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Accusé de violences volontaires, Nicolas Douchez sort du silence : "Je n'ai frappé personne"

Fabien Borne

Publié 10/11/2017 à 11:03 GMT+1

LIGUE 2 - Mis en garde à vue le mois dernier et poursuivi pour "violences volontaires en état d'ivresse sans ITT et dégradation matérielle du bien d'autrui", le gardien lensois Nicolas Douchez a livré sa version des faits ce vendredi dans les colonnes de L'Equipe. L'ancien joueur du PSG dément avoir frappé son amie et estime avoir été "massacré" médiatiquement.

Nicolas Douchez

Crédit: Getty Images

Tout est parti d'un article du Parisien le 26 octobre dernier. On y apprenait ainsi que l'actuel joueur du RC Lens avait littéralement passé à tabac sa compagne, qui avait été retrouvée par des policiers "nue, en sang, le corps couvert d’hématomes, pleurant, hurlant, au milieu de son appartement dévasté", dixit le quotidien francilien. "Il a massacré sa compagne, déclarait également une source proche du dossier. Il l’a saisie par les cheveux et lui a cogné la tête sur le mur et le sol".

Jugé le 2 février par le tribunal correctionnel

Toujours selon Le Parisien, qui citait également des sources policières, les faits s'étaient déroulés dans un immeuble parisien dans la nuit du 25 au 26 octobre après une soirée alcoolisée entre amis. Alertée par des voisins, la police serait intervenue vers 5h30 du matin et Nicolas Douchez, ivre, aurait ensuite été placé en garde à vue au commissariat XVIIe arrondissement de la capitale. Le lendemain, on apprenait par l'AFP qu'il ne s'agissait en réalité pas de la compagne du joueur, mais d'une amie, et que cette dernière n'avait pas porté plainte, ni fait examiner ses blessures.
Mis à pied la semaine passée par son club du RC Lens, qui l'a reçu jeudi en attendant que la LFP lui notifie sa décision, Nicolas Douchez doit comparaître le 2 février prochain devant le tribunal correctionnel de Paris pour "violences en état d'ivresse" et "dégradation grave du bien d'autrui". Son avocate, Me Caroline Toby, a par ailleurs déposé plainte contre X pour violation du secret de l'instruction, après les fuites du Parisien, pointant du doigt un "emballement médiatique" ayant relayé des "faits inexacts" et porté "gravement atteinte à la présomption d'innocence". Cette dernière a fait valoir que les poursuites concernent des "violences sans interruption temporaire de travail" (ITT), insistant sur "l'absence de blessures, de coups, de traces de sang" dans le dossier.
Il n'y a pas eu de violences physiques
Et Nicolas Douchez dans tout ça ? Pour la première fois depuis le début de cette triste affaire, ce dernier s'est exprimé ce vendredi dans les colonnes de L'Equipe, livrant d'abord sa version des faits : "Le fait d'être sorti, d'avoir bu, de m'être emporté et d'avoir cassé des meubles, j'en endosserai pleinement les conséquences. Ce qui est délicat, en revanche, est d'avoir à assumer ce que je n'ai pas fait. Je veux juste un peu rétablir la vérité", a-t-il confié en préambule. Avant d'ajouter : "C'est simple : il s'agit d'une soirée entre amis, dans un cadre privé, qui s'est prolongée et s'est mal finie. Elle s'est terminée par une dispute qui a un peu dégénéré, mais pas au point de ce qui a été balancé dans les médias."
S'il n'a pas vraiment précisé ce qu'il entendait par "dégénéré", Douchez a en tout cas catégoriquement démenti avoir levé la main sur son amie : "Je n'ai frappé personne. Sans rentrer dans les détails des procès-verbaux, ç'a été dit, expliqué, constaté : il n'y a pas eu de violences physiques", assure-t-il. "C'est surtout le terme ''massacrée'' qui m'a hanté durant plusieurs heures. Je regrette ce qui s'est passé, bien évidemment, mais jamais je ne m'en serais pris à quelqu'un", ajoute le joueur, qui estime avoir été "lynché médiatiquement, 'massacré', pour reprendre le mot du Parisien."
Le gardien du RC Lens craint d'ailleurs que, même s'il venait à être innocenté, il sera désormais catalogué comme un homme violent : "Je sais comment ça se passe : souvent, le premier article qui sort est celui qui reste le plus dans les têtes. Durant ma fin de carrière et peut-être une partie de ma vie d'après, je serai catalogué comme quelqu'un de violent envers autrui. On a beau dire que le temps apaise les douleurs, la cicatrice ne partira pas. Dans dix ans, si mon fils tape mon nom sur le Net, il y a des chances qu'il voie ressortir cette histoire avant ma carrière. Ce n'est pas juste." Si on connaîtra mardi prochain la décision du RC Lens à son égard, il faudra donc attendre le 2 février prochain pour connaître la décision de la justice.
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