Mercato I OL I "Georges Mikautadze ? Il fallait faire une dernière vente", assurent Matthieu Louis-Jean et Michael Gerlinger

Il était attendu comme l’animateur de la dernière journée du mercato lundi. L’OL n’a finalement pas tenu ce rôle. Du moins, pas dans le sens des arrivées. Au rayon des départs, le club rhodanien a enregistré celui de Georges Mikautadze, qui avait déjà fait des adieux émouvants aux Gones dimanche, à l’issue de la victoire contre l’OM (1-0). Une perte sportive considérable. Mais nécessaire, comme l’ont expliqué Matthieu Louis-Jean et Michael Gerlinger, respectivement directeur technique et directeur général de Lyon, mercredi en conférence de presse.

Pour l’OL, qui a assez miraculeusement sauvé sa place dans l’élite après la rétrogradation prononcée par la DNCG en en juin, la situation économique a justifié ce transfert. "Je pense qu'il (Mikautadze) a compris que l'institution était au-dessus de tout, a avancé Louis-Jean. Dans un monde idéal, il voulait rester et on ne voulait pas qu'il parte. Mais dans la réalité, il est parti. Il fallait faire une dernière vente, c'était notre objectif final. Il l'a compris. Il est parti dans un projet probablement parfait pour lui."

Les 31 millions d’euros récoltés sur le transfert de l’avant-centre géorgien à Villarreal (éventuellement 36 selon les bonus) ont en effet permis à Lyon de boucler le mercato avec une balance excédentaire approchant les 70 millions d’euros. De quoi donner un peu de marge financière à l’OL pour éviter de revivre la mauvaise surprise du mois de juin. Mais aussi rester à l’affût d’éventuelles opportunités. "On a laissé un petit peu de budget libre pour avoir la possibilité de réagir en janvier, a assuré Gerlinger. Il y a toujours des risques financiers. On ne prendra plus de risques. On veut aller au rendez-vous avec la DNCG avec la certitude qu'on va survivre."

La direction lyonnaise s’est ainsi donné les moyens de voir venir, au-delà des sommes perçues en indemnités de transfert, pour un montant global estimé à 105 millions d’euros selon le site transfermarkt. "On a réduit la masse salariale de plus de la moitié, a également souligné Michael Gerlinger. Je n'ai jamais vu ça dans ma carrière. On a parlé de vendre des joueurs très, très vite, à des prix peut être plus bas, pour libérer la masse salariale."

Cette marge lui évite d’avoir la corde au cou, permettant ainsi à l’OL de ne plus se voir contraint de vendre des éléments comme sur l’ensemble de ce mercato. Le cas de Malick Fofana, longtemps annoncé comme un candidat à un départ inéluctable pour contribuer à la pérennité du club, en est une illustration. "Une vente comme Malick Fofana, on ne va pas la faire s'il n'y a pas de chose extraordinaire qui se passe, a affirmé Michael Gerlinger. On verra en janvier pour les ventes et les acquisitions."

Recruter au mercato d’hiver pourrait en effet s’avérer essentiel pour les Gones. Si l’OL a fait ce qu’il fallait sur le plan économique cet été, il en est en revanche ressorti avec un effectif limité sur le plan sportif. Notamment au poste d’avant-centre, puisque le départ de Mikautadze n’a pas été compensé. "On était très déçus de ne pas avoir pu signer un attaquant avant la deadline mais je pense qu'on a très bien travaillé", a cependant estimé Michael Gerlinger. L’assainissement économique et la 2e place de l’OL au classement de la Ligue 1 après trois journées vont dans ce sens. Mais les deux restent à consolider.