Ligue 1 - Marseille - Monaco (1-1) : Igor Tudor et Pablo Longoria (OM) furieux contre l’arbitrage

Ce Marseille-Monaco a été un choc, un vrai. Deux formations solides, armées d’un plan de jeu clair et animées par une intensité folle dans les courses s'affrontaient ce soir dans un Vélodrome à guichets fermés. Résultat, si la rencontre a été plutôt équilibrée, chacune des équipes ayant dominé une période (1-1), un fait de jeu aurait pu drastiquement changer le cours du match. Dans une Ligue 1 toujours plus compétitive, où le moindre faux-pas peut vous écarter de la lutte pour les places européennes, voire le titre dans le cas de l’OM, le moindre accroc est redouté, la moindre faille arbitrale contestée.

Ce n’était donc pas étonnant d’observer le président olympien Pablo Longoria vociférer dans les couloirs du Vélodrome après la rencontre, passant du français à l'italien, alliant même le geste à la parole. "Mamma Mia, Mamma Mia, mais à quoi sert le VAR ?", a-t-il inlassablement répété à un auditoire surtout affairé à calmer les complaintes du président marseillais.

Chez les joueurs, silence radio après le coup de sifflet final. Interrogés au micro de Canal+, Samuel Gigot et Valentin Rongier ont préféré retenir la réaction phocéenne. A défaut de l’emporter, l’OM "a su ne pas perdre". "On a de la chance qu’à la mi-temps, il n’y avait que 1-0, rappelait Gigot après le match. Après on s’est dit qu’il fallait appuyer sur l’accélérateur, que ce n’était pas assez. Il fallait être plus agressif. En deuxième mi-temps, on peut même remporter ce match."

Car après un premier acte trop neutre, illustré par la prestation sans saveur d’un Mattéo Guendouzi absent, l’OM aurait pu rentrer aux vestiaires avec deux ou trois buts de retard. Heureusement pour lui, Ruben Blanco a parfaitement secondé Pau Lopez, blessé, avec notamment deux parades déterminantes devant Krépin Diatta et Wissam Ben Yedder (27e, 29e).

A nouveau reconnaissable après la pause, dans le sillage d’un Alexis Sanchez omniprésent qui n'a pas fait son âge (34 ans), Marseille a rapidement égalisé (47e, Sanchez), et aurait pu (dû ?) obtenir un penalty après une semelle de Guillermo Maripan sur Sead Kolasinac dans la surface monégasque (73e). Verdict sans appel de l’arbitre et de l’assistance vidéo : pas penalty. Probablement parce que le Bosnien avait déjà armé sa frappe avant le contact. Mais le contact est est bien réel, ce qui a le don d’exaspérer Igor Tudor.

"Il s’agit probablement d’une des plus grosses erreurs de l’histoire du VAR, s'est-il plaint au micro de Canal+ après la rencontre. C’est incroyable. Il n’y a aucune explication. Le fait qu’il tire avant n’est pas une bonne justification. Normalement c’est carton rouge. C’est incroyable, inacceptable." Si les pontes du club marseillais montent au créneau, c’est qu’une victoire contre un concurrent direct pour le podium aurait permis de repousser Monaco (4e) à huit points, et de revenir à hauteur de Lens (2e). Finalement, l’OM devra se contenter du statu quo au classement et rebondir dès mercredi prochain à Nantes (19h).