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Essien, l'indispensable

Eurosport
ParEurosport

Publié 31/10/2006 à 12:10 GMT+1

Impressionnant à Stamford Bridge à l'aller, Michael Essien va être l'un des joueurs à surveiller par Barcelone, ce soir lors du 4e match de la Ligue des Champions. La star ghanéenne, qui va découvrir le Nou Camp, s'est imposé dans le collectif de Chelsea

Michael Essien est un homme pressé. Pour lui, il n'est pas question de prendre son temps. Et après avoir fait les beaux jours de Bastia puis de l'Olympique Lyonnais, il n'aura pas mis bien longtemps à trouver sa place à Chelsea. La magie du Ghanéen, qui a conquis le public français, ensorcelle déjà les stades anglais. Match après match, il séduit tous ses détracteurs. "Multifonctionnel", comme le décrit le Portugais, il peut évoluer à tous les postes à milieu de terrain : défensif ou plus offensif, axial ou à droite. Grâce à cette polyvalence rare, et après seulement une saison sous le maillot des Blues, il est devenu indispensable dans l'effectif de Jose Mourinho. A tout cela à 23 ans !
L'époque où sa mère avait été obligée d'insister pour qu'il accepte de quitter le foyer familial afin d'aller disputer le championnat du monde moins de 17 ans en Nouvelle-Zélande est désormais bien loin. Aujourd'hui, l'ancien Lyonnais écume les pelouses de toute l'Europe. Et malgré sa timidité, il est connu comme le "loup blanc". Ses courses effrénées, sa puissance et ses frappes enroulées sont redoutées par tous les clubs du Vieux Continent. Des qualités naturelles qui inspirent le respect et suscitent l'admiration des journalistes anglais. Pourtant, son intégration outre-Manche ne fut pas évidente. Loin de là !
Son automne 2006 est même à l'opposé de celui de 2005. Si sa gentillesse fut appréciée par le groupe des Blues dès son arrivée, il fait très vite connaissance avec la presse anglaise, où il n'a pas fait l'unanimité. A la suite de son geste sur Tal Ben Haim (Bolton) et d'un tacle brutal sur Dietmar Hamann (Liverpool) le 7 décembre en Ligue des champions, le Ghanéen est pris pour cible par l'ensemble des tabloïds britanniques. Ces derniers, qui épiaient ses moindres faits et gestes depuis son transfert record de Lyon, le décrivent comme un joueur violent, incapable de maitriser ses gestes. "C'est vrai que ces tacles n'étaient pas beaux. Mais les photographies les rendaient horribles et la télé montrait les images encore et encore, comme s'ils voulaient m'attirer des ennuis" , se souvient Essien.
Mourinho sous le charme
Il sera d'ailleurs, bien que non averti, suspendu trois matches par l'UEFA pour ce que la presse décrit comme "le tacle de l'horreur" ou une "agression sauvage". Par cette affaire, il apprend la dure loi de la presse anglaise. Un jour admirative, le lendemain critique. Et victime de sa réputation, il subira à son tour un tacle agressif qui le privera de la Coupe d'Afrique des Nations. "Ce sont des choses qui arrivent en football. Il faut les oublier et continuer d'avancer. Je fais désormais un peu plus attention, mon jeu est dur mais correct", avoue désormais le natif d'Accra, qui a muri.
Cette affaire passée, ce fan de Patrick Vieira et de Roy Keane ne pense plus qu'au football. Histoire de montrer le meilleur de lui même. Le "joueur africain le plus cher de l'histoire" comme le décrit assez peu élégamment le site officiel du club du milliardaire russe Roman Abramovich, tente de faire oublier cette étiquette et de justifier cette somme astronomique (38 millions d'Euros). Infatigable récupérateur, inlassable remonteur de ballons, passeur précis, il est le seul joueur avec Frank Lampard à avoir débuté les treize matches de Championnat et de Ligue des champions de Chelsea. Son rôle est tout simplement déterminant au sein du milieu de terrain pourtant pléthorique des Blues.
Une pelouse de prestige reste pourtant vierge de son empreinte : celle du Nou Camp. L'année passée, il avait été obligé de regarder le choc Barcelone-Chelsea des tribunes après la suspension de l'UEFA. Mercredi, il aura donc l'occasion d'effacer définitivement cette sombre histoire en étant aussi éblouissant qu'à Stamford Bridge, il y a deux semaines. "Plus tu joues et plus tu progresses. Je suis vraiment satisfait de mes performances. Je lis beaucoup mieux le jeu qu'avant. Jusque là, tout va bien. Je suis heureux", explique-t-il. "J'ai soif de revanche".
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