Ligue 1 - 15e journée : Crise à Nice - "Je ne préfère pas en parler" : la plaie à vif

Les Aiglons ont encaissé ce dimanche face à Angers (0-1) leur septième défaite consécutive dans un climat lourd. Les joueurs avaient choisi de montrer leur soutien à Terem Moffi et Jérémie Boga. Leur stade n’a pas apprécié. Les 90 minutes, où Nice a dû affronter son propre public, ont ressemblé à un calvaire. Et les incidents de la semaine dernière restent visiblement douloureux.

Nice en pleine crise après sa défaite face à Angers

Crédit: Getty Images

À la fin du match, ils se sont tous rassemblés au milieu du terrain. "On ne lâche pas", "bel état d’esprit", "ça va tourner". Un groupe de joueurs, comme une citadelle assiégée de toutes parts dans sa propre ville, dans son propre stade. Nice a perdu pour la septième fois cette saison. Angers est venu récolter ce dimanche un succès étrange (0-1) puisque le SCO fut même, parfois, encouragé par l’Allianz Riviera.
Dans l’après-midi, les ultras de la Populaire Sud avaient essaimé dans toute la ville des affiches "OGC Nice : le plus célèbre cirque du monde est de retour." Sur le stade même, des centaines d'affiches singeant les publicités du cirque Pinder, avec un clown vêtu d'une veste rouge et noire pointant du doigt le passant, ont été collées.
Une semaine après les heurts qui ont opposé au centre d’entraînement les joueurs à leurs supporters, les Aiglons avaient choisi de jouer la rencontre avec des maillots floqués du nom de deux joueurs en ITT après avoir été blessés dimanche dernier : Terem Moffi et Jérémie Boga. Quand le stade azuréen, très clairsemé pour l’occasion, a découvert l’initiative, il a hué les siens. Et même s’ils n’étaient que 8 000, les Niçois ont su faire entendre leur colère. Mais il n’est pas dit que même avec un flocage traditionnel, ils les auraient poussés. La suite fut un long calvaire pour une équipe visiblement meurtrie et en perte totale de confiance.
On comprend vite quand on voit notre fébrilité en première période
"On comprend vite quand on voit notre fébrilité en première période, a commenté un Franck Haise visiblement très touché au micro de L1+. Il y a eu des choses intéressantes dans le moment qu’on vit." Ses joueurs ont-ils eu peur ? "Pas ce soir, je parle de fébrilité", a-t-il rectifié avec autorité. La plaie est encore à vif. Seul Fabrice Bocquet, le président, s'est exprimé sur les sept jours terribles que viennent de vivre ses joueurs : "Cette semaine a été très difficile pour tout le monde. Aujourd'hui, l'atmosphère autour du terrain, comme dans le stade était très difficile. C'était des conditions difficiles de performance. C'est comme ça, il faut faire le dos rond."
Et lorsqu’il fut demandé à Yehvann Diouf ou Melvin Bard de revenir sur les incidents de la semaine dernière : "Je ne préfère pas en parler", ont-ils répondu en chœur. Le portier niçois a préféré insister sur la réaction du groupe : "C’est un match difficile, on n’a pas lâché. On a affiché un bel état d’esprit. On est dans une période compliquée avec des scénarios contre nous."
Des scénarios et un stade tout entier contre eux, et peu d’espoirs auxquels se raccrocher. Peut-être cette seconde période à 10 où les Niçois ont réussi à se créer quelques occasions, ce groupe qui, aujourd’hui, ne semble faire qu’un face à un environnement très hostile, et le retour impactant de Tanguy Ndombélé, absent depuis février, mais qui en 20 minutes a rappelé qu’il pouvait rendre de fiers services. C’est peu, mais c’est déjà ça pour une équipe qui sombre mais avec un collectif qui reste uni. Aujourd’hui, l’OGC Nice s’accroche à ce qu’il peut…
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