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PSG - "Il y aura des décisions à prendre" : Faut-il vraiment s'attendre à un tour de vis de Galtier ?

Martin Mosnier

Mis à jour 31/01/2023 à 19:07 GMT+1

LIGUE 1 – Dimanche, l'œil noir, Christophe Galtier était très remonté contre ses joueurs. Il a promis de secouer ses hommes et de prendre des décisions pour rendre plus compétitive son équipe. Est-ce son coup de gueule sera suivi d'effets ? La nature même du club laisse peu de marge de manœuvre au coach...

"Le PSG est un cimetière à carrières pour les remplaçants"

Contrairement à Mauricio Pochettino, Christophe Galtier a le mérite de la clarté. Au moins devant les micros. Cet été, il promettait la fin des privilèges, on allait voir ce qu'on allait voir. "Il n'y aura aucun joueur au-dessus du groupe, prévenait-il le 5 juillet dernier. Mon objectif est de faire en sorte que cette somme de talents devienne une grande force. Je suis déterminé à faire en sorte que cette équipe soit soudée et exigeante pour faire la plus grande saison possible." Dimanche, après une succession de turbulences et un match raté face à Reims, l'ancien coach de Nice a durci son discours.
Jamais depuis la colère de Carlo Ancelotti après une élimination en Coupe face à Evian-Thonon-Gaillard en 2013, un coach parisien n'avait employé des termes aussi durs envers ses joueurs : "soporifique", "crise de suffisance", "beaucoup trop de joueurs ne sont pas à leur niveau", "il y aura des décisions à prendre pour trouver une équipe qui ressemble à une équipe de haut niveau", "zone de confort", "il va falloir se secouer". Comme à ses débuts, Galtier n'a pas tourné autour du pot au moment d'expliquer le trou noir contre Reims.
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Galtier insiste : "On doit retrouver de la rigueur"

Galtier joue sa crédibilité de manager

Mais il s'est aussi placé dans une position fort délicate. Galtier est dos au mur car sa crédibilité de manager est aujourd'hui en jeu. Après avoir haussé le ton, il doit joindre les actes aux paroles. Cela tombe plutôt bien puisqu'à deux semaines du sommet de la saison face au Bayern Munich en Ligue des champions (14 février), la Ligue 1 lui offre trois matches en une semaine et donc une occasion, mercredi à Montpellier, de faire tourner et de tester de nouvelles formules.
Evidemment, les yeux et l'attention se tournent désormais vers le trio offensif qui, en 2023, brille par son inconstance. S'ils n'ont jamais vraiment semblé concernés par les tâches défensives, on leur pardonnait facilement leur légèreté quand ils faisaient gagner Paris à eux-seuls ou presque. Mais, alors que le PSG n'a pris que quatre points en quatre matches en 2023 et que Mbappé, Messi et Neymar déçoivent depuis leur retour de Coupe du monde, leur titularisation commune et indiscutable pose aujourd'hui question.
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Faut-il être inquiet pour Paris ? "Non, si Galtier tranche dans le vif"

Galtier peut-il seulement "secouer" ces trois-là ? Le coach risque de se heurter aux mêmes limites que ses prédécesseurs. Le club, le projet, l'image : tout le PSG est construit autour de ce trio. Y toucher, c'est écorner le halo de lumière qui entoure Paris. Depuis le début de saison, Lionel Messi n'a jamais démarré une rencontre sur le banc. Kylian Mbappé n'y a eu droit qu'une seule fois mais le Parisien revenait de quelques jours de repos. Seul Neymar a goûté au statut de remplaçant, face à Nantes à l'automne (victoire 3-0).

A Paris, les statuts gouvernent les feuilles de match

Même si Galtier tranchait dans le vif, qu'il se décidait à se passer d'au moins une de ses stars de l'attaque, on peut aussi douter de l'efficacité de la manœuvre. Même sur le banc, Mbappé, Messi ou Neymar craindraient-ils vraiment pour leur place ? Leur statut, leur importance dans le projet, et, pour ne parler que du sportif, l'écart gigantesque entre les titulaires, a fortiori en attaque, et les remplaçants laisse peser assez peu de menace au-dessus d'eux. Paris a un tel besoin viscéral de ces trois-là qu'au fond, la concurrence n'existe pas.
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Neymar et Christophe Galtier (PSG)

Crédit: Getty Images

En avril 2019, après une défaite à Nantes, Thomas Tuchel, alors coach du PSG, avait dressé, déjà, le même constat : "Habituellement, je défends toujours mes joueurs. Mais là. Ce n'est pas possible de les défendre. Ce que je constate, c'est qu'il n'y a plus aucune concurrence pour avoir sa place ou même avoir sa place sur le banc de touche." Parce qu'à Paris, les statuts gouvernent la feuille de match, le coach n'y peut pas grand-chose, ou alors à la marge.
Malgré sa grosse colère après la rencontre, Galtier le sait bien. Sinon, comment peut-il justifier d'avoir laissé sur le terrain un Lionel Messi absent des débats alors qu'il fallait protéger le résultat face à des Rémois supérieurs ? Quand Marco Verratti a pris un carton rouge, c'est Soler qui a laissé sa place à Danilo Pereira. C'est finalement beaucoup plus simple.
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