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Nice - Marseille (2-4) - L'antisèche : L'OM sur le podium ? C’est tout sauf un malentendu

Martin Mosnier

Publié 02/10/2017 à 00:19 GMT+2

LIGUE 1 – Grâce à sa victoire décousue à Nice (2-4), Marseille a grimpé sur le podium de L1 malgré un début de saison très inégal. Où se situe le vrai niveau de cet OM ? Marseille n’est pas plus illégitime que ceux qui le suivent à cette troisième place. Voici notre antisèche.

Lucas Ocampos (OM) face à Nice

Crédit: Getty Images

Le jeu : Des buts certes mais beaucoup de déchet

C'est un match étrange, un OVNI dans une Ligue 1 disciplinée qui s'applique souvent à réduire les espaces. Ce Nice-Marseille a ouvert des boulevards aux quatre coins du terrain. Les mobylettes Ocampos, Njie, Saint-Maximin, Thauvin ont dévoré les espaces avec appétit. Les erreurs techniques ou de relances ont fait le reste. Aucun des deux formations n'a jamais vraiment mis la main sur la rencontre même si l'OM a souffert lors de la première demi-heure. Dans un match sans queue ni tête, c'est l'équipe qui a commis le moins d'erreurs, et qui a pu compter sur le gardien le plus fiable, qui s'en est sortie.

Les joueurs : Mandanda au four et au moulin, Cardinale à la cave

Yoan Cardinale a encore coûté cher aux Niçois ce dimanche. Son énorme bourde sur la frappe mal repoussée de Luiz Gustavo a plongé les Aiglons dans le doute avant la pause (44e) et, avec une meilleure impulsion, il aurait pu détourner la frappe du Brésilien quelques minutes plus tard (48e). L'OM, en revanche, a pu compter sur un grand Steve Mandanda, auteur de neuf parades dont une sur penalty.
Insaisissable, Lucas Ocampos a brillé par sa détermination et inscrit deux buts avec la bave aux lèvres. S'il a aussi marqué, Jean-Michaël Seri est coupable de deux pertes de balle fatales. Et que dire de Malang Sarr toujours en énorme souffrance sur son côté gauche. Allan Saint-Maximin a rendu fou Jordan Amavi et fini par provoquer un penalty. Il lui manque encore de l'adresse devant le but pour grandir. Très agressif et finalement expulsé, Luiz Gustavo a donné le ton dans la combativité à l'image de son but après une récupération autoritaire.
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Steve Mandanda

Crédit: Getty Images

La stat : 19

Voilà 19 ans que Marseille n'avait pas remporté une rencontre après avoir été mené de deux buts. C'était en août 1998 au terme d'un match absolument renversant face à Montpellier (0-4 à la pause, 5-4 à l'arrivée).

Le tweet "faites ce que je dis, pas ce que je fais"

La décla : Steve Mandanda (OM)

Il n'y a pas de sentiment de revanche, ça fait partie du jeu, les critiques il faut faire avec, quand ça se passe bien on a des éloges aussi.

La question : L'OM, troisième sur un malentendu ?

Au soir de la 5e journée et d'une nouvelle déculottée face à Rennes (1-3), il aurait fallu être un brin déraisonnable pour imaginer l'OM sur le podium trois semaines plus tard. Les voilà pourtant à trois unités de Monaco et sur la troisième marche. Que vaut cet OM ? Est-il un candidat à la Ligue des champions ? Les chiffres ne mentent pas mais le constat est à nuancer. Cette équipe est fragile, son équilibre est précaire. A l'image de sa prestation du jour. Mais l'est-elle plus que les clubs qu'elle devance ?
Bien difficile de savoir qui va s'installer derrière un duo PSG-Monaco intouchable à l'heure qu'il est. Entre Saint-Etienne, Nantes et Caen aux potentiels offensifs limités, un OL fragile derrière et un Bordeaux qui souffle le chaud et le froid, aucune tête ne dépasse. L'OM en profite.
Il n'est pas devenu comme par miracle devenu une machine à gagner en trois semaines. Garcia a simplement su tirer les leçons des gifles reçues face à Monaco et Rennes. Son onze a simplement retrouvé des titulaires en pleine possession de leurs moyens (Payet, Rami, Amavi), un système qui convient mieux aux qualités des joueurs offensifs (4-2-3-1 avec Payet dans l'axe) et Garcia a fait du ménage en écartant des individualités en grande difficulté (Sertic, Evra). La stabilité de l'équipe-type porte des fruits. Marseille ne s'en sort pas sur ses talents individuels, comme ce fut le cas les saisons précédentes. A l'image d'un Ocampos plus accrocheur que scintillant. Cette cuvée 2017/2018 a peut-être enfin trouvé son identité.
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Florian Thauvin et Luiz Gustavo (Marseille)

Crédit: Getty Images

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