Ritiro salvateur, Paris sans record : les tops et les flops de la 31e journée

Après une semaine en enfer, conclue par une défaite dimanche dernier dans le derby, l'Olympique Lyonnais s'est remis la tête à l'endroit de fort belle manière en s'imposant largement face au Stade Rennais devant son public (4-1). Corentin Tolisso, au cœur des débats la semaine dernière à Saint-Étienne, et finalement titulaire face à Rennes, a symbolisé à lui seul la belle résilience lyonnaise. Le champion du monde 2018 a démontré encore une fois qu'il restait le meilleur joueur lyonnais cette saison. Dans tous les bons coups de son équipe, toujours bien placé à la récupération du ballon, il s'est même offert un but d'une superbe frappe, son septième de la saison. L'OL va mieux et pourra compter sur son numéro 8 dans le sprint final de Ligue 1.

Près d'un an après sa dernière titularisation, Morgan Sanson a offert à Nice une victoire de prestige face au Paris Saint-Germain. Auteur d'un doublé, le milieu de terrain du Gym était resté éloigné des terrains de longs mois après une double fracture à la cheville gauche. De retour à un très bon niveau, l'ancien joueur d'Aston Villa et de l'OM semble entrevoir le bout du tunnel. Une bonne nouvelle pour les Aiglons à la lutte pour la qualification en Ligue des champions à trois journées de la fin du championnat.

On avait laissé l'Olympique de Marseille cahin-caha, fort contre les faibles mais plus à la peine dans les autres matches, notamment à l'extérieur. La mise au vert en Italie pour changer de l'air de Marseille a visiblement fait son effet sur les joueurs de Roberto De Zerbi. Alignés dans un système légèrement différent, en 4-3-3 avec Pierre-Emile Hojbjerg en pointe basse au milieu, les Phocéens ont affiché une belle maîtrise collective. Mais aussi psychologique, alors que l'égalisation de Brest à 1-1 aurait pu faire cogiter une équipe plus fébrile. Symbole de cette respiration bienvenue, Amine Gouiri a signé une prestation XXL avec un triplé fabuleux après un gros mois de disette.

C'était l'un des objectifs de cette fin de saison en Ligue 1 pour le PSG : battre le record d'invincibilité du FC Nantes en championnat. Ce record, datant de la saison 1994-1995, restera donc dans les mains des Canaris. La faute au relâchement presque logique des Parisiens dans un match sans enjeu et à seulement quatre jours de leur demi-finale de Ligue des champions face à Arsenal. Anecdotique pour la bande de Luis Enrique, à condition que cette défaite, la première après 30 journées, ne laisse pas plus de trace que cela dans les têtes parisiennes.

L'AS Monaco a concédé un match nul 1-1 sur la pelouse du Havre. Deux points perdus en route qui pourraient coûter très cher aux joueurs de la Principauté dans la course à la Ligue des champions. Avec une seule victoire sur ses neuf derniers déplacements en Ligue 1 (4 nuls et 5 défaites), les Monégasques ont une nouvelle fois été trop tendres pour s'imposer au Havre. Une semaine après avoir étrillé l'OM (3-0), l'ASM pourrait se mordre les doigts de ce nouveau contre-temps loin de ses bases.

Le RC Lens termine la saison en roue libre et cela commence à sérieusement se voir. La prestation défensive des Sang-et-Or dimanche contre Auxerre a frisé avec le catastrophique, notamment en transition. Alors que l'AJA avait déjà ouvert le score grâce à Ado Onaiwu, les joueurs de Will Still ont ensuite encaissé trois buts sur des situations de contre très mal gérées. Positionnement approximatif, manque d'agressivité… Lens a donné le bâton pour se faire battre. "C'est honteux une prestation comme ça" a qualifié Will Still, quand Jonathan Gradit évoque une "faute professionnelle". "Perdre 4-0 à Bollaert, quand on a connu ce qu'on a connu ici, c'est inacceptable. C'était une forteresse et ça doit le rester."