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Ligue 1 - Rayan Cherki (Lyon) balaie les a priori : "Je n’ai jamais manqué de respect à personne"

Raphaël Brosse

Mis à jour 04/04/2024 à 14:12 GMT+2

Dans un entretien fleuve accordé à So Foot et paru ce jeudi, Rayan Cherki est notamment revenu sur l’image de joueur individualiste, peu travailleur, voire irrespectueux, qui lui collait à la peau. Le Lyonnais a balayé ces préjugés d’un revers de main et épinglé Fabio Grosso, arrivé selon lui avec des préjugés à son égard. "Cette étiquette-là, je m’en fous", a-t-il également assuré.

Rayan Cherki (Lyon) face au Havre, en janvier 2024. / Ligue 1

Crédit: Getty Images

Au moins, il ne laisse personne indifférent. De par son jeu, où le dribble et la recherche permanente de la belle passe occupent une place centrale, Rayan Cherki a le rare pouvoir d’inciter tout un stade à se lever. Mais son attitude parfois désinvolte sur le pré et son caractère, susceptible d’être assimilé à de l’individualisme forcené, peuvent en revanche fortement agacer. D’ailleurs, cet aspect nuit assurément à son image. "Son langage non verbal est exécrable. En voyant ça, les recruteurs des grands clubs se disent : 'Que peut-il nous apporter, à part des ennuis ?'", s’interrogeait un acteur du marché des transferts début février.
Cantonné à un statut d’intermittent du spectacle avec Lyon cette saison (seulement 16 titularisations), l’international Espoirs français est conscient de la situation. Pourtant, il promet que les préjugés qui se sont répandus à son égard sont infondés et qu’il n’est pas, contrairement à ce que certains pourraient penser, un joueur fainéant et impatient, voire irrespectueux. "On m’a beaucoup mis dans cette case parce que j’étais ce type de joueur qui aimait dribbler et prendre du plaisir, sauf que je n’ai jamais manqué de respect à personne", a-t-il affirmé dans un long entretien accordé à So Foot et publié ce jeudi.
On a toujours été très dur avec moi parce qu’on attend plus des joueurs différents
"J’ai jamais dit un mot plus haut que l’autre à quelqu’un. J’ai sans doute commis des erreurs, mais tu es obligé d’en faire pour comprendre et mûrir", s’est justifié Cherki, avant de poursuivre : "Je n’ai jamais fait de manières. S’il faut courir, je cours. S’il faut faire de la muscu, j’en fais. Je fais même des séances tout seul en plus." Lui ajoute également qu’il n’a jamais été "couvé" par l’OL, son club formateur, qui l’a propulsé dans le monde professionnel à l’âge de 16 ans. "On a toujours été très dur avec moi parce qu’on attend plus des joueurs différents."
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Rayan Cherki, buteur et passeur décisif face à Lille

Crédit: Imago

S’il déclare avoir eu de très bonnes relations avec Rudi Garcia (entraîneur des Gones de 2019 à 2021) puis Laurent Blanc (2022-2023), le milieu offensif de 20 ans a néanmoins eu plus de mal à séduire les techniciens étrangers passés entre Rhône et Saône. En particulier Fabio Grosso, qui avait visiblement des a priori à son sujet. L'éphémère coach lyonnais était ainsi persuadé que son numéro 18 faisait "chier tout le monde, alors que ce n’est pas vrai. Je suis dans mon coin, j’essaie de faire mon bout de chemin", a insisté le Rhodanien de naissance.
Celui-ci ne semble toutefois pas se formaliser de l’image que l’on veut lui coller sur le front. "Cette étiquette-là, je m’en fous, a asséné Cherki. À la fin, les gens diront qu’ils se sont trompés. Lacazette, pareil, il avait des a priori sur moi. Quand il est revenu, il m’a dit : 'C’est une dinguerie la différence qu’il y a entre toi et ton image.' Aujourd’hui, avec lui, j’ai la même relation qu’avec mon grand frère." Et de promettre qu’il ne compte pas "lâcher le morceau. Tout bascule dans la vie. Si c’est pas demain, ce sera après-demain. Je ne vais pas m’arrêter d’y croire parce que c’est 'compliqué'."
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