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Ligue 1, OGC Nice - RC Lens : Au prémices de la crise, Nice cherche l'oeil du cyclone

Tanguy Mantovani

Mis à jour 20/12/2023 à 15:13 GMT+1

Invaincu et dominateur jusqu'ici, l'OGC Nice a révélé ses premières faiblesses en décembre avec deux défaites et une victoire poussive à Reims. Noyée sous l'extra-sportif, la méthode Farioli doit sortir les rames pour finir l'année à flot, car son matelas de points fond comme neige au soleil, et que le PSG s'est envolé en tête de classement.

Boga, buteur lors de Nice-Rennes

Crédit: Getty Images

Son calendrier de l'Avent s'amincit mais Francesco Farioli doit compter, lui, plutôt à rebours. En ce mois de décembre, son OGC Nice a connu les deux premiers revers de sa saison, après avoir paru insubmersible pendant trois mois. "En réalité, ce n'est pas la première fois que nous traversons un moment compliqué" relativisait-t-il en conférence de presse, ce lundi. Mais c'est bien inédit que cela se matérialise dans les résultats.
Et avant de recevoir Lens, ce mercredi soir (21h), dire que les étoiles des Aiglons sont contrariées relèverait presque de l'euphémisme. En quatre jours, se sont succédé l'ouverture du procès de Christophe Galtier, une défaite 3-1 contre le promu havrais avec un Jean-Clair Todibo exclu pour un coup de sang, et le procès de Youcef Atal, lundi.
Ça ne se joue pas à grand-chose
Mine maussade et ton alangui, le technicien italien a constaté amèrement la fin de la lune de miel de son mandat : "Quand il y a un petit coup de mou comme ça, si on regarde dans les détails ça ne se joue pas à grand-chose". Mais quand les détails se jouent en dehors du terrain, l'inexpérience de l'Italien (34 ans) pèse.
Samedi, Jean-Clair Todibo n'avait pas attendu un tacle trop appuyé de Grandsir pour laisser filtrer sa nervosité. Le défenseur central, habitué des gestes irascibles, avait certainement suivi avec attention la veille le procès de son ancien entraîneur Christophe Galtier, jugé pour harcèlement moral et discrimination, et dont il est l'un des principaux accusateurs.
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Jean-Clair Todibo, le défenseur de l'OGC Nice.

Crédit: Getty Images

L'international français avait affirmé avoir subi des pressions de son coach pour rompre son jeûne du ramadan, et a ajouté avoir appris que celui-ci le décrivait comme un salafiste. Durant son audience, l'ancien coach du Gym a remis les faits de discriminations sur son adjoint, Frédéric Goria : "Je me retrouve face à un joueur, face à mon joueur, qui s'est fermé car Frédéric Gioria m'a envoyé dans un piège et dans un mur."

Politique de l'autruche

Au-dessus du marasme Niçois, plane le fantôme de Youcef Atal. Le latéral droit, écarté fin novembre à la suite de son inculpation pour provocation à la haine en raison de la religion, était un membre installé du vestiaire. Et forcément, même si le tabou subsiste publiquement, impossible que la petite déflagration que représente la mise à pied d'un coéquipier soit simplement un épiphénomène.
Alors, comme il en a l'habitude depuis le début de la saison, Farioli élude, fait mine de rien, et prend sur lui : "Sur le fait qu’il y ait un peu de fatigue, oui peut-être, admettait-t-il devant la presse. Notre style de jeu, je le répète souvent, demande beaucoup de courage et énormément d’efforts." Rien à voir avec l'extra-sportif, donc. Si son équipe n'y arrive plus, c'est à cause du pressing.
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Francesco Farioli irányításával végre megindult felfelé a nizzai focicsapat

Crédit: AFP

Même son de cloche du côté de Dante, qui pourrait, lui, faire passer son impulsif partenaire de charnière pour un moine en retraite spirituelle : "Je peux comprendre sa réaction. Ce sont des tensions qui arrivent." Avant d'ajouter au micro de Prime Vidéo : "Jusqu’à présent, il avait un comportement exemplaire. Pour moi, il n’y a rien de spécial".
Au cœur de la tempête, Nice se veut "revanchard", selon les mots de son capitaine brésilien, ce mercredi soir contre Lens (21h). Face à eux, les Aiglons croisent une équipe et un groupe sur une dynamique inverse, saluée pour son abnégation et sa résilience. Et se relancer avec une victoire convaincante retirerait l'arrière-goût d'amertume des chocolats du calendrier de Farioli.
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