Ligue 1 – Lourdement battu à Monaco (3-0), l'OM n'a pas retenu la leçon
Mis à jour 13/04/2025 à 07:07 GMT+2
Et de quatre. L'OM a enchaîné un quatrième revers à l'extérieur après sa lourde défaite à Louis-II contre l'ASM samedi (3-0). Sans être un copié-collé exact des dernières semaines, les causes du mal restent peu ou prou identiques : un manque de mouvements, des espaces béants entre les lignes et une défense en désuétude. Même Roberto De Zerbi semble à court d'idées pour relancer son équipe.
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Roberto De Zerbi a beau s'époumoner, tenter de secouer le cocotier par tous les moyens, quitte à chagriner une bonne partie de son vestiaire, mais la réaction tant attendue peine à affluer dans toutes les artères marseillaises. Certains - Adrien Rabiot en première ligne - n'ont pourtant pas attendu les coups de bâtons pour se mettre en ordre de bataille. La défaite cinglante et lourde subie à Louis-II (3-0) rajoute une couche de nervosité sur la tête du volcanique De Zerbi, qui ne devrait pas épargner ses joueurs après une nouvelle copie indigne d'une équipe jouant une qualification en C1.
Les premiers accusés sont tout trouvés après cette énième défaite en déplacement, la quatrième de rang pour l'OM. Incapables d'insuffler la première flammèche de dynamisme, les défenseurs olympiens ont surtout brillé par leur mésentente prégnante. Comment espérer alors concurrencer à armes égales la meilleure équipe à domicile du top 5 européen en 2025 (l'ASM reste la seule équipe à avoir remporté tous ses matches dans son antre cette année) ? Malgré une entame prometteuse, le revenant Ulisses Garcia a symbolisé cette instabilité patente devant les buts d'un Geronimo Rulli abandonné.
Rulli, le phare abandonné
Avec la blessure du phare Leonardo Balerdi, Garcia s'est retrouvé projeté titulaire trois mois après sa dernière présence dans le onze phocéen, et forcément, les automatismes restaient à polir dans une défense à trois recomposée. L'ouverture du score de Takumi Minamino (34e) est d'ailleurs un modèle de manque de communication. Au milieu du chaos, Rulli ne pouvait qu'enrager. "C'est très dur, parce que c'était un match très important pour notre saison. On a tout mal fait", a grincé l'international argentin après le coup de sifflet final auprès de DAZN.
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Breel Embolo, buteur pour Monaco face à l'OM
Crédit: Getty Images
Même s'il a été coupable sur le penalty transformé par Denis Zakaria (0-3), le portier de l'Albiceleste a tout fait pour garder le navire marseillais à flots. Une prestation et de nombreux arrêts qui n'ont pas suffi, pas aidé par le manque criant de mouvements dans les rangs phocéens. À commencer par la ligne d'attaque. Numéro 10 dans le dos, Mason Greenwood a laissé filtrer quelques éclairs prometteurs de ses pieds géniaux mais son investissement a été une nouvelle fois trop irrégulier.
Certains se cachent, d'autres assument
Passif, sans allant ni hargne, l'Anglais n'a jamais donné l'impression de pouvoir sonner la révolte, au même titre qu'un Luis Henrique fautif dans son alignement sur le deuxième but monégasque et auteur d'un raté face au but grand ouvert de Philipp Köhn en première période. Devant une telle suffisance, Adrien Rabiot ne pouvait que fulminer, lui qui a ferraillé presque seul contre les impacts féroces proposés par l'entrejeu monégasque. Remonté, le capitaine de l'OM a filé immédiatement au vestiaire une fois la fin du match sifflée, pendant que Valentin Rongier cherchait à relativiser l'inexcusable : "Je n'ai pas senti une équipe suffisante. Après c'est sûr que si on perd 3-0 c'est que beaucoup de choses ont été mal faites", a confié l'ancien Nantais à DAZN.
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"Le Real Madrid a le problème que le PSG avait il y a quelques années"
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Pour De Zerbi, cette neuvième défaite en Ligue 1 sonne une fois de plus comme un désaveu pour celui dont le nom est cité pour un retour dans la Botte la saison prochaine. Le technicien transalpin a usé d'un grand nombre de leviers pour réveiller les esprits et il semblerait que le sac à outils commence à sonner creux. Reste la rigueur, encore et toujours. "On va se taire, retourner au travail, a promis Rongier. Il nous reste cinq matches, il faut qu'on aille chercher cette qualification."
Même son de cloche chez Rulli, dans un style moins policé : "On doit travailler, manger de la merde (sic) pendant la semaine et gagner contre Montpellier devant nos supporters." Sans se lancer dans une diatribe sanguinolente, De Zerbi s'est attardé dans un long discours après le revers, dans un style plus coulé. En conférence de presse, le héraut de l'OM a conservé ce ton plus feutré et moins heurté : "On est encore en vie, on a encore de grandes possibilités d'atteindre la C1. Ce n'est pas le moment de chercher des coupables." Une nuance, une de plus, qui, il l'espère, fera enfin la différence.
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