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Rennes-Nice : le choc des recrues qui déçoivent

Mis à jour 26/02/2021 à 20:16 GMT+1

LIGUE 1 – Ce vendredi, Rennes et Nice s’affrontent pour retrouver un peu de couleurs après un hiver compliqué. Clubs au projet lisible l’été dernier et au mercato alléchant, les Bretons et les Aiglons ont subi de plein fouet le rendement décevants de certains joueurs, arrivés avec une étiquette prometteuse. En voici cinq, qui illustrent la saison en dent de scie des deux clubs.

Martin Terrier avec Rennes, 2020

Crédit: Getty Images

Alfred Gomis (27 ans)

  • Sa situation :
Arrivé comme le successeur désigné d’un Edouard Mendy parti pour Chelsea, Alfred Gomis a d’abord été épargné par les critiques, jamais aidé par sa défense ou auteur de belles parades en Ligue des Champions. Le problème, c’est qu’il n’a jamais véritablement fait tourner les matches en faveur du Stade Rennais, et a été trop peu de fois décisif. Avec 30 buts encaissés en 18 rencontres, le Sénégalais ne justifie pour l’instant pas les dix millions d’euros investis sur lui.
Suppléé par Romain Salin pendant sa blessure, l’ancien Dijonnais a même dû passer quelques rencontres sur le banc à son retour, Julien Stéphan privilégiant "la dynamique" et souhaitant laisser le briscard Salin dans les cages. Pour un trop faible rendement, qui a propulsé Gomis de retour dans le but breton. S’il possède encore du temps pour se ressaisir, il s’agirait de ne plus trop tarder pour lui.
  • La stat qui fait mal : 1 clean sheet en 19 matches avec Rennes cette saison. Trop peu.
  • Ce que Stéphan en disait fin janvier :
On n’avait peut-être pas vu complètement le vrai Alfred Gomis sur ses premiers mois car il était arrivé tardivement et avait quelques soucis physiques. Là, je peux vous assurer qu’il est en grande forme
  • Chances d’inverser la tendance :
Grandes. Le potentiel est là, manque simplement un zeste de confiance et une défense plus assurée.
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Alfred Gomis

Crédit: Getty Images

Martin Terrier (23 ans)

  • Sa situation :
Recruté pour 12 millions d’euros lors du dernier mercato afin de "prendre des responsabilités" comme il l’a lui-même dit, Martin Terrier est dans la lignée du joueur qu’on connaissait à Lyon. Un garçon intelligent, aux statistiques correctes (3 buts et 4 passes décisives cette saison), mais qui n’est pas un leader d’attaque.
Bien timide dans le jeu, Terrier n’arrive pas à s’imposer et à franchir un cap avec les Bretons. A force de vanter sa polyvalence mais en étant moyen partout, on n’en viendrait presque à se demander à quel poste l’attaquant est vraiment décisif.
  • La stat qui fait mal : 1 but toutes les 470 minutes de jeu en Ligue 1, soit moins bien que le Monégasque Axel Disasi (450), le Niçois Dante (387) ou son partenaire en club Damien Da Silva (465), qui sont tous défenseurs… Pas assez tranchant.
  • Ce qu’en disait Stephan en décembre dernier :
Il sait qu’il est certainement capable de faire plus que ça. Il va poursuivre son évolution
  • Chances d’inverser la tendance :
Réelles à condition de se fixer quelque part. Le retour de Guirassy dans l’axe peut le libérer offensivement, en lui offrant des espaces qu’il adore dévorer.
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Martin Terrier avec Rennes - 2020

Crédit: Getty Images

Dalbert (27 ans)

