Une der' en feu pour "Balo"

Il y a des soirées où vous marchez sur l’eau, où tout vous réussit et où l’adversaire ne peut rien faire. Malheureusement, c’était un de ses soirs-là pour Mario Balotelli. Pour son dernier match à Nice sous le maillot azuréen, l’Italien a régalé un public niçois sous le charme depuis son arrivée il y a deux ans. Il n’aura suffi que d’une trentaine de secondes pour s’apercevoir qu’il était dans un grand soir. Le temps pour Mario Balotelli pour décrocher efficacement et de lancer briallement Saint-Maximin. Si ça ne donnera rien cette fois, l’ancien de Manchester City a multiplié les bons choix.

Récompensé très tôt par un doublé sur ses deux premières frappes de la partie (2e et 10e sur penalty), « Super Mario » a par ailleurs surtout évolué en pivot, n’hésitant pas à se muer très régulièrement en meneur des contres niçois, faisant alors admiré son touché de balle et sa vision du jeu. C’est d’ailleurs de lui que vient le troisième but niçois, avec une ouverture millimétrée de l’extérieur du pied droit pour Saint-Maximin (36e). Lui le buteur si efficace cette saison signait au passage sa… 2e passe décisive (!) seulement depuis son arrivée en France.

Bien sûr, avec le festival réalisé par les Niçois avant la pause, le deuxième acte de l’Italien aurait pu se transformer en mi-temps tranquille, en marchant de la part de l’attaquant du Gym, si nonchalant parfois. Mais ce dernier avait visiblement à cœur de s’offrir une belle sortie, même si Lucien Favre ne lui a étonnamment pas réservé l’ovation en fin de rencontre que tout le public n’attendait que de donner. Passe en profondeur, râteaux, déviation habile, l’Italien a multiplié les gestes de classe dans le bon tempo.

Sa relation avec Pléa et Séri (5e, 57e) dans les petits espaces à l’entrée de la surface a rendu fou les défenseurs caennais mais Balotelli a eu bon ton de ne jamais en rajouter, même après l’expulsion de Diomandé (54e), qu’il avait provoqué bien évidemment à la suite d’un bel appel en profondeur. Sobre, l’Italien s’est montré volontaire, appliqué (80% de passes réussies) et concerné par le repli défensif (5 ballons gagnés), une des sources de reproche majeures de Favre au cours de ses deux années niçoises. Une performance de rêve pour son dernier match à l’Allianz Rivizera. Et déjà une source de regrets pour les supporters azuréens.