Ligue 1 - 3e journée I Après Lyon-Strasbourg (4-3) : On a retrouvé l'OL de Pierre Sage

Comme un air de déjà-vu. Au terme d'une soirée époustouflante et du match le plus prolifique de ce début de saison, l'OL a enfin débloquer son compteur, face à Strasbourg à domicile (4-3). Après deux défaites inaugurales, les Gones se sont relancés en affichant le même visage qu'en deuxième partie de saison dernière. Celui qui, s'il est perfectible, leur va comme un gant.

Les joueurs de l'OL se sont imposés 4 buts à 3 face à Strasbourg lors de la 3e journée de Ligue 1, au terme d'un scénario dingue, qui est devenu leur marque de fabrique ces derniers mois

Crédit: Getty Images

Un beau clin d’œil du destin. L’OL a enfin lancé sa saison, à domicile, ce vendredi en ouverture de la 3e journée de Ligue 1, au terme d’un match délirant, face à Strasbourg (4-3). Sur la même pelouse et face au même adversaire que le club rhodanien avait conclu, en mai dernier, grâce à un but au bout du temps additionnel de la seconde période inscrit par Alexandre Lacazette sa folle seconde partie de saison 2023/24, où les Rhodaniens étaient passés de la dernière à la 6e place de l’élite.
"Tout n’est pas parfait mais on a pris cette première victoire, c’est bien, il faut qu’on continue", s’est réjouit Corentin Tolisso, auteur du premier but lyonnais, au micro de DAZN après le match. Avec le sourire. Grâce à ce qui ressemble, assez inexplicablement, au style Pierre Sage. Car l’OL a montré, face à la formation de Liam Rosenior, exactement le même visage que sur les cinq premiers mois de l’année 2024.
C’est-à-dire celui d'une équipe qui ne contrôle pas ses matches mais qui est capable, dans des scénarios à chaque fois dingues, comme face à Toulouse, Brest, Monaco ou Lille il y a quelques mois, de battre tout le monde. "Ce qui est intéressant, c’est qu’on est capables, dans des situations extrêmes comme celles-ci, de renverser la vapeur, comme on le faisait très bien l’an dernier, ça nous rappelle des bons souvenirs", a d'ailleurs souligné l’entraîneur lyonnais, dont l'équipe l'a emporté après avoir été menée de deux buts en Ligue 1 pour la 3e fois en 2024, une performance plus vue dans l'élite tricolore depuis... 1949.

Douze minutes de folie pour la délivrance

Menés 3-1 après qu’ils ont encaissés deux buts au retour des vestiaires, les Lyonnais, déjà frustrants et frustrés en première période, semblaient au fond du trou mais ils ont réagi dans des proportions irrationnelles, en marquant deux fois en trois minutes par Ainsley Maitland-Niles (61e) et Gift Orban (63e). Avant qu’Orban n’inscrive son premier doublé sous le maillot lyonnais neuf minutes plus tard, sur un délice de centre de Malick Fofana, encore auteur d’une entrée tonitruante devant son public.
"On avait besoin de ça, on était menés on devait marquer, comme toujours j’essaie d’apporter quelque chose à l’équipe. Aujourd’hui j’aide l’équipe avec une passe décisive, je suis très content", a réagi le virevoltant ailier belge, qui a remplacé un George Mikautadze encore décevant et maladroit, dans un système en 5-3-2.
Alors qu’il voulait rassurer ses joueurs défensivement, Sage a vu son plan voler en éclat après l’ouverture du score dès la 3e minute de Sebastian Nanasi. Mais l’OL a parfaitement réagi en montrant son meilleur visage du début de saison. Les Gones n’avaient cadré que 2 fois en deux matches ? Ils ont fini avec 22 frappes dont 13 sur le but d’un grand Karl-Johan Johnsson.
Grâce au sang-froid du coach rhodanien, qui n’a pas paniqué après ce nouveau coup dur : "On avait un plan assez précis, et je pense compris et appliqué par les joueurs. Il ne s’agissait pas de changer de dispositif mais juste de finir nos actions, parce qu’en première période, si on fait le travail en finition, on doit être largement devant", a expliqué Pierre Sage.

L'OL a insisté et a fini par être récompensé

C’est d’ailleurs en appliquant ses consignes que l’OL est revenu au score juste avant la pause : "Aujourd’hui on jouait dans un système dont on n’avait pas trop l’habitude et le coach nous avait dit de nous projeter, nous les milieux, pour aider Alex et Georges, parce que seuls (devant, ndlr) ce serait compliqué", a raconté Tolisso, auteur du but du 1 partout en récupérant une frappe sur le poteau de Lacazette, bien suivie donc.
Avant que la partie ne bascule, une fois de plus pour les Gones, dans la 4eme dimension. "Je ne sais pas si c’est mieux qu’une victoire 3-0, parce que ça fait du mal à la tête aussi", a tout de même concédé Tolisso, quand on lui a demandé ce qu’il pensait de ces scénarios fous à répétition. "Je prendrai le 3-0, pour la confiance c’est mieux quand même. On l’a beaucoup vécu l’année dernière, de temps en temps ça ne ferait pas de mal". Son coach ne partageait pas le même avis : "Je suis partagé. Les émotions, la joie avec le stade… J’aime les copies propres mais j’aime aussi partager les choses. Donc je vais dire 4-3". Les supporters lyonnais, eux, retiendront surtout les 3 points, les premiers de la saison.
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