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Gourvennec de retour à Guingamp : "Le risque ? C'est l'essence même de ce métier"

ParAFP

Publié 12/11/2018 à 19:33 GMT+1

LIGUE 1 - Revenu pour sauver un club qu'il a entraîné six ans avec bonheur, Jocelyn Gourvennec veut faire fi de son passé et même du difficile début de saison de Guingamp, dernier de Ligue 1. "Je regarde devant", a-t-il lâché.

Jocelyn Gourvennec

Crédit: Getty Images

Jocelyn Gourvennec, votre retour est à la fois une surprise mais aussi une évidence...
J.G. : Ce n'est pas une situation à laquelle je m'attendais. Moi qui ai beaucoup l'habitude d'anticiper les choses, peut-être à l'extrême, celle-là je ne l'avais pas anticipée. Mais après une rapide réflexion, j'ai estimé que c'était un très bon choix pour moi. Le club m'offre la possibilité de refaire mon métier, c'est ce que je voulais. J'ai arrêté mon activité mi-janvier, en début d'année civile. Ça a été un peu long, je ne vous le cache pas, quand on est passionné et qu'on aime son métier mais j'étais prêt à attendre une proposition qui ait du sens. Vous savez l'attachement que j'ai pour Guingamp, c'est un club particulier, un club unique en France.
Comment comptez vous relancer l'équipe ?
J.G. : La situation aujourd'hui sur le plan sportif n'est pas idéale, le classement n'est pas bon. Mais aujourd'hui on est à peu près tous d'accord pour dire que l'En Avant n'est pas à sa place. Je trouve que la qualité de l'effectif est réelle. Il y a eu quelques pépins, quelques absences, des suspensions, des soucis d'effectif. Sur les 15 jours il y aura trois axes de travail: le premier c'est de faire des entraînements pour travailler sur le plan athlétique, le deuxième, sur le plan tactique, c'est d'expliquer ce que je veux, et le troisième c'est d'avoir des entretiens individuels avec tous les joueurs pour mieux les connaître et que je sache ce qu'ils ont dans la tête, comment ils vivent la situation, parce qu'il va falloir se libérer et être efficace.
Vous avez vu les matches, qu'est ce qui n'a pas fonctionné selon vous ?
J.G. : On peut toujours faire un constat de l'extérieur. Après, si les choses n'ont pas tourné, c'était pas par choix, c'est parce que ça s'est un peu grippé. Il y a eu, je pense, un certain nombre de matches où il y a eu un peu de malchance, il y a eu des erreurs manifestes qu'il va falloir qu'on améliore aussi parce qu'elles ont de lourdes conséquences. Mais ce qui s'est passé est passé, moi je ne suis pas responsable de ce qui s'est passé, j'ai envie de regarder devant et ne pas me lamenter sur le classement ou ce qui aurait pu mieux se passer depuis le début de la saison.
Avez vous déjà eu un contact avec les joueurs ?
J.G. : J'ai eu quelques joueurs au téléphone, j'en ai vu certains qui étaient en soins cet après-midi. On a décidé de faire une prise de fonction effective sur le terrain (mardi) matin, donc je vais découvrir tout le groupe. Il y aura des absents qui sont en sélection, (le gardien) Kalle Johnsson et (l'attaquant) Marcus Coco. On a 15 jours pour préparer un match très important et très intéressant à Reims. Je vais les découvrir petit à petit. Il y a 5 joueurs que j'avais au club quand j'y étais. Les autres je les connais tous, j'ai vu les matches, pour certains je les suis depuis plusieurs saisons.
Vous revenez dans un club où vous avez une image très flatteuse, n'avez vous pas peur du risque de la ternir ?
J.G. : Je ne pense pas à ça, sinon j'arrête mon métier. On prend toujours un risque, parce que c'est l'essence même de ce métier. J'ai envie de reprendre du plaisir, j'ai envie que ça bouge, j'ai envie qu'on soit vivant et qu'on travaille pour que ça s'améliore. Après, les gens vont suivre. Mais je regarde devant et quoi qu'il se passe demain, on ne nous enlèvera pas ces six années passées.
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