Maintien, gardien inspiré (ou pas), Toko Ekambi : les tops et les flops de samedi en Ligue 1

Edinson Cavani (1er), Neymar (2e), Radamel Falcao (3e)... Karl Toko-Ekambi (4e). L'attaquant du SCO est en bonne compagnie, dans le haut du classement des meilleurs buteurs du championnat. Il a encore frappé ce samedi, lors du match nul concédé par Angers à domicile face à Strasbourg (1-1), et ce dès la 6e minute. Auteur de 17 buts en 31 matches de Ligue 1, l'attaquant camerounais de 25 ans, formé au PFC, réalise la meilleure saison de sa carrière. Avec six réalisations lors des six dernières journées, il joue un rôle majeur dans la bonne dynamique des Angevins (trois victoires, deux nuls, une défaite). Une dynamique légèrement enrayée par ce partage des points avec les Strasbourgeois, mais qui laisse tout de même le SCO (14e) en bonne position dans la course au maintien, avec 7 points d'avance sur Troyes (18e) et 8 sur le LOSC (19e).

Si Dijon a presque officiellement assuré son maintien, c’est en grande partie grâce à son gardien de but. Baptiste Reynet a encore multiplié les parades face à Toulouse samedi. Le TFC a poussé en seconde période, mais le Français a dégoûté les attaquants toulousains : s’il a vécu une première période assez calme, son arrêt magnifique sur la demi-volée d’Andy Delort a donné le ton de sa seconde période. Amian (69e), Sanogo (74e), Jean (90e+3) et Gradel (90e+4) se sont tour à tour heurtés à Reynet, sans succès. Aucun des sept tirs cadrés toulousains n’aura franchi la ligne. Le Dijonnais était tout simplement infranchissable samedi.

En début de saison, les observateurs ne donnaient pas cher de la peau d'Amiens. Promus en Ligue 1 pour la première fois de leur histoire, les pensionnaires du stade de la Licorne ont pourtant quasiment assuré leur maintien samedi, en disposant facilement de Caen. Une juste récompense pour les Amiénois, fruit d'un recrutement intelligent incarné par Gaël Kakuta (une nouvelle fois passeur décisif) et d'une volonté de toujours faire le jeu malgré leurs limites. Amiens est treizième samedi soir, avec 37 points : le plus dur est quasiment fait, avant les six derniers matches de la saison.

Le TFC a pris une mauvaise habitude. Sur les huit derniers matches, les Toulousains ont concédé à sept reprises l’ouverture du score (la huitième occurrence étant le 0-0 contre Amiens). Depuis la défaite 0-1 contre le PSG, Toulouse a toujours couru après le score. Certes, les hommes de Mickaël Debève ont parfois réagi, en arrachant des nuls contre Monaco (3-3), Metz (1-1) ou Strasbourg (2-2). Mais ils n’ont jamais su renverser le cours d’une rencontre. On le sait, courir après le score est toujours plus épuisant psychologiquement. Le TFC, s’il veut s’accrocher à ses espoirs de maintien, ferait bien de laisser de côté cette coutume.

Le recrutement d’Enzo Crivelli devait être une solution aux soucis offensifs de Caen. Force est de constater que l’attaque caennaise peine toujours, même avec l’ancien Bastiais. Sur les quatre derniers matches, le Stade Malherbe n’a marqué qu’un seul but, par Santini en toute fin de match face à Montpellier (défaite 3-1). Face à Amiens, ni Santini ni Rodelin ne se sont montrés dangereux. Et Caen ne peut même plus s’appuyer sur sa défense : Malherbe a encaissé trois buts à chacune de ses trois dernières sorties (contre Amiens, Montpellier et Lyon). Inquiétant, alors que Caen n’a que cinq points d’écart avec Troyes, barragiste.

Christophe Galtier, le coach du LOSC, avait décidé de se passer de son habituel portier, Mike Maignan, pour le déplacement à Bordeaux. C'est Hervé Kouakou Koffi qui était chargé de le remplacer. Le jeune gardien burkinabé (21 ans), dont c'était seulement la deuxième titularisation en Ligue 1, a pesé sur le résultat de la rencontre… négativement pour son club. Alors que Lille menait 1-0 sur la pelouse des Girondins depuis le premier quart d'heure, Koffi a fait une grosse faute de main sur un centre de Malcom, à la 42e minute. François Kamano en a profité pour égaliser. Moins de trois minutes plus tard, le Bordelais a marqué un deuxième but (2-1, 45e). Le match avait tourné. Cette nouvelle défaite fait mal au LOSC (la cinquième en six matches), toujours en position de relégable à 6 journées de la fin du championnat.