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Hantz : "Pas une revanche"

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ParEurosport

Mis à jour 03/05/2012 à 17:31 GMT+2

Après deux expériences douloureuses à Sochaux et au Havre, Frédéric Hantz a mené Bastia du National à la L1.

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Crédit: Eurosport

FREDERIC HANTZ, comment expliquez-vous cette montée express ?
F.H. : Il n'y pas de secret. Les raisons sont multiples. J'ai connu des périodes difficiles et je sais que la réussite d'un entraineur dépend avant tout de l'environnement : la confiance des dirigeants, la compétence et la loyauté du staff technique, le talent des joueurs, leur qualité humaine. C'est compliqué d'avoir tout en même temps mais notre réussite vient de là. Un contexte favorable et puis, j'ai dû appuyer sur les bons boutons aux bons moments.
Sur les trois dernières saisons en L2 : Arles-Avignon, Evian-Thonon-Gaillard et Bastia sont passés du National à la L1 en deux saisons. Comment l'expliquez-vous ?
La Ligue 2 est très homogène. Les différences se font sur la confiance entre les gens, sur la dynamique. Comme le niveau est proche, ça se joue sur la dynamique. Et puis, nous n'avions pas de pression. En tant que promu, on jouait le maintien. On s'est libéré plus vite que certains.
Après des expériences malheureuses à Sochaux et au Havre, retrouver la Ligue 1 doit avoir un goût de revanche pour vous.
Non, ce n'est pas une revanche. Ce sont des expériences difficiles, des grandes douleurs. Je ne retourne pas en Ligue 1 avec excitation ou gourmandise. Je sais où je vais et que ce sera difficile. Je me sens bien dans ce club, c'est le principal. Je suis allé à Sochaux et au Havre : de grands clubs français. Peut-être que je n'y suis pas allé au bon moment. Je n'ai jamais été dépressif et j'ai gardé des valeurs qui m'ont permis de repartir dans un grand chantier. Je n'avais jamais gagné de titre en tant qu'entraineur et j'en ai enchainé deux ici. Ce sont deux de mes plus belles années.
Pourquoi Bastia n'est pas un club comme les autres ?
Historiquement, c'est l'un des seuls clubs français à faire une finale européenne. Et puis, les Corses connaissent bien le football européen. Il y a un vrai engouement, une volonté collective. Quant il y a une dynamique positive, elle emporte tout et elle est exceptionnelle.
Comment affronter cet énorme défi que représente la montée en L1 ?
Je m'interroge sur les stratégies à adopter. D'abord, nous devons conserver l'ossature du groupe. On est déjà affaibli parce qu'on perd Diallo (ndlr : qui s'est engagé avec Rennes en décembre). Dans une deuxième phase, il faudra trouver des renforts. Il faudra tenter des coups comme Maoulida ou Rothen : des joueurs de leurs calibres et qui connaissent la L1. Mais on n'a pas beaucoup de moyens et, en L1, les tarifs augmentent beaucoup.
Tout de même, cette montée n'arrive-t-elle pas trop vite pour Bastia ?
Quand tu marques à la première minute, certains se plaignent d'avoir marqué trop tôt. Oui mais l'important, c'est de marquer. On marque jamais trop tôt et on monte jamais trop tôt. Il nous reste beaucoup de choses à faire. On va monter avec 18 ou 20 millions d'euros de budget. C'est peu mais il faut se servir de la L1 pour asseoir nos structures matérielles et finir notre stade. Ce n'est pas insurmontable. Des clubs ont voulu se structurer, ont fait des armées mexicaines dans les bureaux et sont redescendus aussitôt ou presque. On doit trouver notre modèle propre. On a de gros atouts et de grosses lacunes. En terme d'équipements sportifs, on est insuffisant. Au niveau administratif, on doit être plus présent notamment dans nos relations avec les instances. Il y a deux ans, nous étions quasiment en CFA puisque nous avions été relégués par la DNCG. Tout est allé très vite.
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