Ligue 1 - A 10 dès la 5e, Marseille renverse Lyon dans une soirée complétement folle

Match fou, scénario dingue. Lyon et Marseille ont proposé un Olympico incroyable pour conclure la cinquième journée de Ligue 1. Réduit à dix pendant une bonne partie de la rencontre et logiquement mené au score, l’OM est allé puiser au bout de ses forces pour s’imposer dans les ultimes secondes, grâce à une frappe invraisemblable de Jonathan Rowe (2-3). Avec ce succès rempli de coeur, les Phocéens restent invaincus en championnat et rejoignent Monaco et Paris en tête du classement, avec 13 points au compteur. Les Lyonnais, eux, risquent d’avoir très, très mal à la tête.

On ne jouait que depuis cinq minutes, et cet OL-OM sentait déjà le souffre à plein nez. Leonardo Balerdi venait de recevoir un deuxième carton jaune, synonyme d’expulsion, après une faute bête sur Alexandre Lacazette, malin comme jamais. Il avait auparavant marqué son territoire sur Corentin Tolisso (1ère). Il a finalement mis les siens dans un sacré pétrin, sans conséquence au vu du résultat final. Car la suite a ressemblé à une ascension, sans oxygène, de l’Everest pour les Marseillais. Ils ont passé énormément de temps à contenir les assauts lyonnais, auteurs d’une première période pleine d’intensité.

Mais, heureusement pour les hommes de Roberto de Zerbi, Geronimo Rulli n’était pas décidé à coopérer. Sauvé par sa barre sur une reprise acrobatique d’Orban (10e) puis par Valentin Rongier sur une frappe de Tolisso (19e), le gardien de l’OM a enchaîné les gestes rassurants. Il a surtout écoeuré Alexandre Lacazette, qui aurait pu ouvrir le score sur penalty juste avant la pause (45e+7), après une main de Rongier captée par le VAR. Ce fut un symbole de résilience des Phocéens dans cette rencontre paradoxalement indécise.

Les choses ont failli tourner à l’avantage de l’Olympique Lyonnais, quand Duje Caleta-Car, ex-Marseillais, a repris de la tête un centre de Clinton Mata (1-0, 53e). C’était sans compter un premier exploit marseillais, matérialisé par une frappe piquée de Pol Lirola, entré en jeu à la pause (1-1, 69e). Puis un deuxième, en l’occurence une reprise topée d’Ulysse Garcia sur un service de… Lirola (1-2, 82e). Le hold-up était en train de se dessiner pour les Marseillais, mais il a quand même fallu une fin de match sensationnelle pour le valider.

Car Rayan Cherki, le revenant de l’OL, a fait une entrée payante en croyant égaliser dans le temps additionnel, avec un geste assez génial à la réception d’un centre au premier poteau (2-2, 90e+3). Le match semblait terminer. Mais pas tout à fait : d’un tir phénoménal, Jonathan Rowe a séché Lucas Perri et toute l’équipe lyonnaise (2-3, 90e+5), dégoûtée sur son banc. Il y avait de la folie dans ce geste, une folie qui caractérise un OM plein d’orgueil et qui peut vraiment nourrir d’immenses ambitions dans cette Ligue 1. Un signal a été envoyé à Paris et à Monaco. En attendant Rabiot.