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PSG - OM : Pour son retour au Parc des Princes, Paris peut s’attendre à un accueil glacial

Rémy De Souza

Mis à jour 17/03/2019 à 17:47 GMT+1

LIGUE 1 - Le Paris Saint-Germain retrouve dimanche son Parc des Princes, onze jours après le camouflet enregistré contre Manchester United en Ligue des champions. Un stade qui ne devrait pas être acquis à la cause des champions de France malgré la réception du grand rival marseillais. Loin s’en faut.

Le Collectif Ultras Paris, grand animateur du virage Auteuil au Parc des Princes.

Crédit: Getty Images

L’heure des retrouvailles a sonné. Onze jours se sont écoulés depuis la sortie de route européenne inattendue du Paris Saint-Germain et cette piteuse défaite contre Manchester United (1-3). Onze jours durant lesquels les champions de France ont renoué avec la victoire, à Dijon, loin de leur base, loin d’un Parc des Princes qu’il convient aux joueurs de Thomas Tuchel de retrouver. Avec plaisir ? Rien n’est moins sûr puisque malgré la visite de l’Olympique de Marseille dans la capitale et cette affiche cochée de longue date dans l’agenda des supporters des deux équipes, un vent glacial promet de souffler du côté de la porte d’Auteuil.
C’est l’histoire d’une longue indigestion. Celle qui touche les supporters parisiens depuis le 6 mars et la débâcle de leurs favoris contre des Red Devils à qui l’élimination était promise. Un match aller remporté (0-2), Old Trafford théâtre des rêves de gloire européenne parisiens matérialisés et Paris se présentait pour le retour dans un costume d’ultra-favori logique, presque intouchable face à une équipe privée de… dix joueurs. Mais voilà, la formalité attendue a viré au cauchemar. Paris a perdu (1-3) et plus qu’un match : le soutien de nombreux supporters désabusés. Deux ans après la remontada, les circonstances atténuantes du naufrage barcelonais n’existent plus. Les Parisiens ont failli et ils ne peuvent cette fois s’en prendre qu’à eux.

On prend les mêmes et on recommence ?

C’est ce que font plusieurs supporters parisiens. Le problème de l’indigestion, c’est qu’elle s’accompagne souvent de vomissements. Dans le cas du PSG, c’est la frustration, la déception, le dépit pour ne pas dire la haine que sont venus dégobiller au visage des joueurs des membres du Collectif Ultras Paris (CUP), le principal groupe de supporters parisiens et grand animateur du virage Auteuil. C’était dimanche dernier à l’occasion d’un entraînement des champions de France délocalisé au Parc des Princes pour des raisons de sécurité. Les dirigeants parisiens craignaient des débordements au Camp des Loges ? Au Parc, ils ont pu voir la colère gronder avec une confrontation musclée entre des joueurs envoyés au casse-pipe et des ultras au langage fleuri.
Une semaine plus tard, on prend les mêmes et on recommence ? Les joueurs n’ont pas changé, les supporters et leur état d’esprit non plus. Sauf que cette fois, ils ne seront pas quelques dizaines mais plusieurs milliers. A quoi faut-il s’attendre pour ce Classique ? "Je pense que le Parc sera assez neutre au coup d’envoi et évoluera en fonction du score", estime Joris, abonné de la tribune Paris depuis 1999 qui réfute la thèse d’un CUP en situation insurrectionnelle. "Ils feront peut-être une grève des encouragements pendant le premier quart d’heure et une banderole mais ils encourageront comme ils le font tout le temps pour montrer au président que s’il y a de l’ambiance, c’est grâce à eux. Après, c’est Nasser qui les a fait revenir donc se braquer contre l’équipe ou les dirigeants, ce serait se tirer une balle dans le pied", poursuit ce grand habitué du Parc.

"Ce n'est pas mérité" pour Tuchel

Le virage Auteuil n’affichera pourtant pas son visage habituel. Il n’y aura par exemple pas de tifo pour faire monter la pression en avant-match. Pour Canal Supporters, une grève des encouragements devrait effectivement avoir lieu et être accompagnée de messages hostiles. "Tourner la page en cas de victoire contre Marseille, ce serait bien trop facile", peut-on lire sur le compte Twitter d’un CUP qui désertera les gradins durant la première demi-heure du match, selon RMC Sport. Pour parer à toute éventualité, pas moins de sept unités mobiles des forces de l’ordre seront déployées, a fait savoir Julien Froment, journaliste d’Europe 1. Le même dispositif que face à Manchester United, important donc, surtout quand on sait qu’un arrêté préfectoral a privé les supporters marseillais de déplacement.
Il flottera donc un drôle de parfum au Parc. N’en déplaise à Thomas Tuchel, interrogé sur le sujet, samedi en conférence de presse. "Honnêtement, si nos supporters font une grève, je serai triste parce que ce n'est pas mérité", a lancé l’entraîneur allemand. "Je sais qu’ils sont tristes et en colère mais les plus tristes, les plus déçus, c’est nous. On a besoin de nos supporters, d’une ambiance qui peut nous pousser et nous donne confiance. On n'aurait pas de support à cause du VAR à la dernière minute ? Ce n’est pas mérité et ça n’aide pas. On sait qu'ils sont déçus, mais ce n'est pas nécessaire de le montrer encore et encore, on a compris." Pour en être certain, il est fort probable que le CUP se permette d'insister.
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Tuchel : "Nous avons besoin de nos supporters"

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