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Le "K" du Clasico

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/04/2011 à 11:55 GMT+2

Troisième partie de notre abécédaire du Clasico, de "K comme Kopa" à "O comme offensif". Ou comment, à travers les âges, Barça - Real s'est imposé comme une affiche prolifique, avec quelques "Manitas", et où les matches Nuls sont archi minoritaires. La suite, à lire vendredi.

Madrid Kopa

Crédit: AFP

K comme KOPA – Lorsque Raymond Kopa arrive au Real Madrid en 1956, il a 25 ans et déjà une solide réputation. Le Real est alors, surtout, celui de Di Stefano, mais l'attaquant français va vite devenir une star à part entière de la Maison Blanche. Le Clasico lui laissera d'abord un goût amer. Le premier qu'il dispute tourne au fiasco et incite même le staff madrilène à le repositionner plus près de l'axe du but. Kopa doit attendre sa deuxième saison à Madrid pour inscrire son premier but face au Barça. En octobre 1957, c'est lui qui ouvre le score après 10 minutes de jeu, mettant son équipe sur la voie d'un succès incontestable (3-0). Kopa est le premier buteur français de l'histoire du Clasico. Beaucoup d'autres Tricolores ont porté le maillot du Barça ou du Real, mais il faudra attendre les années 2000 pour voir d'autres Français marquer dans un Clasico. Nicolas Anelka, d'abord, Zinedine Zidane et Thierry Henry, ensuite. La liste s'arrête là. Karim Benzema sera-t-il le prochain?
L comme LAUDRUP – En voilà un qui n'a laissé que des bons souvenirs partout. C'est le traitre préféré. Celui à qui on ne peut pas en vouloir. Michael Laudrup a fait le bonheur du Barça avant de faire les beaux jours du Real. Le Danois a passé cinq années en Catalogne. Elles coïncident avec une des plus belles périodes de l'histoire des Blaugrana. C'est le Barça de Cruyff, dont Laudrup est la plus merveilleuse incarnation. Au cours de ce glorieux quinquennat (1989-94), il remporte quatre fois la Liga, mais aussi la Ligue des champions, une première pour Barcelone. Elu deux fois meilleur joueur de la Liga, il se voit relégué peu à peu sur le banc après l'arrivée de Romario à l'été 1993. Un an plus tard, il décide de partir. Il a 30 ans. Destination… le Real. Le porte-bonheur danois contribue à mettre fin au règne catalan. En 1995, Laudrup décroche un cinquième titre consécutif, mais avec les Merengue cette fois. L'exploit majeur du "Danish" dans l'histoire des Clasico reste d'avoir pris part en l'espace de 12 mois aux deux fameux 5-0 (voir ci-dessous). A chaque fois, Laudrup est du bon côté. D'abord avec le Barça, en janvier 1994, puis avec le Real, en janvier 1995.
M comme MANITA – Madrilènes et Barcelonais ont connu leur lot de joies et d'humiliations au fil des matches et des années. Nous y reviendrons. Mais, s'il y a eu des scores parfois plus lourds et des écarts plus conséquents, le Clasico semble poursuivi par la "Manita". La Manita, ou petite main, est le nom que les Espagnols donnent à un score de 5-0. Cinq buts, comme les cinq doigts de la main. Elle a valeur de gifle, laissant une empreinte indélébile sur l'adversaire. Un stigmate éternel. Les Manitas ne sont pas légion dans l'histoire des Clasico. Moins de 10 sur plus de 210 rencontres. Mais à chaque fois, ils ont marqué durablement les esprits. Parce qu'un 5-0 ne résonne pas de la même façon qu'un 5-1 ou même un 8-2. La première Manita date de 1935 et c'est le Barça qui l'infligea à son ennemi, avec un quadruplé de Ventolra. La dernière, appelée à rester dans l'histoire, est également l'œuvre des Catalans. C'était en novembre dernier.
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La afición del Barcelona se lo pasa pipa con la manita (EFE)

Crédit: EFE

Le Barça peut également être crédité de l'unique Manita à l'extérieur, en 1974. Le Real n'a pas été en reste. Pour son premier Clasico, en 1953, Alfredo Di Stefano avait eu le bonheur de l'emporter 5-0, avec un doublé. Les Manitas portent d'ailleurs souvent le sceau de très grands joueurs: Di Stefano, Cruyff, Romario… La double Manita de 1994 et 1995, évoquée ci-dessus à travers Michael Laudrup, reste peut-être la plus célèbre, en raison de la proximité des deux matches. Presque un anniversaire: 8 janvier 1994, 7 janvier 1995. Humilié au Camp Nou douze mois plus tôt, le Real prend sa revanche. "Lorsque nous avons marqué le 4e but, il restait 20 minutes, raconte Ivan Zamorano, auteur d'un triplé ce soir-là. Nous n'avons même pas eu besoin de nous parler. Il a suffi de quelques regards. Nous voulions absolument gagner 5-0. Pas 4-0. C'était une nécessité." Parce que la Manita n'a pas de prix.
N comme  NUL – C'est une des caractéristiques du Clasico. Sans doute parce que, fierté oblige, c'est un match qu'il faut gagner. Ne pas le perdre est loin d'être suffisant. Conséquence, le match nul est une denrée relativement rare au menu des duels entre le Real Madrid et le FC Barcelone. Toutes compétitions confondues, 20% seulement des rencontres entre les deux géants du football espagnol débouchent sur un match nul. Dans huit cas sur 10, il y a donc un vainqueur. Une tendance encore plus affirmée si l'on se restreint à la Liga (18,5% de nuls depuis 1929). Une constante depuis 80 ans, et jamais démentie très longtemps, même si chaque règle à ses exceptions, comme ces 6 nuls en 9 confrontations (en Liga) entre 1999 et 2003. Mais globalement, un score nul, quel qu'il soit, reste exceptionnel.
O comme OFFENSIF – Le spectacle n'est pas toujours au rendez-vous. Il y a des grands millésimes. D'autres moins bons. Mais les Clasico, comme les très grands crus, ne sont jamais fades. Et ils sont rarement avares en buts. En 211 rencontres, la moyenne s'élève à 3,28 buts par match. Vous pensez que ce chiffre élevé est dû aux bons vieux cartons d'antan, du temps du football à papa, où les scores fleuves pleuvaient? Faux. Sur les 15 derniers Clasico disputés dans le cadre de la Liga, soit depuis 2004, la moyenne de buts par rencontre s'élève à 3,33. En championnat, le dernier 0-0 entre le Real et le Barça remonte à 2002, et c'est le seul au cours des 20 dernières années ! Dans le même laps de temps, il y en a eu huit entre le PSG et Marseille, dans ce qui est présenté comme le pendant hexagonal du Clasico. Au total, seuls huit des 211 Clasico se sont achevés sans le moindre but.
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