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Après OM - Monaco (0-1) / "Le problème ne date pas d'aujourd'hui" : Marseille ne va plus droit au but

Vincent Bregevin

Mis à jour 07/03/2022 à 08:06 GMT+1

LIGUE 1 - Marseille a subi une nouvelle déconvenue à domicile en s'inclinant devant Monaco dimanche (0-1), deux semaines après son revers face à Clermont (0-2). Les Olympiens ont une nouvelle fois affiché des carences offensives criantes, avec seulement deux tirs cadrés sur l'ensemble du match. Le changement de système n'y a rien fait, l'OM reste désespérément inoffensif.

Arkadiusz Milik (Marseille) face à Monaco

Crédit: Imago

C'est une rengaine inquiétante pour Marseille. Un nouveau week-end qui s'achève sous le signe de la désillusion. Il y a eu la surprenante défaite à domicile contre Clermont il y a deux semaines (0-2). Il y a eu le nul frustrant concédé en toute fin de match à Troyes dimanche dernier (1-1). Il y a maintenant le revers subi face à Monaco dans un Vélodrome arrivé au bout de sa patience (0-1). Trois matches, un seul point, une deuxième place abandonnée à Nice… Et un petit but marqué en 270 minutes. C'est peut-être bien ça, la cause du trou noir traversé par l'OM.
Le constat est particulièrement frappant après la défaite contre l'ASM. Marseille a tout juste dépassé la barre des dix tirs adressés sur le but d'Alexander Nübel, le portier monégasque (11). Surtout, il n'en a cadré que deux. Dans ces conditions, difficile d'espérer faire un résultat. "On a manqué beaucoup de choses dans les 20 derniers mètres, a reconnu l'avant-centre marseillais Arkadiusz Milik au micro de Prime Vidéo. On a eu le ballon, on a contrôlé le jeu en première période mais il nous a manqué quelque chose sur la dernière passe. On n’a pas eu de grosse occasion, et le problème ne date pas d’aujourd’hui."

Deux des cinq défenses les plus perméables

Le Polonais est dans le vrai. L'OM n'avait cadré que trois tirs contre Troyes dimanche dernier, et quatre face à Clermont il y a deux semaines. Moins de dix tirs cadrés en trois rencontres, c'est bien maigre pour un prétendant à la Ligue des champions. C'est d'autant plus troublant que deux des trois équipes affrontées par Marseille sur cette période figurent parmi les cinq défenses les plus perméables du championnat. Et que la formation de Jorge Sampaoli dispose tout de même de solides individualités en attaque.
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Milik - Sampaoli : Et s'il fallait n'en choisir qu'un ?

Sampaoli semblait d'ailleurs désireux de les mettre en valeur pour corriger le tir face à Monaco. L'entraîneur olympien avait choisi de reconduire le trio Payet-Milik-Bakambu dans l'espoir qu'il reproduise le festival offensif signé contre Angers début février (5-2). Mais alors que tout le monde imaginait le même 4-4-2 losange que face aux Lorrains, c'est finalement un 4-4-2 à plat que Sampaoli a aligné contre l'ASM. Avec Payet sur le côté gauche, même si le Réunionnais a pu bénéficier d'une grande liberté de mouvements.

Le débat du schéma continue

Le plan du technicien argentin n'a pas été si loin de fonctionner dans une première période où Marseille a souvent porté le danger devant la surface monégasque. Mais pas forcément devant le but. "La première période a été une des meilleures jouées au Vélodrome, a estimé Sampaoli. On n'a pas été efficaces mais notre domination a été totale. A la reprise, on a été un peu hésitants avec le ballon, trop confus et désordonnés par rapport à la première période. Au total, il nous a manqué un peu de précision pour marquer et être récompensés de cette domination."
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Mais si la première mi-temps a été plutôt encourageante, aucun des éléments offensifs marseillais n'a pu offrir son meilleur rendement sur la globalité du match. Le débat sur le système, déjà récurrent à Marseille depuis de nombreux mois, n'en est que relancé. A force de modifier son schéma, Sampaoli ne donne que peu d'opportunités à ses joueurs de trouver leurs repères. "On change de système souvent, on a joué en 4-3-3 contre Clermont, là en 4-4-2, a reconnu Milik. Mais selon moi, peu importe comment on joue, l’important c’est de gagner."

Milik : "Il me manque du temps de jeu"

Le changement de système est un premier élément. Celui des hommes en est un autre qui peut aussi expliquer, du moins en partie, les difficultés de Marseille en attaque. Face à Monaco, Sampaoli a opté pour une troisième ligne d'attaque différente sur les trois dernières sorties en championnat, après avoir misé sur le trio Payet-Milik-Ünder contre Clermont, puis sur un trio Payet-Dieng-Ünder à Troyes. Comme la modification des schémas, celle des associations ne favorise pas les automatismes entre les joueurs.
Milik n'a pas caché qu'il en souffrait. "Sur les deux derniers matchs je n’ai pas joué, or pour moi le rythme c’est très important, a-t-il concédé au micro de Prime Vidéo. Je me sens mieux quand je joue tous les trois jours. Il me manque du temps de jeu pour être meilleur. Vous voyagez beaucoup, vous ne jouez pas, et ça peut vous manquer… Mais à la fin c’est le coach qui décide, et je respecte ses choix." Ils sont loin d'être payants en ce moment. Et Sampaoli doit vite trouver le remède à ce mal récurrent pour que Marseille stoppe l'hémorragie et refasse honneur à sa devise.
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