Toulouse - OM - Un but pour l'histoire et un ciseau : Moumbagna, improbable héros

ParMartin Mosnier

Mis à jour 21/04/2024 à 23:05 GMT+2

Marseille a bien failli essuyer un quatrième revers consécutif en L1 sur la pelouse de Toulouse (2-2). Mais l'OM s'en est remis à son héros du moment : Faris Moumbagna. L'attaquant ne s'est pas contenté d'égaliser, il a aussi inscrit l'un des plus beaux buts de la saison. Trois jours après avoir planté le pion le plus important de l'année marseillaise : Moumbagna a vécu une semaine exceptionelle.

Plus personne n'osera se moquer de lui. De sa technique un peu grossière, de sa maladresse devant le but. Jusqu'ici, Faris Moumbagna, arrivé cet hiver, ressemblait au mieux à un attaquant vaillant et combattant. Au pire, à une bien curieuse pioche du mercato destinée à déguerpir aussi vite qu'elle est arrivée. Pas vraiment à un homme capable de faire basculer la saison de l'OM dans le bon sens.

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En trois jours, le Camerounais, un "joueur en devenir", selon son coach, a complètement changé de dimension en devenant le héros inattendu d'un club qui s'en est remis à lui. Il lui a d'abord fallu marquer le but le plus important de la saison marseillaise, au cœur d'un quart de finale retour de Ligue Europa étouffant face au Benfica.

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Faris Moumbagna fête son but lors du quart retour de Ligue Europa entre l'OM et Benfica

Crédit: Imago

Troisième meilleur buteur de l'OM

Alors que l'OM butait sur les Portugais, c'est lui qui a fait exploser le Vélodrome d'une tête et ouvert le chemin vers les demi-finales européennes. Si la fin de saison marseillaise a encore de la saveur, elle le doit à son attaquant camerounais. Moumbagna aurait pu s'arrêter là, le contrat hebdomadaire étant déjà bien rempli. Mais il a repris sa cape à Toulouse alors que l'OM sombrait et se dirigeait vers une quatrième défaite consécutive en championnat.

A la dernière seconde du temps additionnel, la boule de muscle s'est élevée dans les airs pour signer un ciseau retourné décisif. Un geste de classe qui a permis à l'OM de sauver l'essentiel, à défaut de complètement se rassurer et rappelé les plus belles heures de "Jean-Pierre Papin" à Jean-Louis Gasset. En l'espace de trois jours, Moumbagna a marqué deux buts qui resteront. "Il n’y a pas de place pour raconter le but, car on perd des points et on ne peut pas se permettre de le faire", a évacué l'improbable facteur X du club phocéen. "C'est bien pour lui et pour sa progression, s'est félicité Jean-Louis Gasset. Il a encore beaucoup de travail mais mettre deux buts aussi importants en quatre jours c'est forcément un plus pour sa confiance."

Dans un secteur offensif sclérosé et face aux blessures d'Ismaïla Sarr ou aux déceptions Iliman N'Diaye, Luis Enrique et Joaquin Correa, Moumbagna vaut sans doute plus que son statut initial de dernière roue du carrosse olympien. Le voilà troisième meilleur buteur de la saison marseillaise derrière Aubameyang et Sarr, trois mois seulement après son arrivée. Non, décidément, plus personne ne peut se moquer de lui.

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