"On peut faire de belles choses" : le Lens de Pierre Sage peut-il tutoyer celui de Franck Haise, dauphin à un point du PSG en 2022-2023 ?
S’il bat Metz, mercredi, à Saint-Symphorien (19h), le Racing Club de Lens connaîtra le meilleur début de saison comptable de son histoire. Mieux encore que l’exercice 2022-2023, achevé à la deuxième place de Ligue 1. Mais le Lens de Pierre Sage peut-il faire aussi bien sur la durée ? "Avec cet état d’esprit, on peut faire de belles choses", veut croire Jonathan Gradit.
"A l’époque de l'OM, on a complètement sous-estimé Thauvin"
Video credit: Eurosport
À l’heure de définir les ambitions du RC Lens pour la saison 2025-2026, le président Joseph Oughourlian avait joué la carte de la prudence. "Le club n'ira pas chaque année jouer l'Europe, mais il va donner du fil à retordre, même aux plus grandes équipes. […] On va se situer autour de la dixième masse salariale [du championnat]. Pour jouer l'Europe, il faut surperformer."
Pour sûr, après neuf journées, les Sang et Or performent. Voire surperforment : Lens est deuxième à un point du PSG, leader. S’il bat Metz, mercredi (19h) le Racing connaîtra le meilleur début de saison de son histoire sur le plan comptable. Mieux encore que celui de l’épique saison 2022-2023, achevée à la deuxième place de Ligue 1.
Au même stade, il y a trois ans, Lens comptait 21 points – 19, aujourd’hui –, et occupait la quatrième place de Ligue 1. Jonathan Gradit, Adrien Thomasson, Deiver Machado, Wesley Saïd et Florian Sotoca étaient déjà là.
Jamais on ne se situera en victime ou en outsider
Tous cinq avaient foulé la pelouse de Bollaert, le 27 mai 2023, un jour de victoire contre Ajaccio (3-0) synonyme de qualification pour la Ligue des Champions. Le point d’orgue d’une saison "réussie à 100%", comme la décrivait alors Franck Haise, premier artisan d’un Lens dauphin à un point du PSG, meilleure défense de Ligue 1 (29 buts encaissés), 84 points en poche. Un exploit presque inégalable.
S’il a conservé quelques tauliers, le Racing d’aujourd’hui a su devenir un savoureux équilibre entre renouveau et fidélité. Le système de Franck Haise, sa défense à trois, ses pistons, n’ont pas bougé. Mais il sert désormais une philosophie résolument tournée vers l’avant, "l’intensité".
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Pierre Sage sur le banc lensois face à Lille
Crédit: Getty Images
"Jamais on ne se situera en victime ou en outsider d’un adversaire. On essaiera toujours de jouer le match pour le gagner", ambitionnait Pierre Sage avant de recevoir Marseille. Dès son arrivée à la tête de l'équipe, cet été, le Franc-Comtois avait donné le ton : avec lui, Lens aimera "avoir le ballon" et voudra "le récupérer le plus rapidement possible à la perte".
3,7 occasions par match, 2,6 sous Still
Avec lui, Lens a nettement amélioré son volume d’occasions – 3,7 par match, contre 2,6 l’an passé et 2,9 en 2022-2023 –, tout en préservant le rendement de sa base arrière : cette saison, les Lensois encaissent moins d’un but (0,9) par match en moyenne. Seul le Racing de 2022-2023 fait mieux (0,8) depuis le retour du club dans l’élite.
Mais ce nouveau Lens pourra-t-il viser aussi haut ? Lorsqu’on a demandé à Pierre Sage, en conférence de presse, si un bon résultat face à Marseille renforcerait ses ambitions, l’entraîneur a réinvoqué son cher objectif des "35 points".
35 points, comme ce qu’il a toujours considéré comme le gage mathématique de maintien en Ligue 1. Qu’il soit rassuré, son Racing en compte déjà 19. "C’est l’objectif à atteindre le plus rapidement possible pour ensuite savoir où l’on se situe dans une éventuelle lutte pour les places européennes", avait-il ajouté. Mission : ne surtout pas s’emballer.
Un effectif remanié mais dans le tempo
Plusieurs bons ingrédients sont pourtant là. Les retours en odeur de sainteté de Florian Thauvin et Odsonne Edouard, buteur lors des trois derniers matches, appuient l’approche offensive de Sage. Mathieu Udol, Samson Baidoo et Mamadou Sangaré, tous recrutés cet été, taillent aussi déjà patron.
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Florian Thauvin dans le derby face à Lille.
Crédit: Getty Images
Malgré les remaniements, Adrien Thomasson voit cette version 2025-2026 de Lens "plus complète" que celle qui l’a précédée. Même son de cloche chez Jonathan Gradit : "L’effectif est très bien pensé. On a des joueurs de talent comme Flo’ Thauvin et de vieux briscards. Dans les périodes un peu plus compliquées, on arrive à faire le dos rond et à être solidaires. Avec cet état d’esprit, on peut faire de belles choses."
Sans en avoir l’air, méthodiquement, à l’image de Sage et ses "35 points", Lens creuse son trou. Ce mercredi, à Metz, puis dimanche face à Lorient, les Artésiens auront l’occasion de s’accrocher au wagon de tête. Reste à ne plus s’en décrocher.
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"Attention à l'autosatisfaction pour De Zerbi"
Video credit: Eurosport
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