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Lyon, la désillusion

Eurosport
ParEurosport

Publié 07/03/2007 à 10:00 GMT+1

C'est fini pour l'OL. Battus à Gerland par la Roma (0-2), les Lyonnais ne joueront pas leur quatrième quart de finale de Ligue des Champions de suite. La faute à une grosse prestation collective des Italiens et à une copie mi-figue mi-raisin des quintuple

LYON - AS ROMA : 0-2 (aller : 0-0)
Buts : Totti (22e) et Mancini (44e)
Les 24 et 25 avril. Les dates d'une probable demi-finale aller de Ligue des Champions, deux jours soulignés en gras sur le calendrier personnel de Jean-Michel Aulas. Le président lyonnais l'avait annoncé en début de saison : son club devrait franchir le cap des quarts de finale, col meurtrier pour les Gones depuis trois ans déjà. Maudit Lyon ? Promis, juré, craché, cette saison devait sonner le glas des mésaventures lyonnaises. C'était sans compter sur l'aspect humain du ballon rond. Le football n'est pas une mécanique que l'on peut aisément régler à sa convenance.
L'ennui surtout dans le monde du football, c'est que le talent va de pair avec le mental. Quand la tête ne va pas, les jambes ne suivent pas, dit-on souvent pour expliquer le manque de réactivité des joueurs lorsque ces derniers sont atteints psychologiquement. Une donne connue de tous et que le onze titulaire de Gérard Houllier allait malheureusement mettre en pratique sur la pelouse de Gerland. Obligés de scorer pour se qualifier, les Gones ne bénéficient pas d'entrée du meilleur scénario possible pour forcer leur destin. Pis, les Rhodaniens confirment les inquiétudes liées à leurs prestations de 2007. La sphère a beau être rhodanienne, la possession de balle locale ne transpire pas la sérénité. Les Gones dominent mais peinent à se montrer véritablement dangereux. Certes, Juninho d'entrée (4e) et Govou ensuite (15e) font trembler Luciano Spalletti sur son banc de touche. Mais pas suffisamment pour semer le doute dans les esprits romains.
Réveillère ou le faux doublé
Un but suffisait aux Italiens pour s'offrir le scalp des favoris présumés de leur double confrontation. Et à ce petit jeu de calcul, les Transalpins se sont souvent révélés efficaces par le passé. Le but refusé à De Rossi pour une faute peu évidente de Totti (6e) aurait dû alerter les Gones. Les rendre plus prudents néanmoins. Il n'en fut rien. 22e minute de jeu : Réveillère oublie Tonetto dans son dos. Une erreur fatale, ce dernier se chargeant de mettre sur orbite la tête de son capitaine, le réaliste Totti (0-1, 22e). Dominée mais pas soumise, la Roma vient de porter un coup certain au moral des Lyonnais. Le premier.
Touché là où ça fait mal, Lyon se jette à l'assaut de la cage de Doni. Une aubaine pour les Italiens, désireux de torturer encore un peu plus le coeur meurtri de Jean-Michel Aulas. Sur une action de génie, Mancini ridiculise Réveillère et enlève la toile d'araignée de la lucarne droite de Coupet (0-2, 44e). Deux actions abouties et deux buts pour la Roma. Surtout une absence coupable de la défense locale sur les deux actions, symbolisée par le non-match sur son côté droit du latéral droit lyonnais. Si prolifique et efficace en Ligue 1, l'OL retrouve une force de frappe offensive bien ordinaire face aux Romains. Une véritable tuile ajoutée à une fébrilité défensive inquiétante.
Lyon n'y est plus. Cris manque de voir rouge, Fred perd ses nerfs aux dépens du nez de Chivu... La soirée vire carrément au cauchemar lorsque Doni s'envole magnifiquement sur une frappe terrible de Källström (60e). Le tir croisé de Benzema tient de l'anecdote (75e) tant la Roma maîtrise son sujet défensivement. C'est sous la pluie battante que l'Olympique Lyonnais quitte la C1. Par la plus petite des portes, en tout cas, pas celle souhaitée par son ambitieux président. Géant en Ligue 1, l'OL a retrouvé des souliers inhabituels pour lui cette saison en Coupe d'Europe : ceux du petit. Confirmant ainsi une terrible tendance pour les Gones : décidément et alors que l'on s'y attendait le moins, la Ligue des Champions semble avoir pris un malin plaisir à fuir les joueurs lyonnais.
LA DECLA : Jean-Michel Aulas (président de Lyon)
"On s'incline face à une équipe qui nous a été supérieure. Ça peut être perçu comme un coup d'arrêt, oui. Cela dit, il faut déjà arriver quatre fois de suite en 8e de finale. Ce soir, il n'y a pas de regret dans la mesure où la Roma a été supérieure. C'est la loi du sport. Ça ne remet rien en cause. Il faut être philosophe, prendre les choses avec sérénité et remettre la machine en marche. Les joueurs sont déçus mais ont conscience de ne pas avoir été aussi bons que d'habitude"
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