OM : Vitinha, mystère tenace, symbole total après le nul face à Montpellier (1-1)

Les spectateurs présents au Vélodrome ce vendredi devront encore sans doute patienter pour trouver des réponses. Ce vendredi, sans jus et sans idée, l'OM s'est encore pris les pieds dans le tapis à domicile face à une équipe de Montpellier qui peut presque nourrir des regrets (1-1). Les questions sont multiples.

L'OM fait-il un blocage à domicile ? Igor Tudor est-il à même de trouver des plans B dans ces situations ? La troupe olympienne va-t-elle payer son style tout en intensité dans ce sprint final ? Certaines pistes apparaissent, entre trêve internationale, méformes ponctuelles et reprise compliquée.

Une interrogation, pourtant, reste en suspens : Vitinha, ça vaut quoi ? Recruté pour 32 millions par Pablo Longoria l'hiver dernier pour devancer la concurrence dans le dossier, le jeune Portugais attendait son heure patiemment depuis sa première titularisation à Nice en février (1-3).

Ce vendredi, elle est venue, avec un schéma séduisant, sur le papier : Vitinha en 9 avec Sanchez et Malinovsky en appui. Ce vendredi, le mystère reste tenace tant le match de l'ancien attaquant de Braga fut une traversée du désert en solitaire, ou presque.

Quelques lancements de jeu intéressants (6e), des appels plutôt tranchants dans la surface (52e), du déchet technique, un jeu en appui simple mais efficace : voilà pour le bilan personnel d'un numéro 9 sevré de ballons. Car si Vitinha n'a pas montré grand-chose, c'est surtout parce que Marseille n'a rien su lui mettre sous la dent.

Colère au micro de Prime Video, Valentin Rongier résumait après coup les manques des Phocéens ce vendredi. "On manquait de fraîcheur physique, a-t-il avoué. On a manqué de folie, dans les 30 derniers mètres, on était incapable de faire la différence. C'est à nous d'amener des centres, des seconds ballons, cette folie qui nous manque". Des centres, il y en a eu pourtant, presque une vingtaine. Mais combien d'exploitable, à l'image de celui raté de Clauss qui aurait pu profiter à Vitinha (52e) ?

Dans ces conditions, difficile de demander la lune à un buteur racé, plus habitué à chasser dans la surface qu'à venir décrocher au cœur du jeu. Vitinha n'a ni le profil, ni la débauche d'énergie, ni la finesse technique de Sanchez. Mais il a, selon sa flatteuse réputation, cette capacité à faire mal face au but.

Ce vendredi, il a quitté la pelouse avec 30 ballons touchés et aucune frappe au compteur… Symbolique de cet OM malade (2 frappes cadrées) plutôt que symptomatique de ses propres limites. "Il a fait un bon match et a bien bougé, l'a défendu Igor Tudor après coup. Il y a du positif, même s'il y a toujours une marge de progression. Le problème, c'est qu'il n'a pas été assez servi. Il a besoin de recevoir les ballons dans la surface, c'est un finisseur".

Reste cette question, encore une : quelle place pour lui dans cette fin de saison où Marseille aura besoin de points ? Titulaire devant Sanchez ? "On réessayera dans les prochaines semaines", a avancé Tudor sans qu'on soit forcé de le croire. Supersub sur les fins de matches ? Possible. Cantonné au banc, comme depuis son arrivée ? C'est une éventualité. Ce vendredi, rien ne permet d'y répondre…