Ligue 1 | FC Nantes - Paris Saint-Germain | "On ne va pas se casser la tête" : pour Paris, une reprise sans forcer

Imaginez… Vous venez de courir après le ballon pendant près d'une heure, baladés par la maîtrise collective des Parisiens. Faire les efforts pour assurer le pressing, se battre pour ses couleurs, les jambes sont déjà lourdes. Mais qu'ont pu penser les Nantais lorsqu'ils ont vu Nuno Mendes, Ousmane Dembélé, Désiré Doué et Achraf Hakimi à l'heure de jeu ? Difficile de répondre à la question de manière précise, mais il y a fort à parier qu'il y a eu un peu de désespoir dans leurs têtes. C'est ça le Paris Saint-Germain, en cet été particulier. Aligner une équipe bis pour débuter le match, et en cas de problèmes, faire sortir les jokers de leur boîte.

Une preuve s'il en fallait une nouvelle, de la supériorité des Parisiens sur le championnat de France. Malgré un été à rallonge, et une préparation inexistante, le championnat reprend ses droits. Avec son effectif, Paris a les armes pour gérer les affaires courantes et donner du temps de jeu à ses seconds couteaux. Certes, ça n'a pas été flamboyant en première période, mais Gonçalo Ramos a notamment tiré son épingle du jeu en se montrant à son avantage. Vitinha, le seul buteur du soir – un poil chanceux – tempérait la performance minimaliste de ses coéquipiers, en rappelant le contexte et l'absence de préparation.

"Ce match a été difficile à jouer, on n'a même pas deux semaines d'entraînement, avec la victoire c'est encore mieux, savourait le milieu portugais. On a fait un bon match, on a une bonne dynamique aussi. C'est sûr qu'il manque des choses, mais c'est normal donc on ne va pas se casser la tête." Son entraîneur, Luis Enrique faisait peu de cas de la préparation physique. "Il manque encore des choses avec le ballon, c'est plus important que la préparation physique, ce sont des jeunes joueurs, ils récupèrent vite", a-t-il relativisé.

Surtout, en ce début de championnat, l'entraîneur espagnol doit gérer son effectif, avec beaucoup d'options et toujours une volonté de s'améliorer. "On veut sortir de notre zone de confort pour s'améliorer. Les recrues nous apportent beaucoup d'options, ces changements vont nous permettre d'être encore plus ambitieux", a prévenu l'ancien coach barcelonais. Serein et tranquille, Luis Enrique aborde donc sans trop de doutes la suite des événements et semble avoir été entendu. L'apport de ses entrants a certainement dû le satisfaire avec une maîtrise et un apport qui a été décisif face à une équipe nantaise bien en place.

L'écart entre les titulaires habituels et le banc souvent relevé l'année dernière semble se rétrécir avec l'apport des recrues arrivées cet été. Les arrivées de Lucas Chevalier dans les buts et d'Ilya Zabarnyi vont rebattre les cartes dans la hiérarchie. Gianluigi Donnarumma en a déjà fait les frais, Marquinhos pourrait être le prochain sur la liste. Ainsi va la vie dans un grand club, la concurrence fait son effet. Les joueurs passent, mais l'ambition reste et la performance reste la boussole. "On a besoin de tous les joueurs motivés et prêts, c'est une condition sine qua non pour être un joueur du PSG", a rappelé l'entraîneur espagnol, bien décidé à repartir sur les mêmes bases que la saison passée.