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Après la claque reçue contre Montpellier (1-4) : A l'OL, c'est déjà la catastrophe

Loris Belin

Mis à jour 20/08/2023 à 00:36 GMT+2

Balayé par Montpellier (1-4), l'Olympique Lyonnais inquiète sérieusement après deux journées. L'OL a étalé tous ses manques, notamment défensifs ce samedi, que les Pailladins ont exploité à merveille. La colère est à la mesure de cette passivité criante dans le Rhône. Au point que même Laurent Blanc ironise déjà sur son avenir…

L'entraîneur de l'Olympique Lyonnais Laurent Blanc après le revers de son équipe en Ligue 1 contre Montpellier, le 19 août 2023

Crédit: Imago

Ce n'est encore que la deuxième journée, mais l'OL est lanterne rouge de Ligue 1 et semble bien parti pour le rester dimanche soir. Rouge comme le mercure à Décines ce samedi. Et comme les tempêtes sous les crânes lyonnais après la défaite très inquiétante contre Montpellier pour leur première à domicile cette saison. Le score, 4-1, est lourd mais ô combien logique. Il ne dit peut-être même pas encore la totalité des maux rhodaniens, dans un début de soirée cauchemardesque et empli d'un sentiment de colère sans rébellion.
Même le public des Gones, si souvent prompt à manifester son mécontentement, a préféré partir avant la fin et dans un relatif silence plutôt que passer ses nerfs sur son équipe. Il y aurait pourtant eu de quoi être agacé. L'Olympique Lyonnais a été d'une naïveté hallucinante en défense, contre des Montpelliérains bien en place et opportunistes. Cela a commencé par la boulette terrible du gardien Rémy Riou, coupable d'avoir voulu relancer rapidement et qui a offert à Arnaud Nordin l'ouverture du score sur un plateau.

Al-Tamari s'amuse, la défense lyonnaise sombre

"On ne peut pas faire un match comme ça, à domicile, on a encore été généreux avec l'adversaire. Même si Montpellier nous a été supérieurs, notamment en contre, je pense que sur les deux premiers buts, on les aide vraiment beaucoup, s'est lamenté Laurent Blanc au micro de Prime Video évoquant le raid de près de 50 mètres de Moussa Al-Tamari sur le 2-0. On ne peut pas se permettre de ne pas être au niveau et de commettre des erreurs comme celles qu'on a commises ce soir."
Lyon a en plus eu le malheur de tomber sur un adversaire parfait pour exposer ses lacunes. La révélation du soir, le Jordanien Mousa Al-Tamari s'est régalé de la fébrilité de l'arrière-garde adverse sur le jeu de transition. Et quand ce n'était pas Al-Tamari qui faisait le show, le nouvel avant-centre Akor Adams, buteur comme lors de la première journée, a fait parler sa puissance et son sens du but sur une contre-attaque menée à quatre joueurs du MHSC contre seulement trois défenseurs de l'OL.
Au moins, ce naufrage absolu a mis toutes les voix de concert au Groupama Stadium. "Tout est allé de travers, c'est une soirée pénible" a résumé Duje Caleta-Car. "On est nuls, tout simplement. On a été nuls que ce soit offensivement ou défensivement, a pour sa part évoqué Maxence Caqueret, aussi remonté que lucide. On prend encore quatre buts, c'est énorme." "Ce qui m'a déplu ? Tout" a pour sa part résumé succinctement Laurent Blanc.
"On était trop mous, il n'y avait pas assez de déplacement et dans le foot d'aujourd'hui, s'il n'y a pas de déplacement, on ne peut aller nulle part" a poursuivi Maxence Caqueret, ne fuyant pas ses responsabilités. Que son entraîneur n'a pas balayé non plus au sujet de ses ouailles. "Ce que j'ai dit aux joueurs à la mi-temps, c'est qu'il y avait deux situations : soit on s'écroulait, soit on revenait dans le match, a relaté Laurent Blanc. La réponse, vous l'avez. On peut se dire des choses à la mi-temps, des choses dans la semaine, analyser plein de choses… Après ce sont les joueurs qui ont la réponse sur le terrain. Et ce sont eux qui ont donné la réponse. Malheureusement, elle est négative."

Quand Laurent Blanc évoque son départ comme solution

Circonspect, presque démuni, Laurent Blanc n'a pas cherché d'excuse. Mais a énuméré quelques circonstances "atténuantes", les absences des cadres comme Corentin Tolisso ou Anthony Lopes, ou encore la frilosité de ses dirigeants sur le marché des transferts dans le sens des arrivées.
"Il faut gagner des matches avec ou sans le mercato. Le mercato, ce n'est pas le 31 août, on a deux et mois et demi pour le faire." Alors, "le Président" a une solution désarmante. "Il faut changer l'entraîneur. Pourquoi pas ? Je ne veux pas partir, mais vous me demandez ce qu'il faut faire. Je dis que peut-être il faut changer l'entraîneur. Si on a un effectif de qualité ce soir, alors Montpellier a un effectif de très, très grande qualité. Je pense qu'ils ont des joueurs que nous n'avons pas."
Invité à réagir à sa propre sortie par Canal +, Blanc s'est montré plus agacé et fataliste encore. "Je pense sincèrement anticiper certaines choses. S'il y a des changements à faire, il y aura des changements à faire."
Lyon n'aura de toute façon pas le choix, sans Alexandre Lacazette ces prochains matchs. L'attaquant a été le symbole des siens, explosant d'abord contre ses partenaires après le but du 3-0, puis sur ses adversaires en découpant Téji Savanier, pour un carton rouge logique et symptomatique. Son OL devra faire sans son capitaine contre Nice dimanche prochain, et possiblement pour la réception du PSG le 3 septembre prochain si la commission de discipline se penche sur ce geste d'humeur. L'avis de canicule pourrait bien durer un peu plus qu'un week-end.
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