PSG - Enervé contre Paganelli et l'arbitrage, Tuchel avoue : "C'est de ma faute"

Thomas Tuchel a perdu son sourire. Cette bonne humeur qui lui a permis de se mettre toute la Ligue 1 dans la poche en moins d'une saison. Mais dimanche face à Strasbourg, le technicien allemand avait le masque. Pour plein de raisons différentes. D'abord parce que, comme tous les supporters présents au Parc des Princes, il s'attendait à une célébration XXL du titre de champion de France.

Mais Strasbourg est allé chercher un point inespéré dans l'antre parisienne (2-2). Le PSG et Tuchel devront patienter. La faute à une première période très mal maîtrisée où chaque offensive strasbourgeoise a transpercé un système défensif parisien très poreux. Trop haut les coéquipiers de Thiago Silva durant les 45 premières minutes ? Tuchel a plaidé coupable en conférence de presse et assumé les trous d'air avant la pause.

"Personnellement, je suis un peu vexé parce que j'ai pris une mauvaise décision avant le match avec une structure trop offensive", a-t-il reconnu. "Ce n'était pas possible de contrôler les contre-attaques en première période. Ce n'était pas le moment de faire ça aujourd'hui."

Tuchel ne regrette pas, en revanche, ses choix sur la feuille de match. S'il semble évident qu'ajouter les absences de Kylian Mbappé et Julian Draxler à celles d'Angel Di Maria, Neymar et Edinson Cavani n'a pas facilité la vie de Paris, le coach a facilement expliqué ses choix. L'entrée de Mbappé a complètement changé la physionomie du match et métamorphosé certaines individualités parisiennes comme Marco Verratti. Absent des débats, l'Italien a subitement retrouvé un niveau plus digne de ce nom.

Mais Tuchel ne s'en veut pas d'avoir laissé Mbappé sur le banc, bien au contraire : "Non, ce n'est pas une histoire de regretter. J'ai expliqué ce choix avant le match. Il a joué neuf matches intégralement en un mois, donc ce n'est pas quelque chose à regretter, c'est quelque chose qu'il faut décider", s'est-il emporté au micro de Canal Plus. "Mais je dois protéger mes joueurs. On ne pense pas encore à la finale du 27, on pense au match du soir. Il (Mbappé) a joué neuf matches et ce n'est pas une question de regretter quelque chose."

Ce n'est pas son choix de laisser Mbappé sur le banc en début de match qui a rendu fou Tuchel, dimanche, mais son expulsion en plein cœur de la rencontre. Si ses rapports avec le corps arbitral ont souvent été tendus, cette fois, il a explosé : "J'ai dit "deux fois" car il (ndlr : Kenny Lala) a fait deux fautes. La première faute c'est un carton et la seconde c'est aussi jaune. J'ai dit : "Cela fait deux fois" mais c'est comme ça avec les arbitres ici."

Les arbitres et le scénario du match l'ont énervé. Et Laurent Paganelli l'a définitivement mis en rogne. L'homme de terrain de Canal Plus avait enfilé un maillot de Strasbourg pour remettre le prix de l'homme du match à Matz Sels. Une initiative qui a rendu furieux l'entraineur parisien : "Tu es journaliste, non ? Tu célébrais avec un maillot de Strasbourg." La goutte d'eau qui a fait déborder un vase déjà plein à ras bord.