  • Sa situation :
Arrivé avec l’étiquette du "bon coup" mais aussi du pari, après une saison 2016/2017 prometteuse en Ligue 1 à Nice mais des expériences beaucoup plus compliquées en Italie, le latéral gauche a vite vu son aventure rennaise lui filer entre les doigts. Deux penalties provoqués et un carton rouge reçu face à Chelsea en Ligue des Champions, pour illustrer une soirée dont le Brésilien ne s’est jamais vraiment remis.
Barré par Maouassa et Truffert à son poste, le joueur prêté par l’Inter s’est même retrouvé tout proche de casser son prêt en janvier pour partir à Valladolid, avec le feu vert du club breton. Mais ça ne s’est pas fait, et voilà Dalbert coincé en Bretagne jusqu’en juin et la fin de son prêt, sans perspective de temps de jeu et avec un deuxième passage dans le championnat de France qui tourne au véritable cauchemar.
  • La stat qui fait mal : 2, son nombre de titularisations en Ligue 1. Pour 220 minutes jouées en tout sur les 1800 possibles (12%). Fantôme.
  • Ce que Nicolas Holveck en disait en janvier dernier :
S’il demande à partir, on ne s’y opposera pas, car il mérite de jouer
  • Ses chances d’inverser la tendance :
Quasi-inexistantes. Dalbert va repartir de Rennes aussi vite qu’il était venu.
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La déception de Dalbert (Rennes)

Crédit: Getty Images

Rony Lopes (25 ans)

  • Sa situation :
En amélioration avant une blessure qui ressemble à de la poisse. Il n’empêche, en faisant revenir Rony Lopes sur la Côte d’Azur cet été, Nice pensait retrouver le dynamiteur de défenses qui avait fait les beaux jours de l’AS Monaco. Ce fut un naufrage dont les Aiglons ont longtemps pâti, accentué par la perte de sa mère en début de saison et par un Covid qui aura retardé sa remise en forme athlétique.
Desservi par une animation atone, le Portugais a été l’ombre de lui-même, incapable de créer des différences sur son côté droit et maladroit au moment de conclure. Résultat : une saison statistique très neutre et une vraie question pour le board niçois : faut-il lever l’option d’achat à 20 millions d’euros le concernant ? Rien n’est moins sûr.
  • La stat qui fait mal : 1,3, comme sa moyenne de dribbles réussis par match en L1. La même que Thomas Delaine (Metz) ou Ronaël Pierre-Gabriel (Brest). Clairement pas à la hauteur de son standing.
  • Ce qu’en disait Julien Fournier début février :
Il sait très bien qu’il peut mieux faire, qu’il n’a pas toujours répondu aux attentes, mais il n’a jamais triché
  • Ses chances d’inverser la tendance :
Tout dépend de son retour de blessure mais entre sa réathlétisation nécessaire et sa remise en route, Lopes ne devra pas perdre de temps. Sous peine de retourner à Séville sans avoir de nouveau prouvé à la L1 qu’il a l’étoffe d’un joueur à part.
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Maxwell Cornet et Rony Lopes (Nice-Lyon)

Crédit: Getty Images

Robson Bambu (23 ans)

  • Sa situation :
Il joue de moins en moins. Les arrivées de William Saliba et Jean-Clair Todibo l'ont éloigné de l'équipe-type. S'il a pu retrouver le onze de départ contre l'OM (3-2) en match en retard car les recrues hivernales n'étaient pas qualifiées, c'est la seule rencontre qu'il a jouée en entier sur les cinq derniers matches de L1. Et il n'a pas vraiment saisi sa chance. Pire, il a encore affiché ses limites avec ses lacunes techniques. L'époque où on parlait du joli coup réalisé par Nice après avoir réussi à l'arracher à Paranaense pour 8 millions d'euros alors que son nom était aussi sur les tablettes de l'OL, du LOSC et l'AS Roma semble bien loin.
  • La stat qui fait mal : 3, comme le nombre de minutes jouées depuis l'arrivée de Todibo sans compter le match en retard face à l'OM. En quatre matches, c'est maigre. Et ça en dit long sur la confiance qu'on lui porte actuellement sur la Côte d'Azur.
  • Ce que Bob Ratcliffe, patron d'INEOS Football, en disait fin décembre dans Nice Matin :
Robson Bambu est critiqué, mais je pense qu’il deviendra un candidat sérieux à la Seleção dans les prochaines années. Il a tous les atouts pour un top-défenseur. Pour lui, comme pour nous, il faut juste un peu de temps
  • Chances d’inverser la tendance :
Elles sont maigres pour cette saison. Nice a clairement pris d'autres options. Mais il ne faut pas l'enterrer. A 23 ans, le Brésilien a encore le temps pour s'imposer. Et on le sait, les Sud-Américains rencontrent souvent quelques difficultés pour s'acclimater à l'Europe et au football de la L1.
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