PSG-Nice (3-0), l'antisèche : C'était trop facile pour juger la réaction du PSG

Il n'y a jamais eu de match. Au tableau d'affichage, déjà. Paris a pris les devants au bout de trois minutes, fait le break à la demi-heure de jeu, ajouté un troisième but en début de seconde période et sa victoire n'a jamais fait de doute. Dans le jeu non plus, il n'y pas eu de match. Plus vifs, plus agressifs, plus concentrés, plus conquérants et bien plus talentueux, les Parisiens ont dominé Nice de la tête et des épaules. La victoire des hommes d'Unai Emery est amplement méritée tant cette rencontre a été à sens unique. Les Niçois y sont pour quelque chose. Trop attentistes d'entrée de match et rapidement résignés, ils ne se sont jamais donnés les moyens d'inquiéter Paris.

Il a sauvé le PSG à Marseille, il l'a lancé sur la voie de la victoire face à Nice avec son doublé en plus d'abattre un travail défensif remarquable : Edinson Cavani est tout simplement incontournable à Paris. Si El Matador a été l'homme du match, il le doit aussi à Angel Di Maria, qui lui a adressé deux passes décisives. L'Argentin, titularisé en l'absence de Neymar, a montré beaucoup d'envie et marqué des points. Tout comme Yuri Berchiche, loin d'être moins performant que Layvin Kurzawa au poste d'arrière gauche. Kylian Mbappé, en manque flagrant d'inspiration et de réussite, a en revanche confirmé sa mauvaise passe. A Nice ? Christophe Jallet s'est battu… Et c'est tout.

Cela n'aurait pas forcément changé grand-chose. Mais le forfait de dernière minute de Yoan Cardinale n'a certainement pas arrangé les affaires niçoises. Walter Benitez n'avait pas joué un match depuis le mois de janvier dernier et manquait clairement d'automatismes avec sa défense. Cela s'est senti dès la première occasion parisienne, le coup franc qui a abouti à l'ouverture du score de Cavani. Sur lequel le gardien argentin n'a, il est vrai, pas été aidé par sa défense. Déjà diminué par l'absence de Jean-Michaël Seri, Nice n'avait pas besoin de perdre un autre titulaire avant un tel rendez-vous.

Personne n'a reconnu la formidable équipe niçoise qui avait terrassé le PSG au printemps dernier (3-1). Et pour cause. Il ne restait que deux joueurs du onze de départ aligné par Lucien Favre à l'Allianz-Riviera ce jour-là : Dante et Mario Balotelli. Nice avait un tout autre visage et la différence de niveau entre le Gym enthousiasmant de la saison passée et celui, très inquiétant, affiché au Parc était criante.

Paris avait donné l'impression de prendre un peu à la légère son déplacement au Vélodrome. Nice n'a pas eu une approche bien différente pour ce rendez-vous au Parc des Princes. C'est ce qui minimise la performance du PSG, remarquable par ailleurs. L'équipe d'Unai Emery a parfaitement réagi dans le jeu et dans l'attitude. Même avec l'avantage au score, elle a continué à attaquer jusqu'au bout pour signer une prestation d'ensemble nettement plus aboutie que lors de ses précédentes sorties.

Paris n'a par ailleurs pas souffert de l'absence de Neymar, mais ce n'est pas sur ce type de match, surtout face à une opposition aussi docile, que le Brésilien peut être indispensable au PSG. Il appartiendra aux Parisiens de confirmer cette réaction en signant une performance similaire dans un contexte différent, loin du Parc où il a l'habitude de maîtriser son sujet, et face à un adversaire qui opposera une résistance plus féroce que celle des Aiglons. C'est à ce moment-là qu'il conviendra de juger si les leçons de la sortie ratée du PSG au Vélodrome ont été retenues.