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PSG - Troyes : Le manque de rigueur défensive, ce fléau qui plombe Paris

Vincent Bregevin

Mis à jour 29/10/2022 à 12:12 GMT+2

LIGUE 1 – Le feu d'artifice offensif face au Maccabi Haïfa (7-2) en Ligue des champions n'a pas totalement masqué les maux défensifs du PSG, qui reçoit Troyes samedi (17h00) lors de la 13e journée. Ses difficultés sur les coups de pied arrêtés adverses et dans le domaine aérien traduisent son manque de rigueur en défense. Ce n'est pas nouveau. Et cela pourrait encore plomber ses ambitions.

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Le PSG est maître dans l'art de cultiver le contraste. Sa victoire éclatante contre le Maccabi Haïfa (7-2) en a été un parfait exemple. Elle a confirmé son formidable potentiel offensif et la capacité de son trio Messi-Neymar-Mbappé à faire exploser n'importe quel adversaire. Mais aussi ses largesses défensives, illustrées par les deux buts concédés face à une équipe pourtant modeste à l'échelle européenne. Cela résume assez bien les perspectives du club de la capitale dans son objectif le plus ambitieux. Son attaque peut la propulser sur le toit de l'Europe. Mais sa défense peut stopper cette ascension à n'importe quel moment.
Un contraste qui prend son sens en comparant les performances défensives en Ligue 1 et en Ligue des champions. Difficile de mettre en cause la solidité du PSG en championnat. Paris a la meilleure défense de l'élite avec seulement cinq buts concédés en 12 journées, reste sur trois clean-sheets consécutifs et Gianluigi Donnarumma n'a été cherché qu'un ballon au fond de ses filets sur ses huit dernières sorties. En Ligue des champions en revanche, le portier italien n'a jamais préservé sa cage inviolée. Et Paris a déjà encaissé six buts en cinq matches.

L'enjeu de maîtriser les détails

Ce contraste ne doit rien au hasard. La Ligue des champions, c'est ce niveau le plus élevé où la négligence du moindre détail appelle une sanction immédiate. Ce qui se dégage du début de campagne européenne, c'est justement son incapacité à maîtriser ces fameux détails. Typiquement, les coups de pied arrêtés. Les deux buts concédés face au Maccabi Haïfa ont été consécutifs à ce type de phase de jeu. Pourtant, Paris était prévenu. Il avait déjà encaissé un but sur coup de pied arrêté face à la Juventus Turin (2-1) et face au Benfica (1-1) au Parc, même si c'était sur penalty. La leçon n'en semble pas moins difficile à retenir.
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Ce qui complique encore davantage l'apprentissage, c'est que Paris a d'autres lacunes défensives. Principalement dans le domaine aérien. Les deux buts d'Abdoulaye Seck pour le Maccabi Haïfa ont d'ailleurs été inscrits de la tête. Comme celui de Winston McKennie pour la Juventus. Ou celui de Chery lors du match aller face au Maccabi Haïfa. Et si celui du Benfica à Lisbonne a été marqué contre son camp par Danilo, il a été consécutif à une action où le Parisien était dans un duel aérien face à Gonçalo Ramos.

Un écart de performances individuelles

Le bilan n'est déjà pas reluisant dans ce domaine, mais il aurait pu être bien plus lourd. Il a fallu de la réussite où un Donnarumma inspiré sur des occasions de la tête de Frantzdy Pierrot contre le Maccabi, de Gonçalo Romas contre Benfica, d'Arkadiusz Milik, par deux fois, et de Dusan Vlahovic contre la Juventus, au Parc des Princes. Ou de Nicolas Otamendi contre Benfica à Lisbonne. La liste est trop longue pour ne pas traduire un problème réel pour le PSG sur les duels aériens de manière générale, et sur les phases arrêtées en particulier.
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Il est d'autant plus troublant que Paris semble pourtant bien armé dans ce domaine. Ses défenseurs centraux sont réputés pour être performants de la tête, en particulier Sergio Ramos et Marquinhos, ou encore Danilo Pereira. Trois joueurs plutôt dominants dans les airs en Ligue 1, avec 73,7% de duels aériens remportés pour l'Espagnol, 52,2% pour le Brésilien et 69,2% pour le Portugais. Mais qui le sont beaucoup moins en Ligue des champions, où le ratio tombe à 42,9% pour Ramos et Danilo quand il ne grimpe que légèrement, à 55,6%, pour Marquinhos.

Un problème qui dure

Le décalage des performances individuelles des centraux parisiens entre la L1 et la Ligue des champions n'explique qu'en partie le phénomène. Le problème concerne l'ensemble des joueurs de Galtier et pourrait se résumer par un manque de rigueur. L'inattention de Fabian Ruiz qui lâche le marquage d'Abdoulaye Seck mardi sur le premier but du Maccabi Haïfa, ou celle de Juan Bernat qui remet les attaquants du club israélien en jeu sur le deuxième, après une succession de petites erreurs individuelles, en sont les derniers exemples en date. Mais ce ne sont pas les seuls.
Surtout, ce manque de rigueur n'est pas une nouveauté. Il a déjà largement contribué aux échecs passés du PSG sur la scène européenne. Malgré les promesses du début de mandat de Galtier dans le jeu et le potentiel offensif, le problème persiste. "Moi comme défenseur, je pense toujours aux deux buts que l’on a pris et que l’on pouvait éviter, reconnaissait le capitaine Marquinhos mardi soir. Il faut le travailler pour la suite. On va avoir des grandes échéances." Du genre de celles où Paris n'aura pas le droit à la moindre négligence. Sous peine de revivre une nouvelle désillusion.
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