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Ligue 1 - Pour Pierre Sage et l'OL, le plus dur commence maintenant
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Publié 18/08/2024 à 00:02 GMT+2
Après une seconde partie de saison dernière complètement folle qui a vu l'OL passer de la lutte pour le maintien à une qualification pour l'Europe, Pierre Sage et ses joueurs entament cette saison 2024-2025 dimanche, à Rennes (20h45), avec l'ambition de s'affirmer sur la durée. Les attentes seront toutes autres, les contenus ne pourront plus être les mêmes. Et tout le monde en a bien conscience.
Pierre Sage
Crédit: Getty Images
On se souviendra longtemps de la saison 2023-2024 de l'OL, condamné statistiquement à la relégation à la mi-saison, puis qualifié en Ligue Europa sur le gong à l'arrivée. Ce Lyon qui a rempli, à lui seul, une bonne partie du top 5 des matches les plus fous de la saison dernière, et atteint la finale de la Coupe de France. Une équipe de coups, de Coupe, d'abord malade, puis armée d'une force de réaction dingue. Tout ça sous la houlette d'un héros inattendu et même méconnu en début de saison : Pierre Sage.
Mais tout cela appartient au passé et les Gones ne peuvent plus s'appuyer sur les mêmes leviers. Le déplacement à Rennes, dimanche (20h45), doit être le départ d'un exercice plus rationnel. "On s’est coupé de la folie de la saison dernière pour partir sur une saison plus maîtrisée, a ainsi affirmé Pierre Sage en conférence de presse vendredi. La saison serait meilleure que la saison passée en maitrisant nos matches, en s’inscrivant dans la durée dans les trois compétions que nous disputerions et en faisant progresser les joueurs individuellement et collectivement. Le podium est une conséquence de ce que l'on produit".
L'objectif affirmé est donc celui d'un top 3, pour retrouver une Ligue des champions indispensable au projet rhodanien. "Bien sûr que j’ai envie de retrouver la Ligue des Champions avec mon club de cœur, mais au vu du passé, on doit rester humble, s'est avancé plus prudemment Corentin Tolisso. L’objectif, c'est bien sûr d’être le plus haut dans le classement".
"La saison dernière, il fallait gagner coûte que coûte. Cette année, le coach veut gagner avec la manière et imposer une certaine régularité, surtout qu’on a le championnat et la League Europa", poursuit le milieu rhodanien. Dans ce contexte, Pierre Sage se retrouve sous pression comme jamais jusqu'ici. Il était arrivé comme pompier. Il doit désormais prouver qu'il a l'étoffe d'un bâtisseur, alors qu'il a obtenu ses diplômes d'entraîneur et qu'il a signé un contrat jusqu'en 2026.
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Lyon ou Brest : quelle saison est la plus folle ?
Video credit: Eurosport
"Le discours évolue parce que ma position a évolué. On a vécu des fortes choses ensemble et j’ai été confirmé à mon poste donc ça a changé la manière dont l'équipe me percevait", a confirmé l'intéressé. Sportivement, les attentes seront plus élevées. Dans la gestion humaine aussi : le technicien de 45 ans devra assumer des choix qu'il aura, cette fois, effectué lui-même en début de saison. Autrement dit, il n’y aura plus d’excuses possibles, même si ça n’a jamais été le genre du principal concerné.
Comment va-t-il gérer l'ombre d'Anthony Lopes sur Lucas Perri, alors que le gardien formé au club est officiellement numéro 2 mais ne semble pas décidé à partir ? Comment seront utilisés Alexandre Lacazette, capitaine et âme du club, et Georges Mikautadze, recrue phare de l'été, s'ils ne peuvent, tactiquement, être alignés ensemble ?
"On s’entraine avec un groupe encore incertain, entre ceux qui vont nous quitter et ceux qui pourraient nous rejoindre. On essaie d’être efficace malgré tout et j'essaie d’être en lecture des comportements pour que tout le monde soit mobilisé par notre projet à court et à long terme", a-t-il détaillé. Sage connaît l'ampleur de la tâche, mais l'aborde avec son flegme habituel.
"La seule pression que je me mets, c'est de rendre les joueurs efficaces individuellement et de faire de bonnes performances avec l’équipe. La pression du championnat et la Coupe d’Europe me passe au-dessus, je me concentre uniquement sur le rendement de l’équipe". Mais John Textor aura lui aussi ses attentes. Et tout le monde devra se retrouver dans les résultats, qui ne pourront plus être analysés comme il y a quelques mois. C’est la difficile règle de la confirmation.
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