Les Tops et Flops de la 5e journée de Ligue 1 : Héros improbables, coup de canon et Général sans "goal"

Que Pol Lirola, Ulisses Garcia et Jonathan Rowe ne nous en veulent pas de faire référence à la série-documentaire "Les héros du gazon" qui suit une équipe de football amateur plutôt baroque. Ce dimanche soir, il était possible d'imaginer l'Olympique de Marseille s'imposer sur la pelouse de son homologue lyonnais mais ce scénario est devenu plus inattendu avec l'expulsion de Leonardo Balerdi dès la 5e minute de jeu. Et surtout, qui aurait pu imaginer un tel casting ?

Point de Mason Greenwood, Luis Henrique ou Elye Wahi buteurs pour l'OM dans le succès incroyable à Lyon (2-3) mais bien Lirola, Garcia (sur une passe décisive du premier cité) et Rowe. L'Espagnol et le Suisse sont encore plus improbables que le Britannique, qui ne doit sa place sur le banc qu'à l'excellent début de saison de Luis Henrique sur l'aile gauche, puisqu'ils n'entraient pas tout à fait dans les plans de la direction cet été. C'est grâce à eux, et à un coeur gros comme ça, que l'OM est reparti de Lyon avec les trois points malgré un climat hostile.

Il y des anniversaires dont on se souvient plus que d'autres. Les symboliques comme celui du siècle, et ceux lors desquels la fête est parfaitement réussie. Le match entre l'OGC Nice, qui fêtait ses 120 ans vendredi à l'Allianz Rivieira à l'occasion de la réception de Saint-Etienne, fait partie de ceux-là. Les hommes de Franck Haise ont atomisé les Verts 8-0, avec notamment 6 buts inscrits en 39 minutes en première période.

"Les 120 ans, je pense, resteront gravés dans les mémoires de ceux qui étaient là ce soir. Ça restera gravé dans la mienne", a soufflé Haise en conférence de presse d'après-match. La déculottée infligée à Saint-Etienne a donné l'occasion à Evann Guessand de poursuivre son bon début de saison avec un nouveau but et à Youssoufa Moukoko d'inscrire son premier doublé avec les Aiglons.Pour conclure le feu d'artifice, Dante a tiré un coup de canon depuis la pelouse. La fête était totale.

Sebastian Nanasi est quelque part symbolique de la nouvelle politique strasbourgeoise sur le marché des transferts, dans le giron de Chelsea et de BlueCo. Un jeune joueur prometteur acheté 11 millions d'euros, qui profite du club alsacien pour grandir et, s'il devient un superbe coup, pourquoi pas tenter sa chance du côté de Londres. En attendant, le RCSA savoure les performances de son nouveau milieu de terrain qui, contre Lille, a inscrit son troisième but de la saison en autant de titularisation.

Un but important puisqu'il a permis aux siens de passer devant au score (3-2), après avoir été rapidement menés 2-0 à la demi-heure de jeu. Malheureusement, le collectif strasbourgeois peine à tenir ses avantages. Après Montpellier (1-1), Lyon (3-4) et Angers (1-1), le Racing a laissé filé la victoire. Mais il pourra compter sur sa recrue suédoise de l'été, en provenance de Malmö, pour en décrocher quelques unes dans les prochaines journées.

Il l'attendait depuis si longtemps. Six mois après, Folarin Balogun a retrouvé le chemin des filets, buteur avec l'AS Monaco dimanche lors de la réception du Havre (3-1). L'international américain, au compteur désespérément bloqué cette saison, n'avait plus marqué depuis le 30 mars dernier, lors d'un déplacement à Metz (2-5). Depuis, l'ex-Gunner s'était éteint, devancé même dans la hiérarchie monégasque par Breel Embolo au côté de Wissam Ben Yedder.

Relégué la majeure partie sur le banc par Adi Hütter cette saison, Balogun n'a pu profiter des quelques minutes ça et là pour trouver la mire, dans le sillage d'un Embolo en forme. Remplaçant contre le Barça, l'Américain (23 ans) a effacé en partie un début de saison compliqué - dans le jeu et sur le plan statistique - avec un joli but d'attaquant, inscrit en une touche face au portier havrais Arthur Desmas. Un but pour enfin se libérer ? Balogun en avait de toute façon terriblement besoin, d'autant plus avec la montée en puissance de George Ilenikhena, buteur face à Barcelone et encore décisif contre le HAC (passeur décisif).

Après un début de saison en boulet de canon où il aurait presque fait oublier le départ de Kylian Mbappé grâce à son intensité et ses coups de génie, Bradley Barcola semble subir un bon coup de mou. Lors de ses cinq derniers matches et quel que soit le maillot qu'il porte sur le dos (Italie, Belgique, Brest, Gérone et Reims), il n'a été décisif qu'à une seule petite reprise : à la 12e seconde de jeu face à la Nazionale le 6 septembre dernier (1-3). Depuis, deux semaines de disette et des difficultés sans nom à se créer des occasions.

Ce samedi soir, la pelouse du stade Auguste-Delaune, où le PSG a perdu ses premiers points de la saison (1-1) n'a pas dérogé à cette nouvelle règle. Barcola a touché huit ballons dans la surface, n'a pas cadré son seul tir tenté de la rencontre et perdu sept de ses dix duels disputés. L'attaquant de 22 ans va pouvoir profiter d'une semaine de repos pour tenter de redresser la barre face à Rennes le week-end prochain.

Brest a poursuivi sur sa lancée, après son entrée triomphante sur la scène européenne, avec un succès à Francis-Le Blé dimanche contre Toulouse (2-0). Les Violets ont pourtant eu les situations pour renverser le cours d'un match qui leur tendait un temps les bras. Pour cela, il aurait fallu que Zakaria Aboukhlal soit inspiré dans le dernier geste. Au contraire, l'international marocain a traversé la première heure de jeu avec des lacunes criantes à la finition, jusqu'à son remplacement par Joshua King.

Après une première tentative timide captée par Marco Bizot, Aboukhlal a eu une opportunité en or d'égaliser à 1-1, sur penalty. Frappé en force, le ballon s'est envolé au-dessus des buts du portier finistérien. Avant la pause, nouvel échec du gauche. Le Marocain a cru un temps effacer son erreur en obtenant un penalty suite à un contact avec Julien Le Cardinal, mais le VAR a finalement jugé le Toulousain coupable sur l'action. Décidément, quand ça ne veut pas.

Dire qu'Alexandre Lacazette ne surfe pas sur sa médaille d'argent ramenée des Jeux Olympiques de Paris 2024 est un doux euphémisme. Il n'a toujours pas marqué le moindre but depuis le coup d'envoi de cet exercice 2024-2025. Et alors qu'on l'a déjà vu pêcher dans la finition ces dernières semaines, le buteur d'Arsenal a remis ça ce dimanche contre Marseille (2-3). Il a notamment raté un penalty dans le temps additionnel de la première période qui aurait pu permettre à l'OL de mener 1-0. Puis, il est encore tombé sur Geronimo Rulli à la 59e. Des ratés qui coûtent cher au final à l'OL, qui a subi la loi d'une équipe marseillaise réduite à 10 dès la 5e minute. Quand le Général ne guide pas ses troupes…