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Ligue 1 – Battu par un OM en infériorité numérique (2-3), l’OL de Rayan Cherki a "honte"
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Publié 23/09/2024 à 00:15 GMT+2
C’est une claque énorme reçue par l’Olympique lyonnais dimanche au Groupama Stadium dans le choc de la 5e journée de Ligue 1. Incapable de battre un OM réduit à dix depuis la 5e minute et l’expulsion de Leonardo Balerdi (2-3), l’OL a fait trois pas en arrière dans sa mission rémission. "Dévastés" et épris d’un sentiment de "honte", les Rhodaniens semblent durement touchés, cette fois.
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Et dire que l’Olympique lyonnais commençait à entrer en rémission, cueillant quatre points lors de ses deux dernières sorties. Une lueur de plus en plus nette et claire s’échappant d’une équipe enfin débarrassée d’une arrière-boutique brinquebalée par les vagues du mercato et revisitée à la sauce d’un 3-5-2 aux effluves prometteurs. Cinq minutes de jeu pour cet Olympico au Groupama Stadium et le capitaine marseillais Leonardo Balerdi est déjà rentré au vestiaire. Le film promet, le "happy ending" ne viendra jamais (2-3).
Le deuxième jaune dégainé devant l’Argentin, et les Rhodaniens pouvaient déjà sentir l’odeur mièvre de la victoire. C’était sans compter sur l’OM version Roberto De Zerbi, condensé d’audace et d’intensité. Si la première mi-temps s’est très souvent disputée aux abords de la surface de Geronimo Rulli, les Olympiens ont tenu bon, dans le sillage de leur portier international argentin. Réputé dans l’exercice des penalties, l’ex-Héraultais a gardé les Phocéens en vie en repoussant un penalty d’Alexandre Lacazette juste avant la pause.
Le capitaine lyonnais n’a toujours pas débloqué son compteur cette saison, après un été chargé. Même l’ambiance enivrante de l’Olympico qu’il apprécie tant (4 buts lors des trois dernières réceptions de l’OM) n’a pas suffi à délivrer l’ex-buteur d’Arsenal. A la sortie du "Général", tout semblait pourtant suivre le plan idéal : un but d’avance signé Duje Caleta-Car et le contrôle de la rencontre. Sauf qu’il en faut peu à cet OM, surtout à l’extérieur, où il reste sur un sans-faute.
Deux buts, partis de rien ou presque, avec le revenant Pol Lirola en dénominateur commun (buteur puis passeur pour Ulisses Garcia). Là, tous les traumatismes ont refait surface, et lénifié les membres lyonnais, pantelants devant des tribunes médusées. "C’est une honte, gronde Rayan Cherki, promis à l’exil et sauveur du soir, au micro de DAZN. Ils sont à dix depuis la 5e minute. Ça fait des années et des années qu’ici on mène et on ne fait que reculer, tout le temps. Le match passe et on a 3500 occasions, mais malgré ça on ne fait que reculer. Au bout d’un moment, si on veut être une grande équipe, il va falloir quand on mène enterrer les équipes qui viennent jouer ici. Quand on mène, il faut savoir en mettre un, deux, trois, quatre, cinq."
L’égalisation de l’international Espoirs, dans le temps additionnel devait sauver les meubles, pas déboucher sur un twist final ébouriffant, dessiné du pied droit de Jonathan Rowe (90e+5). La claque est énorme, les joues rouges de douleur et de honte. "Aujourd’hui (dimanche) normalement il n’y avait rien pour eux et ils repartent avec les trois points. Ils font les beaux et nous on repart avec zéro point."
Si Cherki n’a pas su trouver d’explication à une telle déliquescence, Ainsley Maitland Niles s’est essayé à une réponse. "On est dévastés, on ne méritait pas ça. On s’est peut-être senti un peu trop à l’aise parce qu’on contrôlait bien le match, a grincé l’Anglais à DAZN. Et dans ce genre de rencontres, on ne peut pas faire ça, quel que soit le nombre de joueurs sur le terrain. Ça nous a coûté le match et la défaite. Il faut qu’on remette les esprits à zéro."
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Les visages marqués, presque groggys, les hommes de Pierre Sage ont l’impression d’avoir fait trois pas en arrière après en avoir fait un en avant. Une sensation désagréable, empreinte de vertige, qui ne doit pas enlever les mérites d’une formation qui a su se créer de nombreuses occasions. "Le pire des scénarios a existé alors qu’on avait 99% des ingrédients pour l’emporter, a résumé le technicien de l’OL au micro de DAZN après la rencontre. Mais on n’a pas le temps d’avoir trop des maux de tête. Il faut récupérer, travailler et gagner." ll faudra quand même du temps pour la digérer, celle-là.
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