Pour ses premiers mois en L1, Neymar a démontré qu’il était bien d’une autre dimension

La L1 a appris à vivre avec le filtre Neymar. Et ce n'est pas pour lui déplaire. Depuis presque six mois maintenant, le Brésilien est un joueur du championnat de France. Les amateurs de ballon rond dans l'Hexagone ne le regrettent pas. Le troisième homme du Ballon d'Or est à la hauteur de sa réputation. Un constat s'impose d'ailleurs après cette première partie de saison en L1 : son transfert hors norme de l'été l'a à peine perturbé. L'étiquette des 222 millions d'euros n'est pas trop lourde pour lui. Loin de là. Car Neymar est bien d'une autre dimension.

La planète football le savait depuis quelques années maintenant. Il est l'un des rares à pouvoir tenter de concurrencer Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. La L1 n'a pas eu besoin d'attendre longtemps pour s'en rendre compte. Son premier match au Parc des Princes face à Toulouse a donné le ton. Avec un sombrero venu d'ailleurs sur Corentin Jean, un doublé dont un joli exploit individuel pour conclure le score et deux passes décisives, il a régalé. Au final, il a d’ailleurs rarement déçu à l'instar de son récital de dribbles contre Rennes. Ses statistiques parlent ainsi d'elles-mêmes. En 14 matches (12 victoires, 1 nul, 1 défaite), il a cumulé 11 buts et 9 passes décisives. Du caviar pour les annonceurs.

Avec Neymar, la L1 a en effet trouvé une nouvelle pépite pour attirer les feux des projecteurs. Sur et hors des pelouses. Ce n'est pas Zlatan Ibrahimovic et ses petites phrases. Mais comme toute star, l'ancien Barcelonais, expert des réseaux sociaux, fait parler de lui aux moindres faits et gestes. Ce n'est pas toujours à son avantage, comme l'a démontré le "penalty-gate" avec Cavani. Il y a aussi eu ses rapports tendus avec Unai Emery, qui ont fait les choux gras de la presse. Mais ça aussi, c'est le lot des joueurs à part. Ses stats sont de toute manière là pour mettre un terme au débat. Surtout qu'il affiche également de jolis chiffres en C1 (six buts et quatre passes en six matches).

Pour ses premiers pas dans l'Hexagone, Neymar a donc clairement placé la barre très haut. C'est simple, il a fait mieux que pour ses débuts en Liga. En 2013-2014, il avait conclu la première phase du championnat espagnol avec 6 buts et 8 passes en 15 rencontres (13 victoires, 1 défaite). Alors bien sûr, il n'a pas le même âge. Pas le même vécu. Et ne découvre pas l'Europe. Mais cela démontre une nouvelle fois sa capacité à assumer son statut.

Si Edinson Cavani affole aussi les compteurs depuis un an et demi, la dernière grande star qui avait rejoint le championnat de France avait d'ailleurs eu un impact presque similaire pour ses premiers mois en France. Avec 17 buts et 4 passes, Zlatan Ibrahimovic avait été impliqué dans presque autant de réalisations parisiennes et avait annoncé la couleur. Neymar, qui ne joue bien sûr pas au même poste, en a fait de même.

Le bilan est flatteur. Mais il n’est pas question de s’emballer bien entendu. Juste de constater ce qui se déroule sous nos yeux depuis des mois maintenant. De profiter de cette aubaine pour le championnat de France de posséder dans ses rangs un joueur de ce calibre. Et qui assume. Car si Paris et la L1 en ont eu pour leur argent lors de ses premiers mois de Neymar en France, le plus dur est bien sûr à venir. Paris n'a pas recruté le génie de la sélection brésilienne pour mettre le feu en L1 lors de la première partie de saison.

Ou lors de la phase de poules de la Ligue des champions. C’est lors des chocs de printemps en Europe que l'impact de Neymar va être observé à un degré encore supérieur du microscope. C’est à ce moment-là que le vrai bilan se fera. Mais ça aussi, le numéro 10 parisien le sait.