, parce que l'OM n'a pas l'effectif qui correspond à ses ambitions. Rudi Garcia, qui s'est trompé dans sa composition d'équipe. Et les joueurs, évidemment, dont aucun, hormis Cabella, n'a été à son niveau. Marseille a mesuré, ce dimanche, l'écart qui le sépare du niveau Ligue des champions. Il est énorme.
La fin du mercato risque encore de crisper les esprits. Parce que l'OM cherche un attaquant d'envergure et qu'il sera bien difficile d'en attirer un. Le début de saison était déjà inquiétant mais les résultats honorables masquaient jusqu'ici les limites du projet olympien. Le Vélodrome va se montrer de moins en moins patient et indulgent. Dix mois après le rachat, les progrès se font attendre. L'OM souffre des mêmes maux : fort face aux faibles, faible (et même ridicule ce dimanche) face aux forts. Après les déroutes de l'an dernier face au PSG (1-5) et Monaco (4-0, 1-4), le nouvel exercice démarre des bases encore plus salées.
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Jacques Henri Eyraud et Franck McCourt lors de PSG - Marseille en Ligue 1 le 23 octobre 2016

Crédit: Panoramic

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