C'est fini pour les Verts relégués en L2, Le Havre se sauve à la 90e+5, Reims en barrages !

Comment pouvait-il en être autrement ? Au bout d'une saison éreintante où ils n'ont fait que jouer avec le feu, les Verts repartent en Ligue 2. Comme trop souvent cette saison, leur défense les a condamnés. Pour la sixième fois lors des sept derniers matches à domicile, ils ont encaissé au moins trois buts et se sont montrés incapables de battre des Toulousains qui n'avaient pourtant rien à jouer (2-3).

Les Havrais, eux, sont allés chercher leur maintien avec un cœur immense et une panenka d'Abdoulaye Touré à la 90e+9 minute après être déjà revenus deux fois au score à Strasbourg (2-3). Un scenario complètement fou qui envoie les Rémois, battus à Lille (2-1), en barrages face à Metz. Nantes, facile vainqueur de Montpellier (3-0), est sauvé au terme d'une 34e journée qui aura maintenu un suspense jusqu'au bout dans la course à la survie.

De suspense, il n'y en a pas eu à Saint-Etienne dans un stade électrique qui a supporté une équipe amorphe et indigne de l'enjeu du soir. Toulouse avait déjà marqué deux buts après un quart d'heure grâce à Warren Kamanzi (10e) et Joshua King (15e). Comment se sauver dans ces conditions ? L'ASSE a réagi par Florian Tardieu (38e) et Dylan Batubinsika (63e) mais trop tard (2-3). Saint-Étienne n'avait plus encaissé 77 buts en championnat depuis 79 ans. Un an après leur montée en Ligue 1, malgré un nouvel investisseur aux moyens colossaux, les Verts sont assez logiquement de retour en enfer. Ils ne méritaient pas mieux.

Le Havre, lui, ne s'est jamais contenté de son sort. Mieux, il est allé forcer son destin grâce à un immense Abdoulaye Touré. Il avait déjà permis au Havre de revenir au score (43e) avant de s'offrir un doublé sur une panenka au bout du bout de la saison quand eux seuls sans doute y croyaient encore (90e+9) sur la pelouse de Strasbourgeois qui visaient pourtant l'Europe et se retrouvent le bec dans l'eau.

Le dindon de la farce s'appelle Reims. Alors que les Rémois semblaient sauvés il y a quelques semaines encore, le gros coup de mou de cette fin de saison et la défaite à Lille les condamnent à deux derniers matches couperets face à Metz lors des barrages après la finale de la Coupe de France samedi contre Paris.

Nantes, qui aurait pu se trouver dans cette position délicate, n'a laissé à personne le soin de choisir son avenir. En fessant de pauvres Montpelliérains déjà condamnés depuis de longues semaines (3-0), les Canaris ont sauvé leur place en Ligue 1. L'élite conserve son institution jaune et verte, elle perd, en revanche, une fois de plus le monument stéphanois...